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2/ Informations sur la sexualité chez les mineurs:
Les risques qu'il faut aborder:
La grossesse.
Les infections sexuellement transmissibles.
Avec une adolescente de 14 ans aux urgences il semble plus adapté de donner peu d'informations,
de façon simple, qu'elle puisse retenir.
La patiente paraissait angoissée, elle avait probablement besoin de parler de ce qui c'était passé, elle
avait des questions qu'elle ne pouvait pas poser librement dans sa famille.
On peut dans ce cas adresser l'enfant dans un planning familial : association qui accueille les
patientes, les informent et les prennent en charge (consultation, délivrance des médicaments
gratuits) sur la contraception , IVG , IST...La patiente n'a pas besoin d'être accompagnée par une
personne majeure pour la prescription d'une contraception, un test de grossesse ou la pilule du
lendemain. La patiente peut être accompagnée par une personne majeure de son choix pour une
IVG.
3/ Règles :
Code de santé publique :
Article L1111-5
Modifié par Loi n°2005-370 du 22 avril 2005 - art. 10 JORF 23 avril 2005
Par dérogation à l'article 371-2 du code civil, le médecin peut se dispenser d'obtenir le
consentement du ou des titulaires de l'autorité parentale sur les décisions médicales à prendre
lorsque le traitement ou l'intervention s'impose pour sauvegarder la santé d'une personne mineure,
dans le cas où cette dernière s'oppose expressément à la consultation du ou des titulaires de
l'autorité parentale afin de garder le secret sur son état de santé. Toutefois, le médecin doit dans un
premier temps s'efforcer d'obtenir le consentement du mineur à cette consultation. Dans le cas où le
mineur maintient son opposition, le médecin peut mettre en oeuvre le traitement ou l'intervention.
Dans ce cas, le mineur se fait accompagner d'une personne majeure de son choix.
Lorsqu'une personne mineure, dont les liens de famille sont rompus, bénéficie à titre personnel du
remboursement des prestations en nature de l'assurance maladie et maternité et de la couverture
complémentaire mise en place par la loi n° 99-641 du 27 juillet 1999 portant création d'une
couverture maladie universelle, son seul consentement est requis.
Code de Déontologie du Conseil de l' Ordre National de Médecins :
Le secret est également dû aux mineurs.
Les mineurs viennent souvent se confier aux médecins et, comme les adultes, ils ont droit au respect
et à la discrétion. Il est important, surtout à l’adolescence, qu’un mineur puisse trouver en son
médecin un confident qui n’ira pas révéler à ses parents les secrets qui lui sont confiés. Mais
lorsque l’intérêt de l’enfant l’exige, ou qu’une décision importante est à prendre, le médecin doit
tout faire pour le persuader de tenir ses parents au courant, en sachant garder le secret sur ce qu’il
n’est pas nécessaire de révéler.
Cependant, en dérogation au principe très général de l’autorité parentale, le médecin est tenu au
secret professionnel vis à vis des parents d’un mineur qui en fait la demande dans les conditions de
l’article L 1111-5 du code de la santé publique :
« Toutefois le médecin doit dans un premier temps s’efforcer d’obtenir le consentement du mineur
à cette consultation. Dans le cas où le mineur maintient son opposition le médecin peut mettre en
œuvre le traitement ou l’intervention. Dans ce cas, le mineur se fait accompagner d’une personne
majeure de son choix. »