Physiologie hormonale
Chapitre 2 : Les glandes endocrines
Introduction
L’appareil endocrinien est constitué de :
>L’hypothalamus qui est étroitement lié à l’hypophyse et qui se trouve à la base du cerveau.
>La thyroïde qui est situé à la face antérieur du coup, en avant du larynx. On va trouver sur
la face postérieur de la thyroïde, les parathyroïdes.
>Les surrénales qui coiffent le pôle supérieur des reins. Chaque glande se divise en 2
parties : médullosurrénale et corticosurrénale.
>Les îlots endocriniens du pancréas qui sécrètent les hormones.
>Les îlots endocriniens des gonades.
D’autres hormones sont généralement produite par la paroi gastro-intestinal, par les
reins et par le placenta chez les femmes pendant la grossesse.
1) L’axe hypothalamo-hypophysaire
A. Organisation
L’hypothalamus fait parti du système nerveux central. C’est un centre nerveux.
Certains des groupes cellulaire qui le constitue sécrète des hormones destinées à l’hypophyse,
on les appelle des neuro-hormones (=hormones hypothalamique).
L’hypophyse est formé de 2 parties distinct ayant chacune leur sécrétion spécifique. :
Le lobe postérieur = post-hypophyse = neuro-hypophyse qui est de même origine que
le tissus nerveux. Il est unis à l’hypothalamus par un fin pédicule appelé tige pituitaire.
Le lobe antérieur = antéhypophyse = adéno-hypophyse qui est d’origine glandulaire et
qui est relié à l’hypothalamus par un réseau vasculaire que l’on appelle le système porte
hypothalamo-hypophysaire. L’adéno-hypophyse est formé de plusieurs types cellulaire réunis
en amas sécrétant chacun une hormone déterminée.
B. Sécrétion, effet physiologique et régulation
1-La neuro-hypophyse
Les hormones sécrétée par certains neurones hypothalamique sont entraîné le long des
axones à travers la tige pituitaire et viennent s’accumuler dans la post-hypophyse où elles sont
stockées. Ces hormones sont au nombre de 2, de nature protéique :
L’ocytocine va stimuler chez la femme les contractions de l’utérus lors de
l’accouchement et l’éjection du lait après l’accouchement.
L’ADH (=vasopressine) agis principalement au niveau des reins. Elle facilite la
réabsorption de l’eau au niveau des reins conduisant à l’émission d’une urine plus concentrée.
La gulation de la sécrétion d’ADH est fonction du volume plasmatique et donc de pression
osmotique (pression de l’eau dans le sang). Le contrôle se réalise sur le mode de la rétroaction
négative par l’intermédiaire de récepteur hypothalamique sensible aux variations de
l’osmolarité plasmatique.
2-L’adéno-hypophyse
Les sécrétions de l’adéno-hypophyse sont placée en 2 groupes :
>Celles qui agissent directement sur les tissus cibles : la prolactine et la GH.
>Celles qui agissent sur les glandes endocrines périphériques que l’on appelle hormones de
stimulation (=stimuline) : TSH, ACTH, FSH, LH.
La prolactine est une hormone de nature protéique qui active chez la femme la
sécrétion de lait après la grossesse, déclenché brutalement après l’accouchement, la
production de prolactine est réglée par l’hypothalamus et maintenu grâce au réflexe de
sussions exercé par le nouveau né sur le mamelon.
La GH
Cette hormone qui est appelé généralement STH est aussi de nature protéique. Elle a
un rôle évidant sur la croissance et un développement harmonieux de tout l’organisme. Elle a
des actions sur le métabolisme : elle va accroître la synthèse des protéines (anabolisme) en
facilitant la pénétration des acides aminés dans la cellule. Elle favorise la mobilisation des
acides gras libres à partir des adipocytes, ce qui fournis à l’organisme une source d’énergie
permettant l’économie des réserves glucidiques. Elle augmente la quantité de glucose dans le
sang en baissant son utilisation cellulaire.
La GH va également augmenter le volume cellulaire et la multiplicité des cellules. Elle
augmente également la croissance en largeur des os (effet indirect qui va stimuler une autre
hormone de croissance). La GH augmente la lipolyse, la glycolyse et donc l’apport
énergétique.
Les stimuli déclenchant la production de GH sont :
>Au début du sommeil, on a une production accrue de GH.
>Après les repas, certains acides aminés augmente la production de GH.
>Le stress, l’émotion, le froid augmente la production de GH.
>L’hypoglycémie stimule la production de GH.
La sécrétion de GH est réglée par l’hypothalamus en réponse à des stimuli d’origines
diverse notamment nerveux et métabolique. Toutes les situations entraînant une carence
énergétique vont augmenter la sécrétion de GH. En fonction de l’intensité de l’exercice la
sécrétion va varier. Pour un exercice de 30 à 80% de VO2max, la production de GH va
augmenter. Pour un exercice d’intensité supérieur, la production de GH va diminuer.
Les facteurs à l’exercice qui permettent l’augmentation de la production de GH sont :
l’hypoglycémie, l’augmentation de la concentration en lactate en relation avec le déficit en O2
et l’augmentation de la température corporelle.
La GH entraîne une augmentation de la lipolyse et de la glycolyse donc globalement
une augmentation de l’énergie au niveau de la cellule musculaire pour réaliser l’exercice, et
également la production d’énergie par le foie lors de la néoglucogenèse.
On observe un pic de production de GH 10 minutes après la fin de l’exercice. Ce pic
va nous permettre de poursuivre une stimulation des métabolisme et cette énergie nous servira
à reconstituer les stock en substrat énergétique. Chez l’enfant, on aura un effet bénéfique de
l’exercice physique et du sommeil sur la production de GH.
La GH provoque une hypertrophie musculaire, c’est un anabolisant (=construit des
molécules, particulièrement des protéines musculaire). L’augmentation de GH entraîne une
augmentation de la production de testostérone.
Les stimulines
Ce sont les hormones protéique par l’intermédiaire desquelles l’hypophyse contrôle
l’activité de certaines glandes périphériques :
>TSH : Thyréostimuline qui va stimuler la thyroïde.
>ACTH : Corticostimuline qui va stimuler les corticosurrénale.
>LH : Gonadostimuline, c’est une hormone lutéinisante qui déclenche l’ovulation chez la
femme et les sécrétions endocriniennes testiculaire chez l’homme.
>FSH : Gonadostimuline, c’est une hormone folliculaire qui stimule la croissance des
follicules ovariennes chez la femme et la spermatogenèse chez l’homme.
La libération de ces hormones est contrôlé par l’hypothalamus et par la rétroaction
négative exercée par leur effet périphérique.
C. Contrôle hypothalamique de l’activité
antéhypophysaire
Notre hypothalamus exerce sur l’hypophyse un contrôle étroit grâce à des neuro-
hormones qui agissent sélectivement soit en stimulant (RF : facteur de libération) la plupart
des sécrétions hypophysaire (les stimulines et la GH) soit en inhibant (IF : facteur
d’inhibition) la prolactine et la GH. Les hormones thyroïdiennes surrénaliennes et gonadique,
dont la sécrétion est sous la dépendance de l’antéhypophyse, exerce un rétrocontrôle sur les
hormones hypothalamique correspondantes. En générale, ce rétrocontrôle est négatif et
fonctionne selon les principes des boucles de rétroaction. La production d’hormones
périphérique va avoir un effet négatif sur la production de neuro-hormones, c’est ce qu’on
appelle la boucle longue. La production de stimuline va avoir un effet négatif sur les neuro-
hormones (RF et IF), c’est la boucle courte. Hypothalamus Boucle longue
Boucle courte
RH
Antéhypophyse Boucle longue
GH Stimuline
Prolactine
Glandes périphériques
Effet sur les
Tissus cibles Hormones
Effets
D’autre part, les hormones périphériques agissent directement sur l’hypophyse pour
que le rétrocontrôle s’effectue à nouveau : hypophysaire et hypothalamique. Enfin, de part sa
situation, l’hypothalamus reçoit des afférences (informations arrivant) nerveuse multiples qui
peuvent modifier le fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Parmi ces stimuli,
on retiendra l’importance des facteurs psychologique et sensoriel notamment lors de la
pratique d’activité physique. Par cet intermédiaire, l’hypophyse est en contact avec
l’environnement du sujet dans son ensemble et peut adapter à chaque instant ces sécrétions en
fonction des nécessités du maintient de l’homéostasie.
2) La thyroïde et les parathyroïdes
A. La thyroïde
1-La thyroxine (T3) et la triodothyronine (T4)
Les hormones thyroïdienne sont synthétisées à partir de l’iode d’origine alimentaire,
retenue par la thyroïde.
Les effets physiologique :
Leurs effets physiologique sont importants sur l’ensemble du métabolisme, elles
stimulent la consommation d’oxygène de la plupart des tissus et ceci s’accompagne d’une
augmentation de la production de chaleur. Elles augmentent le métabolisme de base de 60% à
100%.
L’ensemble de ces effets métabolique a donc des conséquences sur le fonctionnement
de nombreux organes (le cœur, les muscles, le système nerveux et l’appareil digestif). Elles
stimulent la synthèse enzymatique et plus particulièrement les enzymes oxydatives. Elles
augmentent le nombre et la taille des mitochondries. Elles accélèrent l’entrée du glucose dans
la cellule. Elles augmentent l’absorption intestinal des sucre, elles ont un effet
hyperglycémiant. Elles favorisent la glycolyse et la néoglucogenèse. Elles stimulent la
mobilisation des lipides (augmentation de la dégradation du tissus adipeux). Elles jouent un
rôle fondamentale dans la croissance et le développement du système nerveux car elles
permettent la maturation de celui-ci en permettant la myélinisation des fibres nerveuses. Si
lors de la grossesse, la mère souffre d’hypothyroïdie, l’enfant aura un déficit mental
important. Elles ont une action facilitante sur le système nerveux sympathique en renforçant
les effets de l’adrénaline et de la noradrénaline.
La régulation de la fonction thyroïdienne
Elle est sous le contrôle de la TSH, elle même sous le contrôle du RF hypothalamique
correspondant selon le modèle du rétrocontrôle négatif. La quantité d’iode disponible va
également intervenir dans la régulation. Si l’alimentation montre un déficit important en iode
la synthèse d’hormone thyroïdienne est insuffisante. La crétion de TSH devient importante.
Ce qui provoque une augmentation du volume de la glande thyroïdienne, c’est ce qu’on
appelle un goitre.
Les effets de l’exercice
>Augmentation de la sécrétion de TSH à partir de l’adéno-hypophyse, hors la TSH contrôle
la libération des hormones thyroïdienne, donc on s’attend à ce que les hormones thyroïdienne
augmentent à l’exercice. Hors, ce n’est pas ce que l’on observe, le taux d’hormone
thyroïdienne reste constant, c’est le taux de renouvellement des hormones thyroïdienne qui
augmente puisque pendant l’exercice on a une grande destruction de ces hormones. Le fait
que ces hormones se renouvelle à l’exercice va permettre l’augmentation de l’activité
enzymatique (enzyme d’oxydation), ce qui permet l’augmentation de la production
énergétique.
>Augmentation de l’absorption intestinal des sucres qui luttent contre l’hypoglycémie.
>Augmentation de la lipolyse, ce qui augmente la concentration en acides gras libres et qui
fournis de l’énergie.
2- La calcitonine
Elle diminue la concentration de calcium plasmatique. Elle agit essentiellement à 2
niveaux :
Au niveau des os, elle inhibe l’activité des ostéoclastes (cellule de résorption osseuse,
elles détruisent les os) donc elle inhibe la destruction des os.
Au niveau des reins ; la calcitonine stimule l’excrétion urinaire du calcium en inhibant
sa résorption dans les tubules rénaux.
La calcitonine joue un rôle fondamental dans la croissance des os chez l’enfant. Chez
l’adulte, elle apparaît comme l’agent régulateur principale de l’homéostasie calcique, elle
contribue aussi à prévenir une résorption osseuse excessive.
B. Les parathyroïdes
La principale hormone sécrétée par les parathyroïde est la PTH (parathormone). Elle
est également un régulateur de la concentration de calcium plasmatique. Elle participe
également à la régulation du phosphate plasmique. Elle exerce ces effets à 3 niveau :
Au niveau des os, la PTH stimule l’activité ostéoclastique et donc stimule la résorption
osseuse. Elle contribue donc à augmenter les taux de calcium et de phosphate dans le sang.
Au niveau des intestins, la PTH augmente l’absorption du calcium et du phosphate.
Au niveau des reins, la PTH augmente la réabsorption du calcium mais diminue celle
du phosphate favorisant alors l’excrétion urinaire de cet ion.
3) Les glandes surrénales
A. Organisation anatomique
Elles se trouvent sur les reins. Chaque glande est constituée de 2 glandes
indépendantes dont l’origine, la structure et les fonctions sont très différentes :
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