lésions polypoïdes intra-cavitaires de l’ordre de 100%, bien évidemment en période post-
ménopausique, la découverte d’une lésion polypoïde ne permet de préjuger de la nature
histologique de la lésion organique intra-cavitaire, c’est pourquoi à la ménopause, la survenue
de métrorragies persistantes, avec échographie endovaginale normale, doit plutôt orienter vers
un examen hystéroscopique diagnostique de consultation, tel qu’il est conçu habituellement,
c’est-à-dire sans aucune anesthésie locale ni pré-médication, permettant de visualiser de façon
macroscopique de la totalité de la cavité utérine.
Cet examen a une excellente tolérance, même en période post-ménopausique, surtout avec
l’utilisation des nouveaux hystéroscopes flexibles de 3,1 mm de diamètre sous couvert d’une
insufflation par un soluté de sérum physiologique permettant d’obtenir simplement entre 5 à
10% d’examens algiques et 90% d’examens totalement indolore et très peu douloureux.
Le taux d’échec en période post-ménopausique est de l’ordre de 1,5% et est essentiellement
lié aux sténoses de l’orifice externe ou interne chez les patients nulligestes.
L’examen hystéroscopique permet de visualiser la réparation endométriale, de découvrir une
lésion éventuellement focale, dont la vascularisation sera étudiée et dont l’histologie pourrait
être pratiquée après orientation par l’examen endoscopique.
En cas de discordance entre l’histologie et l’aspect hystéroscopique, lorsque celle-ci aura
évoquée un processus pathologique suspect, une hystéroscopie opératoire sera alors conduite
permettant d’avoir une histologie précise et complète de la cavité utérine.
Par ailleurs, l’hystéroscopie permettra d’envisager une stratégie thérapeutique ; rappelons que
l’hystéroscopie opératoire en période post-ménopausique, permet dans 95% des cas de
normaliser la symptomatologie fonctionnelle en cas de pathologie bénigne et ainsi d’éviter le
recours soit à une hystérectomie soit à l’abandon du traitement hormonal substitutif de la
ménopause.
En revanche en cas de pathologie néoplasique ou atypique, l’exploration complémentaire
passera par un bilan IRM afin d’apprécier l’infiltration, en profondeur, du myomètre pour
décider des stratégies thérapeutiques : hystérectomie vaginale coelio-préparée avec
lymphadénectomie ou hystérectomie vaginale simple sans lymphadénectomie dans les stades
débutants.
Ainsi devant la survenue d’une métrorragie post-ménopausique le couple échographie
endovaginale-hystéroscopie biopsie orientée (qui doit être systématique après 45 ans)
permettra d’apprécier la situation lésionnelle et d’orienter vers une stratégie thérapeutique
adaptée, le plus souvent conservatrice.