les maladies alcooliques - le site de la promo 2006-2009

Dr OULDAHOUI PSY 3
Psychiatre E. Toulouse 20-27/10 et 03/11/08
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MERCI D'AVOIR LA GENTILLESSE DE M'ENVOYER UN MAIL SI IL YA UNE ERREUR DE
COMPREHENSION DE MA PART DANS LA PRISE DE NOTES DE CE COURS pour que je
puisse la corriger par la suite Veroniquepipart@free.fr
LES MALADIES ALCOOLIQUES
Alcoolique : qui ne peut se passer de l’alcool, notion de dépendance qui est très importante
Absence de notion de plaisir On est dans le registre du besoin ADDICTION
Classifications DSM IV (classification des principaux signes et éléments d’une maladie)
OMS CIM 10
La dépendance : Mode d’utilisation inadapté d’une substance conduisant à une altération du
fonctionnement ou d’une souffrance cliniquement significative, pour une période continue au moins de
12 mois.
Notion de dépendance corrélée aux notions de tolérance et de sevrage.
La tolérance se définit par l’un des symptômes suivants :
- Besoin de quantité notablement plus forte de la substance pour obtenir une intoxication ou
l’effet désiré (augmente petit à petit les doses)
- L’effet est notablement diminué en cas d’utilisation continu d’une même quantité de
substance.
La substance est souvent prise en quantité + importante ou pendant une période + prolongée que
prévue.
Le sevrage se caractérise par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
- Syndrome caractéristique de la substance,
- La même substance ou une substance très proche est prise pour soulager ou éviter les
symptômes de sevrage.
Le patient lutte contre cette addiction mais n’y arrive pas. Poursuite de la prise de cette substance
même si la personne sait que ce n’est pas bon pour elle.
Réduction, perte des activités professionnelles, sociales et des loisirs importants isolement
Problème de société (souffrance individuelle familiale, collective obligation de soins)
Coût ++
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La maladie alcoolique
Les définitions de l’alcoolisme sont multiples selon que l’on privilégie l’un ou l’autre des différents
aspects.
Tendance anglo saxonne :
- 1er axe : consommation excessive d’alcool et ses diverses conséquences (somatique, psychique
et sociale) et dont on peut proposer le terme générale de conduite alcoolique.
- 2ème axe : syndrome de dépendance alcoolique.
L’alcoolisme est un trouble des conduites alimentaires pour certains.
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Le Dr FOUQUET, médecin français, a beaucoup fait des travaux sur l’alcoolisme. Est tjrs la réf à ce
jour de la classification de l’alcoolisme.
Pour lui, alcoolisme d’un individu = perte liberté de s’abstenir de l’alcool.
Cette vision implique la notion de dépendance.
Actuellement on considère que toute utilisation pathologique et non exceptionnelle de l’alcool mérite
d’être considérée comme une conduite addictive.
Dépendance et nocivité (car alcool = psychotrope) représentent les 2 axes essentiels de la
délimitation des conduites alcooliques.
Pour l’OMS, syndrome de dépendance alcoolique besoin irrésistible d’ingérer de grandes quantités
de boissons alcoolisées et marqué par l’impossibilité de limiter sa consommation d’alcool.
Le sujet recherche le plaisir de l’ivresse ou recourt à l’alcool pour échapper à la souffrance mentale ou
physique. Il existe un syndrome de sevrage lorsque le besoin n’est pas satisfait.
La maladie alcoolique est plutôt un ensemble d’attitudes et de comportements pathologiques d’
procèdent les manifestations organiques, psychiatriques, sociales et médico-légales qui représentent
l’aspect le plus visible de l’alcoolisme.
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Données épidémiologiques
En France, place très importante de l’alcool notion culturelle (versant festif de l’alcool).
19 l d’alcool pur (degré) / adulte / an (en 1980) répartis en :
- 133 l de vin
- 63,6 l de bière
- 2,5 l de spiritueux
Mode de consommation différent selon régions.
Depuis 20 ans, la consommation du vin diminue mais il y a une augmentation de la consommation de
la bière et des alcools forts.
3ème cause de mortalité.
Causes imputables à l’alcool : cancers oro-pharyngés, cirrhose, tuberculose (SDF dénutris), suicide
(association alcool et dépression), accidents de la route, accidents du travail, crimes.
1 malade sur 4 en psychiatrie relève de l’alcoolisme car gros problème sous jacent de la personnalité
(responsable en grande partie).
Facteur aggravant dans la responsabilité d’un crime.
Toutes les catégories socio professionnelles ne sont pas exposées de la même manière.
Dans les travaux de force (forge, bâtiment, dockers, manutentionnaires, ouvriers agricoles) mythe
comme quoi l’alcool réchauffe et donne des forces.
Prédominance masculine. 20% de femmes parmi les alcooliques (grave pour l’alcoolisme fœtal
malformations et retard mental). Préférence pour les alcools forts.
Alcoolisme des jeunes préoccupant mais on ne peut assimiler consommation excessive d’alcool et
alcoolisme. 30% des lycées et 15% des lycéennes consomment régulièrement de l’alcool.
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Rappel sur le métabolisme de l’éthanol au niveau hépatique
Alcool psychotrope
Transformé (par oxydation) en acétaldéhyde (=poison) au niveau du foie, toxique pour l’organisme
(perturbe les neurotransmetteurs : sérotonine, dopamine, adrénaline = action identique à la morphine).
Pour 2 à 3 g d’alcool /kg et /24 h métabolisation de 80% de l’alcool ingéré.
Prédisposition à l’alcoolisme
Prédisposition biologique : non démontrée.
Facteurs héréditaires : peut-être mais surtout phénomènes d’apprentissage et d’identification au père à
retenir.
Corrélation importante entre dépression et alcoolisme.
Ecarter la notion de personnalité alcoolique. Tout le monde peut devenir alcoolique.
Il semble qu’un manque de contrôle et une impulsivité favoriseraient un recours à l’alcool en cas de
stress et de conflits.
Des théories psychanalytiques ont proposé la fixation au stade oral pour expliquer la genèse de
l’alcoolisme.
Facteurs socio-culturels : l’alcoolisation est en effet inséparable des attitudes culturelles et des mythes
véhiculés par l’opinion public, la publicité voire les créations littéraires.
Alcool = convivialité (plaisir du groupe).
« Pour devenir un homme, il faut boire » ; « Etre capable de boire est symbole de virilité ».
Les 3 classifications
1) Classification de Radouco-Thomas
Alcoolismes primaire et secondaire.
A. primaire (70%)
Touche les jeunes
Terrain prédisposant (psychologique et biologique) : facteurs génétiques, mauvais contrôle de
l’impulsivité, recherche de sensations fortes et tendance psychopathique.
Conduites d’alcoolisation semblent précéder les troubles psychologiques et psychiatriques.
A. secondaire (30%)
Troubles de la personnalité présents :
- Soit psychopathique : en général, ces alcoolisations sont associées à d’autres prises de
toxiques
o sensitive : l’alcoolisation joue un rôle anxiolytique et dopant
o anxiolytique : l’alcoolisation permet de surmonter les inhibitions névrotiques
o border line : l’alcoolisme permet de lutter contre l’angoisse et l’ennui
- Soit psychiatrique
o Schizophrénie : stimulant et action anti déficitaire
o Dépression
o Excès maniaque : alcoolisation soudaine et massive
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2) Classification de Robert CLONINGER
Type I
Début tardif, peu de FDR dans petite enfance, dépendance physique d’intensité moyenne
Dépendance psychologique reste importante.
Parfois pathologie psychiatrique légère.
Peu de problèmes liés à l’alcool.
Type II
Survenue des troubles précoces (avant 25 ans)
++ ♂
Plusieurs FDR dans l’enfance.
Dépendance physique sévère.
Peu de dépendance psychique.
ATCD familiaux d’abus d’alcool.
Personnalité anti sociale fréquente avec comportements associés (hétéro agressivité, délinquance et pb
médico-légal).
3) Classification de Pierre FOUQUET (+++)
cf à la dernière page un petit résumé sur ce médecin, trouvé sur internet
Médecin français, père de l’alcoologie française.
On lui doit la fameuse définition du malade alcoolique et en même temps « celui qui a perdu la liberté
de s’abstenir de boire ».
Il a fondé et présidé la société française d’alcoologie. Il existe aujourd’hui un prix P. FOUQUET qui
récompense les recherches sur l’alcoologie.
Article paru en 1950, dans une revue intitulée « études anti alcooliques », « syndrome alcoolique »
dans lequel il lançait sa classification ; il est depuis, devenu une référence incontournable dans la
plupart des ouvrages portant sur la question de l’alcool.
3 critères :
- Le facteur psychique,
- Le facteur de tolérance,
- Le facteur toxique.
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3 grandes lignes dans sa classification. P. Fouquet a proposé un guide diagnostic :
- - Les alcoolismes primaires (ALCOOLITES) dit alcoolisme d’entraînement essentiellement
masculin.
Buveurs excessifs, sans culpabilité quant à leur consommation (psychanosognosie).
Consommation excessive et régulière (quotidienne et continue).
Apparence sauvegardée pd longtemps.
Diagnostic après 40 ans.
Vin et bière le + souvent.
Alcoolisme d’entraînement.
Ivresse exceptionnelle.
Apsychognosie ("je vais bien, je n’ai pas de maladie mentale").
Souvent alcoolisme paternel.
Au niveau familial : mari excessivement jaloux, sexualité longtemps normal.
Début fin adolescence.
Arrêt spontané possible au début de la sénescence (65 ans).
Intolérance lente (cirrhose ou K du foie) ou bien brutale comme Delirium Tremens.
- Les alcoolismes secondaires (ALCOOLOSE ou alcoolisme névrotique)
Début plus précoce chez sujet présentant un trouble de la personnalité.
Alcool recherché pour ses propriétés anxiolytique, euphorisante et dés inhibitrice.
Consommation discontinue.
Conduites toxicomaniaques, solitaires, culpabilisées facteurs psycho névrotiques sous-
jacents.
Conscience du trouble au 1er plan mais peut être volontairement passée sous silence en raison
de la honte qui l’accompagne.
Prépondérance ♀.
Age : 20 à 45 ans.
Ivresse fréquente et parfois dégoût.
Différents conjugaux précoces avec troubles de la sexualité.
Evolution : troubles graves et précoces du comportement lors de cet alcoolisation, troubles
psychotiques.
- Les alcoolismes dipsomaniaques (ou SOMALCOOLOSES) très peu de cas.
Buveurs paroxystiques en proie à des épisodes aigus, ponctuels, marqués par l’apparition
soudaine d’un besoin irrésistible de boire de l’alcool (souvent alcool impropre à la
consommation comme eau de Cologne et alcool à brûler).
En général, alcoolisation solitaire et rigoureusement clandestine.
Ivresse anormale et immédiate.
Dégoût entre les crises.
Névrose ou psychose d’1 des parents.
Forme pouvant aller vers alcoolose.
Risque décompensation à tout moment.
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