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Ces éléments se retrouvent en famille et à l’école vis-à-vis des adultes, des
parents ou des enseignants. Il est important de savoir s’il a des amis et quel âge ils
ont.
Le diagnostic peut-être ignoré, suspecté ou connu par l’entourage au moment de
la première consultation.
Le pédopsychiatre suspecte, affirme ou confirme une précocité intellectuelle
en observant l’enfant pendant la consultation, en recherchant les signes non décrits,
en reconstituant l’histoire de l’enfant dans sa famille et enfin en faisant réaliser des
tests psychologiques (le Standford-Binet, le Terman-Merrill, les tests de Wechsler
+++ : le WISC pour les enfants de 6 à 16 ans et le WPPSI pour les enfants de 3 à 6
ans). Le pédopsychiatre observe comment l’enfant réagit au discours de ses
parents. En entretien individuel, il sera attentif à différents éléments : comment
supporte-t-il le face à face avec le médecin ? Quel type de relation il établit avec lui ?,
Quels signes cliniques retrouve-t-on ? A travers quels instruments : le langage, le
jeu, le dessin ? Et son corps ? Quel vécu a-t-il de lui dans les situations familiales,
scolaires, amicales ? Et le vécu du pédopsychiatre dans la situation ?
On est surpris par le niveau de langage, la pertinence et la qualité du
raisonnement, ainsi que la réussite aux tests d’intelligence.
On va les interroger sur ce qu’ils pensent d’eux quand ils ne sont pas
opposants, inhibés, déprimés, révoltés ou revendiquants. Ils nous montrent leur
plaisir à fonctionner dans l’imaginaire et leur ennui au quotidien. Ils sont plus ou
moins conscients de :
- leur différence par rapport aux autres enfants du même âge : rejet, malaise,
- leur insatisfaction par rapport aux attentes des adultes à leur égard qu’ils
ressentent remis en cause, dépassés, exigeants,
- leur inquiétudes existentielles : vie/mort, espace/temps,
- de leurs besoins intellectuels, de leur curiosité à assouvir
- et surtout des besoins affectifs : avoir de bonnes relations avec leurs parents,
avec leurs camarades,
- de leur malaise gestuel et corporel.
II. Hypothèses fonctionnelles : le syndrome de dyssynchronie (JC
Terrassier).
J.C. Terrassier a décrit ce qu’il appelle le syndrome de dyssynchronie qui correspond
à un développement hétérogène chez l’enfant précoce. On retrouve :
- un décalage entre le développement intellectuel et le développement psychomoteur
qui aboutit souvent à des difficultés psychomotrices en particulier au niveau de
l’écriture.
- un décalage entre différent secteurs du développement intellectuel : les tests de
raisonnement et d’analogie sont plus brillamment réussis que les tests d’information,
vocabulaire et arithmétique, ce qui met en évidence le rôle négatif de