George Gershwin (1898-1937) : le compositeur de « Summertime »

CONCERT ECOLE ET CULTURE 2006-2007 CYCLE 3
MERIGNAC CHANTE LES STANDARDS DU JAZZ
FIL
CONDUCTEUR
POUR DANSES
ET SAYNÈTES
MORCEAUX
AUTEURS ET
COMPOSITEURS
ENREGISTREMENTS
ORIGINAUX
OBSERVATIONS
1
Mama don’t
allow it
(maman n’veut
pas)
traditionnel
Jazz New Orleans. On peut
rajouter d’autres instruments et
faire mimer par les enfants.
Pas de playback.
2
When the
saints
traditionnel
Chanter seulement les couplets
And when the sun no more shall
shine” et
”And when the moon has turned
to blood”
3
Le jazz est une
musique
d’esclaves noirs
Summertime
George Gershwin
L. Armstrong/E. Fitzgerald ;
S. Bechet ;
Mongo Santamaria (Latin
jazz);
J. Coltrane (jazz modal)
On peut chanter la version
française et le 1° couplet en
anglais
Noter la trompette de Gillespie
sur la version de Santamaria
4
Le Jazz c’est le
rythme. Le swing
It don’t mean a
thing
Duke Ellington
Duke Ellington (swing) ;
Les petits Loups du jazz
Écouter les Petits Loups pour le
phrasé.
Noter La présence d’Armstrong
sur la version du Duke.
5
Le Jazz exprime le
malaise
Doeba
R. Veenker
Non
canon à 3 voix qui se chante a
capella.
Le Playback est indicatif.
6
Le jazz est une
musique de fou
Now’s the time
Charlie. Parker
C. Parker (Blues bebop);
Les petits Loups du jazz
Écouter les Petits Loups
7
Jazz et évasion
A night in
Tunisia
Dizzy Gillespie
Charlie Parker (bebop) ;
Double-six
Seul le début peut être chanté par
les enfants (cf. paroles). Ecouter
les Double-6
8
Agua de beber
Antônio Carlos
Jobim, Vinicius de
Moraes, Pierre
Barouh
Getz / Astrud Gilberto
9
Les Feuilles
Mortes
(=Autumn
leaves )
Cosma, Prévert
Montand;
Keith Jarret…
Seul le refrain est chanté en Jazz.
Les couplets peuvent être
déclamés.
10
Pas besoin d’être
noir américain
pour faire du Jazz
Nuages
Django Reinhardt
D. Reinhardt (jazz
manouche),
Joe Pass
Morceau supplémentaire
11
Bossa
Bidonville
(=Berimbau)
Claude Nougaro ;
Baden Powell
Nougaro (bossa nova)
Morceau supplémentaire
12
Blue Monk
T. Monk
Monk ;
Les petits Loups du jazz
Écouter les Petits Loups.
Morceau supplémentaire
13
Le jazz c’est
l’espoir
Round
Midnight
Thelonious Monk
Nougaro/Dessaye
Monk (bebop inclassable !);
Miles Davis et John
Coltrane (modal) ;
Sun Ra (free jazz).
Morceau abandonné
14
Jazz et nostalgie
Petite Fleur
Sydney Bechet
Bechet
Morceau abandonné. A la place du
lab de « un » (moment), chanter
le même sol que sur le « sur »
(mes 20 ans) puis un fa sur
« mo » (ment) qui est le même
que sur « rête (m’arrête)
(Les documents ci-dessous ont été réalisés à partir de « Wikipedia » (http://fr.wikipedia.org/). Les
mots soulignés sont des liens qui vous renvoient aux pages concernées de l’encyclopédie en ligne.)
PETITE HISTOIRE DU JAZZ
Les sources
L'une des principales influences du jazz, outre les chants religieux (Negro spirituals, puis gospel
songs) et les work songs (chants de travail des esclaves dans les plantations de coton) fut le blues,
une musique rurale qui évolua avec la migration des populations noires vers les grandes
agglomérations, à la fin du XIXe siècle. Parmi les premiers musiciens de jazz, nombreux étaient
ceux qui vivaient de leur prestation dans de petites fanfares; les instruments de ces groupes
devinrent les instruments de base du jazz : cuivres, instruments à anches et batterie.
La fin de la guerre civile, et les surplus d'instruments de musique militaire qu'elle entraîna, ne fit
qu'amplifier le mouvement. Les premiers jazz bands utilisaient fréquemment la structure et le
rythme des marches, qui étaient le type de musique de concert le plus courant à l'époque.
Malgré ses racines populaires, on trouve parmi les créateurs du jazz des musiciens de formation
classique, tels que Lorenzo Tio ou Scott Joplin (pianiste de ragtime dans un hôtel qui composait en
même temps un opéra ce qui montre bien toutes les influences dont a pu hériter le jazz à cette
époque).
Un événement important dans le développement du jazz fut le durcissement des lois de Jim Crow
sur la ségrégation raciale en Louisiane, dans les années 1890. Les musiciens professionnels de
couleur ne furent plus autorisés à se produire en compagnie de musiciens blancs ; en revanche, ils
trouvèrent facilement du travail parmi les fanfares et les orchestres noirs, qu'ils firent profiter de
leur expérience de conservatoire.
À l'aube de la Première Guerre mondiale, on assista à une libéralisation des coutumes. Des salles
de danse, des clubs et des salons de thé ouvrirent leurs portes dans les villes, et des danses noires
telles que le cakewalk et le shimmy furent peu à peu adoptées par le public blanc, principalement
les jeunes (les flappers). Ces danses apparurent tout d'abord lors de spectacles de vaudeville, puis
lors de démonstrations de danse dans les clubs.
La plupart du temps, la musique de ces danses n'avait rien à voir avec le jazz, mais c'était une
musique nouvelle, et l'engouement pour cette nouvelle musique expliquait l'engouement pour une
certaine forme de jazz. Des compositeurs célèbres tels qu'Irving Berlin s'essayèrent alors au jazz,
mais ils n'utilisaient que rarement cet attribut qui est la seconde nature du jazz : le rythme.
Néanmoins, rien ne popularisa plus le jazz que le titre d'Irving Berlin Alexander's Ragtime Band
(1911). Son succès fut tel qu'on l'entendit jusqu'à Vienne. Bien que ce ne fût pas un ragtime, les
paroles décrivaient un orchestre de jazz qui mettait du rythme dans des chansons populaires,
comme l'indique le vers « If you want to hear the Swanee River played in ragtime... » (Si vous
voulez entendre Swanee River joué en ragtime...).
La naissance officielle
L'apparition des phonographes permit la diffusion de cette nouvelle musique. C'est l'enregistrement
du premier disque en 1917 par l' Original Dixieland Jass Band (ironiquement un orchestre de
musiciens blancs) qui marque la naissance officielle du jazz. Notons qu'avant la généralisation du
phonographe, il a été enregistré de nombreux morceaux avec le piano mécanique. Ainsi a-t-on
gardé de nombreux rouleaux de Scott Joplin.
King Oliver a été le chef d'un premier orchestre important, le « Creole Jazz Band » dont fera partie
Louis Armstrong. Jelly Roll Morton a su transformer la musique de ragtime en jazz et il a
enregistré avec ses « Red Hot Peppers » (qui comprenaient les meilleurs musiciens de Chicago)
des chefs d'œuvres. Lors de quelques enregistrements spécifiquement destinés au public noir (les
race records) Louis Armstrong amena une première évolution décisive du jazz : il jouait avec un
orchestre typique de La Nouvelle-Orléans, ces orchestres où tous les musiciens improvisent
simultanément. Mais Louis était un improvisateur hors pair, capable de créer des variations infinies
à partir d'un même thème. Ses musiciens l'imitèrent, non plus tous en même temps, mais chacun
leur tour. C'est ainsi que le jazz devint une forme de musique en solo. (voir Jazz Nouvelle-Orléans)
L'apparition des salles de danse influença le milieu du jazz de deux façons : les musiciens se firent
plus nombreux, puisqu'ils commençaient à pouvoir vivre de leur musique, et le jazz comme
toutes les musiques populaires des années vingt adopta le rythme 4/4 de la musique de danse.
La prohibition et la ségrégation
Avec la prohibition et les amendements constitutionnels interdisant la vente de boissons
alcoolisées, les bars et les cabarets légaux fermèrent leurs portes, mais furent rapidement remplacés
par des centaines de bars clandestins où les clients venaient boire et écouter de la musique. Les airs
que l'on y entendait demeuraient un mélange de styles des morceaux de danse à la mode, des
chansons récentes, des airs extraits de spectacles. Ce qu'un trompettiste surnomma un jour
« Businessman's bounce music ». Mais les musiciens qui avaient la chance d'avoir gardé un emploi
stable, et qui jouaient toujours avec les mêmes partenaires, connurent un succès bien supérieur.
Ainsi, cette période marqua la naissance de l'orchestre de Duke Ellington, au Cotton Club, ainsi
que de l'orchestre de Count Basie, formé à partir de plusieurs groupes de Kansas City.
La danse évolua avec la musique, ainsi naquit au début des années 30 dans la communauté noire-
américaine le Lindy Hop (ou Jitterbug) qui devint un phénomène national dès 1935, avec la
popularisation des Big Band blanc avec en particulier Benny Goodman.
Les premiers développements du jazz subirent l'influence de la ségrégation raciale, qui était alors
très forte aux États-Unis. Les innovations, apportées principalement par les musiciens noirs des
clubs, étaient enregistrées par des musiciens blancs, qui avaient tendance à donner au jazz des
rythmes et des harmoniques orthodoxes. La lente dissolution de la ségrégation raciale s'amorça au
milieu des années trente, quand Benny Goodman engagea le pianiste Teddy Wilson, le
vibraphoniste Lionel Hampton et le guitariste Charlie Christian pour qu'ils se joignent à de petits
groupes et à son big band. Au milieu des années trente, la popularité du swing et des big bands
était à son sommet, transformant en stars des musiciens tels que Glenn Miller ou Duke Ellington.
Une variante du swing, nommée « Jump Blues », devança par certains aspects le rhythm and
blues et le rock and roll. Elle n'était pas jouée par des big bands, mais plutôt par de petits groupes,
et utilisait les progressions d'accords habituelles du blues avec un tempo plus rapide. Une autre
variation, le boogie-woogie, utilisait un rythme doublé, c'est-à-dire que la section rythmique jouait
« eight to the bar », huit temps par mesure à la place de quatre. Big Joe Turner, un chanteur de
Kansas City qui travaillait avec les orchestres de swing des années trente tels que l'orchestre de
Count Basie devint une star du boogie-woogie dans les années quarante, et fut l'un des
précurseurs du rock and roll dans les années cinquante, notamment avec son titre Shake, Rattle and
Roll.
La révolution bebop
Dans les années 1940, de nombreux musiciens d'orchestre se lassent de la rigidité des big bands et
de la structure swing. Ils se réunissent (« after hours ») en petits groupes après les concerts ou les
sessions d'enregistrement avec des orchestres plus importants et laissent libre cours à leur virtuosité
sur des rythmes très appuyés. C'est la naissance du bebop qui marque une évolution importante
axée sur l'habileté technique des musiciens et une plus grande complexité rythmique et
harmonique, amenée entre autres par le saxophoniste Charlie Parker (surnommé Bird), le
trompettiste Dizzy Gillespie et le pianiste Thelonious Monk. Ce fut un changement majeur pour le
jazz : de musique de dancing, il devenait un art intellectuel de premier rang.
Avec Birth of the Cool, le trompettiste Miles Davis, qui avait longtemps travaillé avec Charlie
Parker cherche à revenir à une musique plus apaisée et plus accessible. C'est la naissance du
mouvement « cool » qui connaîtra un succès particulier auprès des musiciens de la West Coast, et
dont l'un des principaux représentants est le saxophoniste ténor Stan Getz et le trompettiste Chet
Baker. En 1959, Miles Davis crée une nouvelle fois l'événement avec Kind of Blue qui pose les
fondements du jazz modal la structure harmonique des morceaux était encore beaucoup plus
libre qu'auparavant, qui souvent ne se basaient que sur quelques accords de piano et de basse. Le
reste n'était qu'improvisation.
Le Hard bop est une tentative de rendre le bebop plus accessible au grand public, en y incorporant
des influences venues de la soul, du gospel et du blues. La plus belle illustration de ce style est
certainement le quintet des "Jazz Messengers" fondé par le batteur Art Blakey avec, pour la
première formation Benny Golson au sax tenor, le jeune Lee Morgan à la trompette, Bobby
Timmons au piano et Jymie Merrit à la contrebasse.
À la fin des années 1950, John Coltrane impulse une nouvelle évolution qui ouvre la voie au Free
jazz, illustré par Archie Shepp, Albert Ayler, Pharoah Sanders, L'Art Ensemble of Chicago et de
nombreux autres.
Jazz Latin
Il y a deux variétés de jazz latin: le jazz Afro-Cubain et le jazz influencé par les styles Brésilien.
Brazilian. Le jazz Afro-Cubain était joué aux Etats-unis pendant les années 1950, surtout après la
mort de Charlie Parker. Les musiciens bob comme Dizzy Gillespie et Billy Taylor ont commencé
des groupes qui utilisent les styles Afro-cubain des artists cubains ou de Puerto rico comme Tito
Puente, Mario Bauza, et Chano Pozo.
La bossa nova (« nouvelle bosse», en portugais, traduit généralement par « nouvelle vague » en
français) est un style musical qui mélange les influences de jazz, samba, musique classique, et
musique populaire. La bossa nova était popularisée par João Gilberto au Brésil; au commencement
des années 1960, la bossa nova remporta un succès planétaire avec le chanson A Garota de
Ipanema (The Girl from Ipanema, en anglais). Par la suite, les styles latins comme la bossa nova et
le samba sont devenus une partie intégrale du vocabulaire musical de jazz.
Fusion: le mélange de jazz et rock
Après à peu près une décennie du rock and roll, vers 1968 la forme hybride du jazz-rock fusion
apparaît avec toujours Miles Davis qui publie les albums fusion In a Silent Way et Bitches Brew.
Autres artistes importantes du style fusion étaient: Chick Corea avec son group Return to Forever;
le batteur Tony Williams et son groupe Lifetime, avec Alan Holdsworth et Larry Young; Herbie
Hancock et son groupe les Headhunters; John McLaughlin et le Mahavishnu Orchestra, Frank
Zappa, Al Di Meola, Jean-Luc Ponty, Sun Ra, Soft Machine,the Pat Metheny Group, et surtout le
groupe Weather Report avec Josef Zawinul, Wayne Shorter, Jaco Pastorius, ,.
1980 à aujourd'hui
Depuis la période de fusion de jazz et rock, la diversité stylistique du jazz n'a pas décru. Le jazz a
absorbé des influences de sources aussi disparates que la world music, la musique classique
d'avant-garde ou les rythmes africains, et utilisant plus couramment la gamme chromatique (avec
des musiciens comme Ornette Coleman, Arthur Doyle ou John Zorn).
Néanmoins, les amateurs de jazz sont beaucoup moins nombreux, et divisés entre les plus âgés,
préférant le jazz traditionnel, un petit noyau de musiciens et de fans plus intéressés par un jazz
moderne très expérimental, et un groupe en constante évolution de musiciens mélangeant les
différents types de jazz avec des genres musicaux contemporains, formant des styles différents.
L'acid jazz de la fin des années 1980 et des années 1990 mélange des éléments de jazz avec
les styles disco des années soixante-dix). L'acid swing des années 1990 combine les styles
des big bands des années quarante avec des sons plus rapides et plus agressifs de batterie et
de guitare rock).
Le smooth jazz des années 1980 est une variante très accessible du jazz, mêlant des
sonorités douces (smooth : doux, lisse en anglais) au côté très 'Jam' du jazz. Plus
souvent instrumental que chanté, il utilise souvent divers synthétiseurs, accompagnée
d'une mélodie par un instrument jouant en solo.
Les caractères clés du jazz
Le jazz est un mélange de courants musicaux très divers. Au cours de son évolution, il a su intégrer
de nombreuses influences et se prêter à de nombreux métissages, comme le blues, le rock, la
musique latine, le world-beat....
Du point de vue de la technique musicale, sa richesse et sa complexité sont aujourd'hui telles qu'il
est difficile de décrire précisément ce qui le caractérise, parce que le jazz comprend une grande
variété de sous-types, comme traditionel, bebop, fusion, free-jazz, etc.
D'après Travis Jackson, on pourrait définir le jazz d'une façon plus "ouverte", en disant que c'est
une musique qui inclut souvent des qualités comme le "swing", l'improvisation, l'interaction en
groupe, le développement d'une voix individuelle, et qui est ouverte aux diverses possibilités
musicales
Les éléments suivants se trouvent dans la majorité des styles de jazz :
Swing: une notion un peu abstraite qui signifie que la musique jouée atteint une sorte de
"moment de grâce" assez difficile à expliquer concrètement, un moment ou la musique
décolle.
Improvisation: un processus par lequel le musicien de jazz crée ou produit une œuvre
musicale spontanée en se servant de sa créativité dans l'instant et de son savoir technique et
théorique des divers styles de jazz.
l'interaction en groupe
le développment d'une voix individuelle comme artist (Sonorité et phrasé): Les musiciens
de jazz sont souvent à la recherche de l'expression musicale individuelle, innovatrice et
créative.
Etre "ouverte" aux divers possibilités musicaux.
Standard de jazz: les morceaux bien connus qui ont acquis une certaine notoriété, qui font
l'objet de nombreuses reprises et sont joués lors des jam sessions (e.g., All of Me, Autumn
Leaves, Mack the Knife, Summertime, etc
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George Gershwin (1898-1937) : le compositeur de « Summertime »

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