Les dyslexies
Doc de synthèse – M.Ch. Rodriguez - Ecole St Just Tullins – mars / avril 2005 Page 3 sur 15
2 – Les causes de la dyslexie
Neurologiques : des observations au Petscan (images cinétiques) ont permis de
mettre en évidence l’activité du cerveau lors de la lecture. Normalement, il
existe une asymétrie des hémisphères droits et gauche. (hémisphère droit =
attention visuo-spatiale (reconnaissance des visages et de l’espace) / hémisphère
gauche (lobe pariétal et lobe frontal) : zones clés du langage)
Pour les dyslexiques, on constate une organisation différente des neurones et
une inexistence d’asymétrie des lobes temporaux ( : les spécialisations des zones
du cerveau ne peuvent pas se faire car certaines zones cérébrales ne sont pas
activées ou s’activent difficilement en raison d’une désorganisation des fibres
nerveuses ; donc, ces régions ne peuvent pas travailler en même temps. )
L’imagerie cérébrale permet de distinguer des micro-lésions correspondant à la
migration des neurones dans une couche fibreuse du cortex ( : ce qui représente
une situation anormale du corps cellulaire), au niveau de l’hémisphère gauche.
De nombreuses théories peuvent expliquer les mécanismes de dyslexie :
o Une spécialisation hémisphérique moindre
o Un déficit de perception (visuelle, auditive, …) qui gène la coordination
sensori-motrice ( : liens avec la mémoire implicite, l’attention,
l’automatisation de certains processus - spécialisés dans le langage ou
non)
o Un déficit d’accès au traitement de l’information linguistique ( :
mémoire explicite et représentations phonologiques : conscience
phonologique, perception catégorielle de la parole)
Des études montrent une augmentation de l’activité des zones du cerveau grâce
aux effets de la rééducation ( : stimulis non verbaux et entraînement
phonologique intensif)
Génétiques : on peut observer des dyslexies chez plusieurs membres d’une même
famille. (Les recherches actuelles portent sur l’existence éventuelle d’un gène
particulier.)
Prédispositions génétiques : une vingtaine de « lieux » dans le génome ont été
détectés ; mais ces prédispositions ne s’expriment pas toutes : il faut
nécessairement une condition environnementale (par exemple : le sexe masculin
est une condition importante certainement en raison du fort taux de
testostérone).