document complémentaire n°1

Document complémentaire :
Quelques extraits de Notes et contre-notes, et de divers textes ou interviews de
Ionesco
La fonction du théâtre.
a) « Le théâtre n’est pas de notre temps ; il exprime une psychologie périmée, une construction
boulevardière, une prudence bourgeoise, un réalisme qui peut ne pas s’intituler conventionnel mais
qui l’est. »
b) « Une œuvre d’art n’a rien à voir avec des doctrines »
c) « Le théâtre est pour moi la projection sur scène du monde du dedans »
La pièce et son auteur.
a) « J’ai été torturé, je le suis, à la fois par la crainte de la mort, l’horreur du vide et par le désir ardent,
impatient, de vivre »
b) « J’avais écrit cette œuvre pour que j’apprenne à mourir. Cela devait être une leçon, comme une
sorte d’exercice spirituel, une marche progressive, étapes par étapes, que j’essayais de rendre
accessible vers la fin inéluctable. »
c) « Moi, cela ne m’a pas aidé du tout ».
La mise en scène et son importance.
a) Mais il n’y a pas que la parole : le théâtre est une histoire qui se vit, recommençant à chaque
représentation, et c’est aussi une histoire que l’on voit vivre. Le théâtre est autant visuel qu’auditif. Il
n’est pas une suite d’images, comme le cinéma, mais une construction, une architecture mouvante
d’images scéniques. Tout est permis au théâtre : incarner des personnages, mais aussi matérialiser
des angoisses, des présences intérieures. Il est donc non seulement permis, mais recommandé, de
faire jouer les accessoires, faire vivre les objets, animer les décors, concrétiser les symboles. De
même que la parole est continuée par le geste, le jeu, la pantomime, qui, au moment où la parole
devient insuffisante, se substituent à elle, les éléments scéniques matériels peuvent l’amplifier à leur
tour.
b) « Par les moyens du langage, des gestes, du jeu, des accessoires, exprimer le vide. Exprimer
l’absence. »
Comique et tragique.
a) Je n’ai jamais compris pour ma part la différence que l’on fait entre comique et tragique. Le
comique est l’intuition de l’absurde, il me semble plus désespérant que le tragique. »
A propos de Bérenger.
a) Pourquoi est-il roi ? Eh bien, parce que l’homme est roi, roi d’un univers. Chacun de nous est là
comme au cœur du monde et chaque fois qu’un homme meurt, qu’un roi meurt, il a le sentiment que le
monde entier disparaît avec lui. »