CORRECTION DU BILAN DE SÉQUENCE : LE MESSAGE -ANDRÉE CHEDID
Le chapitre 58 est écrit comme un texte de tragédie. Tout d'abord, il clôture l'action puisque c'est le
chapitre final et le seul où tous les personnages sont enfin rassemblés, imitant en cela les règles de
la tragédie classique. Ensuite l'écriture d'Andrée Chedid est propre à inspirer au lecteur les 2
sentiments du registre tragique : la pitié et la terreur. La pitié, nous la ressentons pour Marie, 1ère
victime qui meurt ici : « c'est trop tard » répété 3 fois, « elle est morte » puis pour Gorgio, 2è
victime de Steph cette fois : « Le coup était déjà parti ». Le franc-tireur abject devient en ce
chapitre ultime un personnage qui concentre sur lui le pathétique de la scène : on le plaint car il
bafouille, comme le montrent les points de suspension ligne 36, il éprouve de la terreur devant
Steph et se tient « les bras ballants, les yeux exorbités » . Ses paroles insistent sur sa bonne foi de
sauveur : « j'ai amené l'ambulance… l'ambulance c'est moi », comme le prouve le champ lexical du
secours : « porter secours, sauver, ambulance, venu pour la sauver, s'occuper de la blessée » . Outre
le pathétique, le texte crée un climat de peur . L'écriture enchaînant paroles et actions, sans
description ni pensées des personnages, crée une atmosphère angoissante. L'action est concentrée
sur très peu de temps, quelques minutes d'après l'échange de paroles , et le lecteur sent monter une
tension dramatique depuis l'instant où Steph devient méfiant, l.13 : il regarde Gorgio « avec
méfiance, s'assur[e]que son revolver [est] en place » . On attend le moment du tir avec angoisse, la
main de Steph sur l'arme présage une issue fatale. Le personnage de Steph aussi inspire la terreur :
le gentil amoureux se transforme en un être impulsif, violent , « qu'Anton tentait de retenir » ce qui
montre qu'il n'y parvient pas. Enfin le lecteur ressent la terreur tragique devant l'accomplissement
d'un destin implacable, où la tentative de rédemption de Gorgio ne suffit pas à convaincre Steph, où
l'amour et la douleur sont moins puissants que la pulsion d'agressivité qui transforme Steph en
assassin, alors qu'il vient lui-même de perdre Marie. L'ironie tragique fonctionne à plein : Marie
meurt au moment où Steph arrive, Gorgio veut l'aider, mais ni ses paroles ni ses actes ne
parviennent à convaincre Steph ; les 3 jeunes sont morts alors que survivent Anton et Anya, la
sagesse bienveillante d' Anya puis d' Anton n'arrive pas à calmer Steph, la rédemption affirmée de
Gorgio est impossible. Le destin ne croit pas à la bonne foi de celui qui porte une arme. Le lecteur
s'identifie ainsi à ces 3 jeunes gens, tremble et pleure pour ces êtres humains impuissants malgré
leurs actions et leur bonne foi et qui le renvoient à sa propre impuissance.
Rouge : j'annonce mes idées et mes arguments
bleu : j'organise ma pensée et mon paragraphe
jaune : je donne des exemples précis (mots, lignes) très du texte ( =appui sur le texte)
vert : commentaire, mise en relation d'événements ou d'idées différents issus du texte pour faire
apparaître leur sens.( =appui sur le texte)
Décale le 1er mot d'au moins deux carreaux / marge mais pas les autres
! (= touche tabulation sur le clavier). Le mot § est très contraignant
pour la forme et l'organisation. Ne reviens pas à la ligne.
Pas de thème annoncé, on
ne sait pas de quoi tu
parles
Annonce le thème dès la première phrase = fais une introduction (sous
forme de question si tu veux). Ici le thème =>Le caractère tragique du
ch 58 du Message d'Andrée Chedid
pas de déictique (démonstratif) en 1er mot car il sert à reprendre ce qui
a déjà été énoncé ou ce qui est sous les yeux du locuteur (et je ne suis
pas dans ta tête !)
paraphrase (aïe aïe aïe )
1 – Arrête de résumer l'action ou de répéter les événements de base, ce
n'est pas ce qu'on te demande. De toute façon, l'auteur l'a déjà dit (en
beaucoup mieux).
2 – Commente un mot, une expression, une figure de style, un acte =
analyse ce que ce choix fait par un écrivain apporte à la
compréhension.
tu affirmes sans expliquer
Utilise des liens logiques de cause + ton expérience de lecteur
(sensations, impressions, sentiments personnels).