important qui va faire la différence entre un apprenti lecteur et un lecteur performant est
l’automatisation du processus de conversion graphème/phonème.
Rappel sur les deux voies de lecture :
On appelle voie de lecture alphabétique (phonologique/par assemblage ou sublexicale) la
procédure qui met en relation un phonème avec le graphème correspondant.
Le mot à lire est segmenté en graphème (unité visuelle), chaque graphème est ensuite
converti en unité sonore, les phonèmes qui sont ensuite fusionnés pour reconstituer la forme
sonore globale du mot. La reconnaissance du mot se faire à partir de sa forme sonore. Celle-
ci est mise en relation avec un lexique phonologique et sémantique.
Cette voie s’automatise progressivement et permet au lecteur de lire en de plus en plus
rapidement des mots qu’il ne connaît pas.
On appelle voie de lecture orthographique ou voie directe, orthographique, par
adressage : c’est la voie qui permet de reconnaître le mot de façon globale mais dans ses
détails orthographiques; différent de la voie logographique ;
Ce qui détermine la reconnaissance du mot c’est donc la séquence ordonnée des lettres
compose le mot.
Cette séquence ordonnée est invariable ce qui explique que l’on perçoit les mots même si on
change la taille ou la police des lettres.
Le stade de l’apprenti lecteur :
Approche analytique : lente
coûteuse en énergie
compréhension faible
Automatisation progressive
Le stade du lecteur performant
Les tâches vont progressivement s’automatiser (ex : fusion phonémique), le processus
cognitif mis en œuvre devient inconscient. La lecture devient de plus en plus rapide avec un
coût énergétique de plus en plus faible.
Les règles acquises peuvent être généralisées à d’autres situations, ce qui correspond à une
compétence intuitive. L’apprentissage des règles est par contre formel et doit être bien
explicité ainsi que les exceptions aux règles.
Si défaut d’automatisation et de généralisation : difficulté à maintenir des acquis, erreurs
différentes d’un essai à l’autre, coût cognitif important d’où fatigabilité ;
Idem pour l’apprentissage d’un geste moteur ; ex : faire du ski, au début chutes fréquentes
car impossible de penser à la fois à toutes les composantes musculaires et d’équilibre
nécessaire pour maintenir une position jusqu’à automatisation des schémas moteurs. On a
ensuite plus conscience de comment on fait. Quand on maîtrise le ski, il est plus facile et
rapide d’accéder aux autres sports de glisse (généralisation des procédures).
L’accès au sens du texte lu : il ne dépend pas de la méthode de lecture ; la reconnaissance
des mots n’est qu’un préliminaire à la compréhension ; c’est l’importance du bagage lexical
et syntaxique qui détermine le niveau de compréhension ;