Mais les puissance coloniales, convaincues que la perte de leur Empire serait le signe de leur
déclin, restent dans l’ ensemble hostiles à toute idée d’émancipation.
- Si elles envisagent bien quelques réformes libérales, elles ne sont pas disposées à renoncer à
leur domination politique.
* Lorsque, le 8 mai 1945, le jour même de l’armistice en Europe, des troubles provoqués par
les Nationalistes algériens éclatent dans le Constantinois, la France ne trouve d’autre réponse
qu’une rigoureuse répression.
C/ Un nouveau contexte favorable
Aprés 1945, le Monde est dominé par deux super puissances hostiles au fait colonial.
- Alors que les puissances coloniales sortent affaiblies du conflit, l’URSS et les Etats Unis,
pour des raisons idéologiques, mais aussi par intérêt économique ou politique, sont hostiles au
maintien des grandes puissances coloniales.
* Au nom de la doctrine Marxiste, l’URSS appuie le désir d’émancipation des peuples
colonisés, d’autant plus qu’un certain nombre de mouvements nationalistes (surtout en Asie )
sont d’inspiration communistes.
* Ancienne colonie anglaise, les Etats Unis se déclarent par principe favorables au
mouvement de décolonisation.
- Ils donnent l'exemple en accordant l’indépendance aux Philippines en 1946 et n’hésitent
pas au besoin, à faire pression sur leurs Alliés européens réticents.
- Mais, en raison de la guerre froide, ils adoptent dés 1949, une attitude plus prudente par
crainte de voir les territoires émancipés passer dans le camp soviétique.
- L’ONU devient dés le début des années 50 la tribune de l’anticolonialisme
- Sous l’impulsion des pays de la Ligue arabe, fondée en 1945, et des premiers pays asiatiques
décolonisés - en particulier l’Inde .
- La solidarité des pays déjà émancipés, de plus en plus nombreux au sein de l’ONU, envers
ceux qui désirent le devenir, va conduire l’ONU à adopter des résolutions mettant souvent les
puissances coloniales en position d’accusés.
- Au sein même des Pays colonisateurs, les mentalités se transforment.
- Concernant la question coloniale, l’opinion publique des métropoles européennes et les
églises chrétiennes ont beaucoup évolué après la seconde guerre mondiale.
- Empreintes de " bonne conscience coloniale " par tradition historique, par soucis
d’éducation et d’évangélisation, elles vont se convertir plus ou moins rapidement à l’idée
d'émancipation non sans quelques déchirements, en France notamment...