Chapitre 6 – La macro économie contemporaine et la Nouvelle Macroéconomie
keynésienne (N.E.K)
La N.E.C apparaît dans les années 70 aux USA avec l’économiste Lucas qui sort un article intitulé "Anticipation et
neutralité de la monnaie". La nouvelle macro économie prend naissance avec Muth qui, en 1961, introduit
l’hypothèse des Anticipations Rationnelles, qui est le comportement des agents dans l’économie.
I La nouvelle macroéconomie classique
a) L’insuffisance de l’hypothèse d’anticipations adaptatives
Les anticipations (prévisions portant sur l’évolution de variables économiques) jouent un rôle primordial dans
l’analyse macro-économique. L’HAA, à laquelle ont recours les monétaristes, énonce que les agents économiques
corrigent l’anticipation passée des prix à partir de l’observation de la période courante.
Or la correction d’erreurs d’anticipation n’est possible que par l’obtention de l’information nécessaire à un tel
ajustement. Cette théorie a été fortement critiqué par Friedman et a conduit à de nouvelles recherches.
b) Le nouveau cadre macroéconomique
Les nouveaux classiques étudient les conséquences d’une hypothèse d’anticipations rationnelles, interprétées
dans le cadre d’un équilibre général. Les deux grands principes de la NMC sont :
d’abord les agents, compte tenu des limites de l’information, se comportent en termes d’optimisation, ils
sont en permanence à l’équilibre
ensuite, ces mêmes agents ne commettent pas d’erreurs systématiques en appréciant leur
environnement économique, c'est-à-dire qu’ils construisent des anticipations rationnelles.
1. Hypothèse des Anticipations Rationnelles
Selon Muth, "les anticipations, dans la mesure où elles sont des prévisions bien informés d’évènements futurs sont
essentiellement identiques aux prévisions d’une théorie économique correcte. Les anticipations sont rationnelles si
elles coïncident avec les prévisions données par la théorie".
Pour les nouveaux classiques, l’économie est constituée d’agents qui poursuivent la maximisation de leurs
objectifs, recherchent de l’optimum. Ils échangent entre eux sur des marchés totalement organisés. Les
transactions s’effectuent à des prix vidant les marchés. Les marchés sont en équilibres continus si les
informations concernant les prix sont rationnellement interprétés.
L’agent est dans un cadre statique mais dans un environnement aléatoire. Ce dernier est soumis à des chocs
récurrents ; mauvaises récoltes, guerres… En d’autres termes, alors que les agents cherchent rationnellement à
répondre aux signaux donnés par les prix de marché, ces signaux doivent être décryptés et non
directement parlant. Dans l’approche des NMC, l’information est imparfaite et les ajustements sont coûteux : des
choix prioritaires sont nécessaire. Ainsi, l’hypothèse d’anticipations rationnelles s’en remet à la présomption que
les agents font ce qu’ils pensent être le mieux compte tenu de l’information disponible.
2. La théorie des probabilités
L’HAR se fond facilement dans la théorie des probabilités. Il indiquent que les agents économiques ne gaspillent
pas l’information dont ils disposent dans l’instant (Ωt), en fond le meilleur usage possible et de ce fait font des
prévisions qui en moyenne tendent vers la vraie valeur des prix. D’un point de vue mathématique, on retient
l’écriture suivante : P
= E (
). Compte tenu de l’information disponible, aucune meilleure anticipation ne peut
être envisagé. Donc : P
= Pt + εt