
Le  maintien  de  l’activité  pastorale  en  tant  que  système  le  plus  adapté  aux 
ecosystèmes fragiles de la zone se heurte aux effets des aléas climatiques et de 
changement dans les pratiques d’exploitations du milieu. 
   
Ainsi,  la  succession  des  périodes  de  sécheresse  et  l’imprévisibilité  des 
phénomènes climatiques qui constituent l’une des caractéristiques du climat de 
la zone rendent ce type d’élevage plus fragile. Ces facteurs se traduisent à l’aval 
par une grande fluctuation au niveau des effectifs du cheptel exploité. 
   
Par  ailleurs,  sous  l’effet de  la  pression  démographique  et  de  facteurs  d’ordre 
socio- économique, nous assistons au niveau des pâturages de basse altitude, à la 
prolifération des  opérations  non  contrôlées  de  mise  en  culture  en  faveur  des 
meilleures  terres  de  pâturage.  Ce  type  d’opération  constitue  un  danger 
permanent pour l’écosystème à deux principaux niveaux : 
 - Au niveau des pratiques d’exploitation des ressources naturelles 
liées  à  ce  type  d’installation  dont  les  principales  sont  le 
prélèvement des ligneux des parcours à des fins domestiques et 
la  conduite  d’un  élevage  sédentaire  qui  exerce  une  pression 
permanente  sur  des  ressources  végétales  déjà  fortement 
perturbées. 
- Au  niveau  de  la  limitation  de  la  zone  de  mobilité du  cheptel 
transhumant ; ce qui se traduirait à moyen et long termes par une 
avancée du front de dégradation vers les pâturages de moyenne 
et haute montagnes. 
 
L’émergence  des  mises  en  culture  sur  les  terrains  de  parcours  constitue  un 
phénomène très ancien dont l’essor n’a été remarquable qu’à partir du début des 
années 80.  
 
De  ce  fait  toute  action  visant  le  maintien  de  l’intégrité  des  écosystèmes  doit 
s’articuler sur : 
 - un contrôle rigoureux des opérations de défrichement en vue de 
la mise en culture 
- l’encouragement  de  la  mobilité  du  cheptel  par  un  choix 
minutieux  des  sites  nécessitant  des  aménagements  en  points 
d’eau, abris et autres infrastructures pastorales 
- la sensibilisation des éleveurs et leur organisation en vue d’une 
meilleure gestion des terrains de parcours.