f. Arguments évolutifs :
la guérison post-opératoire est la règle, mais en cas d'hyperplasie une rechute est possible.
2° - HYPERCALCEMIE HYPOCALCIURIQUE FAMILIALE.
Il s'agit d'une maladie très rare bénigne, familiale à transmission autosomique dominante, caractérisée par une hypercalcémie
associée à une hypocalciurie sans insuffisance rénale. La parathormonémie est toujours normale.
3° - HYPERCALCEMIE MALIGNE.
a. Cancer secondaire des os.
Arguments étiologiques. Cause la plus fréquente après l'hyperparathyroïdie primitive. Les cancers les plus
fréquemment en cause sont le sein, le poumon, le rein, la thyroïde et rarement les cancers digestifs.
Arguments cliniques. Il s'agit le plus souvent d'une hypercalcémie sévère et d'évolution rapide.
Lorsque le cancer primitif est connu, le diagnostic est facile, mais l'hypercalcémie peut être révélatrice du cancer.
Arguments biologiques. La phosphorémie et la parathormonémie sont normales. Les anomalies phospho-calciques
sont variables mais il existe habituellement une hypercalciurie franche ainsi que des signes biologiques
d'hyperresorption osseuse.
Arguments radiologiques. On recherche une ostéolyse dont la ponction sous contrôle télévisé ou scanographique
peut apporter le diagnostic étiologique.
b. Hypercalcémies humorales malignes.
Ce syndrome regroupe les hypercalcémies liées à un cancer, habituellement sans métastases osseuses, disparaissant à
l'exérèse de la tumeur, que l'on appelait "PTH-like". On sait maintenant que ces hypercalcémies sont liées à la sécrétion par la
tumeur de PTHrp (parathormone related protein), protéine de 146 acides aminés, codée par un gène différent de la
parathormone mais agissant sur le récepteur de la parathormone du fait d'une homologie partielle à son extrémité amino-
terminale. En fait, la sécrétion de PTHrp n'exclut pas la présence de métastases osseuses.
Arguments étiologiques. Il s'agit le plus souvent d'un cancer épidermoïde du poumon, parfois d'un cancer du rein
ou du sein, rarement d'un cancer digestif.
Arguments cliniques : symptomatologie souvent sévère.
Arguments biologiques: phosphorémie basse sans élévation de la PTH. Il existe maintenant des dosages
spécifiques qui permettent de montrer l'élévation plasmatique du PTHrp.
c. Myélome osseux multiple.
Arguments étiologiques. Le myélome est rare mais l'hypercalcémie complique 20 à 35% des myélomes. Il s'agit le
plus souvent de myélomes évolutifs à masse tumorale élevée.
Arguments cliniques. L'hypercalcémie est souvent inaugurale, parfois très sévère.
Arguments paracliniques : insuffisance rénale fonctionnelle fréquente, rechercher l'ostéolyse radiologique.
d. Autres hémopathies.
L'hypercalcémie est rare dans les leucémies aiguës (5% des cas) et dans les leucémies chroniques. Elle peut se rencontrer
dans les lymphomes, rarement dans la maladie de Hodgkin.
4° - HYPERCALCEMIES IATROGENES
Hypervitaminose D par hyperabsorption du calcium liée à des doses de charge de vitamine D répétées .
L'insuffisance rénale est fréquente.
Diurétiques, thiazidiques: ceux-ci augmentent la réabsorption tubulaire du calcium mais on admet actuellement qu'ils
ne font que révéler une hypercalcémie d'étiologie autre, habituellement associée à un adénome parathyroïdien.
Hypervitaminose A par stimulation massive de la résorption osseuse.
Syndrome du lait et des alcalins chez les ulcéreux: ne se voit plus.
5°- SARCOIDOSE