La théorie du plasma germinatif
Selon le biologiste allemand, Auguste Weismann (1834-1914), l’hérédité
est portée par une substance, le plasma germinatif, situé dans le noyau des
cellules.
Un oeuf formé par la fusion des
cellules germinales des deux parents
donne des cellules germinales et des
cellules somatiques. Les cellules
somatiques se différencient, car le
plasma germinatif est partagé dans les
cellules filles au fur et à mesure de
leurs divisions. Les cellules germinales
conservent le plasma germinatif
inchangé. Il s’ensuit que les caractères
acquis ne peuvent être transmis.
Le plasma germinatif, en tant que
support de l'hérédité, est à l'origine des
théories génétiques modernes.
A ses yeux, les cellules sexuelles (germen) étaient potentiellement
immortelles, elles étaient responsables de l'hérédité, alors que le reste de
l'organisme n'était qu'une structure qui devait disparaître avec la mort de
l'individu. Il prouve sa théorie en coupant la queue de plusieurs
générations de souris pour constater que cette mutilation n'avait aucun
caractère héréditaire. Il invoque également le fait que, chez les peuples qui
pratiquent la circoncision depuis des millénaires, les enfants ne naissent
toujours pas circoncis.
Grâce aux idées de Weismann, nous distinguons aujourd'hui deux
ensembles de caractères chez l'individu : le génotype, qui caractérise
l'ensemble de son matériel génétique, et le phénotype qui caractérise
l'apparence de l'individu.
Illustration : A. Weismann. Essays Upon Heredity ,1889, vol. I, p. 369