Mélissa Deneulin & Emilie Renard Promoteurs : N. Deggouj, M. Verleysen Décalage temporel interaural et discrimination de la parole dans le bruit Problèmatique La problèmatique de base de ce mémoire est la compréhension de la parole dans un bruit de fond possèdant les mêmes caractéristiques fréquentielles que la parole. Solution proposée La solution proposée se base sur les capacités d’adaptation du cerveau humain : lorsque l’oreille droite reçoit un son légèrement en retard par rapport à la gauche et que ce décalage n’est pas trop grand, le cerveau va synchroniser les deux sons et l’écho ne sera pas entendu. Ce décalage peut même apporter plus d’informations au cerveau, par exemple permettre de situer la source du son. L’importance du décalage toléré varie proportionnellement avec la complexité du stimulus utilisé (simple clic, parole, musique,...). L’objectif est donc de voir s’il existe un décalage temporel interaural permettant au cerveau de détecter l’écho du bruit mais pas celui de la parole, et donc d’améliorer l’intelligibilité de la parole dans le bruit. Méthode Pour cela, des tests ont été faits sur un groupe de 30 personnes. Un test correspond à une bande-son, qui est constituée d’un bruit de fond, d’un décalage et de plusieurs mots (composés de voyelles et de consonnes). Les données ainsi obtenues sont analysées en tenant compte des différents facteurs (voyelle, type de bruit, consonnes). Conclusion Il en ressort que le décalage temporel interaural influe sur la compréhension de la parole dans le bruit. Bien qu’il varie selon les facteurs, le décalage le plus approprié apparaît comme celui de 10 ms. Figure 1: Spectrogrammes des mots uju et ojo, des bruits speech shaped et de cocktail party, et de leurs différentes combinaisons.