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Brevet de Technicien supérieur Commerce international 2ème année
1. LES TECHNIQUES D’ACTION DES BANQUES CENTRALES
Les banques centrales agissent selon trois techniques : la Politique des taux d’intérêt, le
contrôle des changes et les interventions sur le marché des changes.
· La politique des taux d’intérêt
Elle consiste à intervenir sur le marché monétaire pour pousser à la hausse les taux d’intérêt
de court terme lorsque la monnaie nationale est attaquée. Le niveau des taux d’intérêt proposé
aux capitaux internationaux attire ou décourage les placements libellés dans la monnaie
nationale.
Les pouvoirs publics français poursuivent simultanément deux objectifs intermédiaires, l’un
interne (la lutte contre l’inflation), l’autre externe (la stabilité du change) en utilisant un
instrument unique, le maniement des taux d’intérêt
· Le contrôle des changes
Il peut être mis en place lorsqu’un pays craint des sorties de devises trop importantes : il s’agit
d’un ensemble de mesures réglementant les paiements entre sidents et non résidents et
bridant les positions des banques domestiques vis-à-vis de l’étranger.
Le contrôle des changes a pour but de limiter, voire de supprimer, la convertibilité de la
monnaie nationale. Cette limitation peut se faire en fonction de différents critères tel que la
nature des agents (résidents ; non résidents) ou des opérations. La mise en place (ou la
suppression) d’un contrôle des mouvements de capitaux relève de la compétence des Etats,
elle reflète une volonté d’ouverture (ou de fermeture) sur l’extérieur. Le contrôle des changes
peut inclure différentes décisions telles que :
- la limitation des dépenses des touristes à l’étranger ;
- limitation de l’achat de valeurs mobilières étrangères ;
En France, le contrôle des changes a été instauré de 1939 à 1967 : aucune devise étrangère ne pouvait être vendue
ou achetée sans l’intermédiaire du Fonds de stabilisation des changes. En 1967, le principe de la liberté des
changes devient effectif, mais dès 1968 le contrôle des changes est rétabli à titre provisoire. La France a donc vécu
dans un contrôle des changes quasi permanent de 1939 jusqu’au milieu des années 1980, à l’exception des années
1967-1968. Ces mesures ont été assouplies à partir de 1984, puis le décret de 1968 rétablissant le contrôle des
changes a été aboli en 1989. Dans les pays de la Communauté européenne la libre circulation des capitaux devient
effective à partir du 1° juillet 1990.
· Les interventions sur le marché des changes
Le flottement des monnaies au niveau international est impur (administré). En effet, les
Banques centrales utilisent leurs réserves de change pour tenter de stabiliser la valeur de leur
monnaie. Lorsque cette dernière tend à se déprécier par rapport aux devises étrangères, la
Banque centrale doit s’opposer à la tendance du marché en achetant sa propre monnaie contre
des devises étrangères (baisse des réserves de change). En revanche, lorsque la monnaie
nationale tend à trop s’apprécier, la Banque centrale peut choisir de la vendre contre des
devises étrangères afin de reconstituer ses réserves de change. Par conséquent, il est plus facile
pour une Banque centrale de freiner l’appréciation de sa monnaie que d’en soutenir le cours ;
en effet, dans ce dernier cas la Banque centrale doit disposer de réserves de change qui sont
par nature d’une dimension limitée (les réserves de change diminuent au fur et à mesure que
la Banque centrale cède des devises).
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Par ailleurs, les interventions des Banques centrales sur le marché des changes doivent
respecter les accords internationaux, dans ce cas les interventions des Banques deviennent
obligatoires. Il existe deux types de réglementations :
- les statuts du Fond monétaire international (FMI) définissent le régime de change applicable
aux États-membres (depuis 1976, conférence de la Jamaïque, ce choix est libre) ;
- la plupart des pays membres européens s’efforcent de limiter les variations des cours de leur
monnaie (au travers d’un accord de changes fixes baptisé Système monétaire européen)
2. LE SYSTEME MONETAIRE EUROPEEN (SME) L’objectif initial du SME, entré en vigueur
le janvier 1979, consiste à créer une zone de stabilité monétaire et une monnaie européenne
susceptible de concurrencer le dollar.
La zone de parité fixe ne repose pas sur un étalon mais sur des grilles de parités. Chaque
monnaie est définie par un cours pivot par rapport à chacune des autres et le cours sur le
marché des changes ne doit pas excéder +/- 2,25% par rapport au taux pivot (marge de
fluctuation). Le taux pivot est un taux de change définissant combien l’unité monétaire d’un
pays vaut d’écus. Suite à la crise du 2 août 1993 la marge de fluctuation a été élargie de +/-2,25
à +/- 15%
Cette zone de parifixe implique une obligation pour les autorités monétaires d’intervenir
sur le marché des changes pour maintenir les taux de change entre ces limites.
Le SME a débouché sur l’union monétaire européenne c’est à dire la création d’une monnaie
unique, la disparition des monnaies nationales et la création d’institutions européennes
prenant en charge la politique commune.
Le SME constitue un facteur favorable aux échanges intra-européens parce qu’il réduit
l’institution de taux de change européen.
3. Les dévaluations
Une dévaluation correspond à la modification de la parité d’une monnaie par rapport à un
étalon dans le sens d’une perte de valeur. La dévaluation de la monnaie apporte un gain de
compétitivité et permet un redressement du solde de la balance des opérations courantes.
Les dévaluations n’ont pas toujours la même nature : certaines ne font qu’entériner le constat
de la dépréciation de la monnaie nationale sur le marché des changes, d’autres sont de type
défensif (un pays suit la dévaluation opérée par un autre afin de protéger son commerce) ou
de type offensif (la dévaluation est envisagée comme une arme pour gagner des parts de
marché).
Les dévaluations doivent normalement faciliter le retour à l’équilibre des paiements courants
grâce à la modification du prix relatif des produits nationaux et étrangers.
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