fractures diaphysaire

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FRACTURES DIAPHYSAIRES des 2 OS de l’AVANT BRAS.
Mr Tortuyau
I.
Généralités.
définition : fracture de l’un ou des deux os de l’avant bras dont le trait siège au niveau de
la membrane interosseuse = 2 cm sous la tubérosité bicipitale en haut et 4 cm en dessous
de l’interligne radio-carpienne en bas.
- Rappel anatomique :
 L’ulna :
 S’articule avec la trochlée de l’humérus en haut.
 Bio mécaniquement, on peut le considérer comme fixe et rectiligne.
 Le radius :
 Bio mécaniquement, il vient s’enrouler autour de l’ulna.
 Les articulations radio-ulnaires :
 Ce sont des trochoïdes.
 L’articulation radio ulnaire proximale s’articule avec l’ulna au niveau de la petite
cavité sigmoïde (incisure radiale).
 Importance des ligaments annulaire et triangulaire.
- autres :
 membrane interosseuse.
 Les muscles supinateurs ont des insertions plutôt proximales alors que les muscles
pronateurs ont des insertions plutôt distales.
 Dans les réparations chirurgicales, le respect de l’anatomie est crucial.
 Consolidation difficile.
 Leur traitement est chirurgical chez l’adulte et le plus souvent orthopédique chez
l’enfant.
 Beaucoup plus fréquentes chez l’enfant.
-
II.
Etiologie – mécanisme.
- mécanisme direct :
 surtout chez l’adulte, moyen de protection, peut être les deux bras en même
temps, AVP et agression (protection du visage par les deux avant bras).
- mécanisme indirect :
 chute essentiellement sur la paume de la main.
III.
Anatomie – pathologique.
Les traits :
- souvent le 1/3 moyen.
- Souvent sur le même segment quand les deux os sont fracturés.
- Le plus souvent transversaux.
Le déplacement (2 os lésés) :
- angulation identique ou inversée.
- Dans le plan sagittal :
 Souvent les fragments proximaux se placent en arrière des fragments distaux.
- dans le plan horizontal :
 dans les fractures du 1/3 supérieur : le fragment proximal est soumis aux muscles
supinateurs.
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 Dans les fractures du 1/3moyen, il y a un équilibre entre le court supinateur et le
rond pronateur.
 Dans les fractures du 1/3 inférieur : les deux fragments seraient en pronation.
Les lésions associées :
- ouverture cutanée : surtout en regard de l‘ulna, souvent ponctiforme.
- Lésions vasculo-nerveuses = rares.
IV.
Bilan clinique et radiologique.
Clinique :
- anamnèse.
- Inspection :
 Attitude des traumatisés du MS.
 Impotence fonctionnelle.
 Déformation de l’avant bras.
 Œdème.
- palpation : recherche des complications
Bilan radiologique : il visualise le ou les traits et le déplacement.
V.
Complications.
syndrome de Volkman dans les suites immédiates (en retour du bloc).
Cals vicieux :
 Surtout secondaire au traitement orthopédique.
 Les angulations compromettent la P/S.
 Les cals en baïonnette sont les mieux tolérés.
- pseudarthrose :
 peut atteindre les deux os.
 Les plus graves sont celles qui intéressent le radius.
 Les pseudarthroses basses de l’ulna sont souvent bien tolérées.
- synostose radio-ulnaire :
 réalise un pont osseux radio ulnaire.
 Elle est favorisée par les lésions de la membrane interosseuse, l’agression
chirurgicale et l’association à un traumatisme crânien.
-
VI.
Traitement.
Buts :
- restaurer une anatomie normale.
- Assurer la consolidation.
- Eviter la synostose radio-ulnaire.
Orthopédique :
- réduction sous AG.
- Résine ou plâtre BABP.
- Surtout chez l’enfant ou chez l’adulte pour les fractures non déplacées.
- Attention au syndrome de Volkman et au déplacement secondaire.
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Chirurgical :
- obtenir une réduction anatomique stable.
- Ostéosynthèse est réalisée à l’aide de plaques vissées en compression. On réalisera
souvent une immobilisation complémentaire de durée variable : de 15 jours à 3 semaines.
- Une immobilisation complémentaire au geste chirurgical est utile en cas de synthèse
fragile ou de fracture des deux os.
Traitement des complications :
- pseudarthrose :
 aseptique : sans germe, la meilleure des pseudarthroses. Le chirurgien va alors
mettre un greffon spongieux souvent pris au niveau de la crête iliaque qu’il va
fixer à l’aide de vis ou d’une plaque vissée.
 Septique : il y a un ou plusieurs germes. En général, le chirurgien ôte le matériel
et met un fixateur externe (qu’il peut laisser jusqu’à 18 mois au max). Quand
l’infection est sèche, qu’il n’y a plus de germe, il va alors réaliser une greffe d’os
spongieux venant de la crête iliaque.
- synostose radio-ulnaire : si elle est incomplète, elle va provoquer une diminution de la
P/S et lorsqu’elle est totale, elle va bloquer la P/S.
 pas de traitement en phase évolutive.
 Résection.
 Rééducation post opératoire précoce.
-
-
-
VII. Fracture de Monteggia.
définition : elle associe une fracture de l’ulna et la luxation de la tête radiale quel qu’en
soit le type (antérieure, postérieure ou latérale).
Mécanique :
 Traumatisme direct : rare.
 Traumatisme indirect : fracture de l’ulna avec une luxation antérieure ou
postérieure de la tête radiale.
examen clinique et radiologique :
 examen clinique :
 anamnèse.
 douleur.
 Inspection :
 Attitude des traumatisés du MS.
 Déformation.
 Impotence fonctionnelle totale.
 Œdème.
 P/S impossible.
 Palpation (douce et prudente) :
 Vacuité de la région sous épicondylienne
 Recherche des complications vasculaire et nerveuse.
 Examen radiologique :
 Confirme le diagnostic.
 D’où l’importance devant toute fracture de l’ulna de faire des radios de coude
(face et profil) à la recherche d’une luxation de la tête radiale.
traitement :
 synthèse de l’ulna :
 plaque vissée.
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 Immobilisation par BABP.
 Réduction de la luxation de la tête radiale :
 De façon indirecte par la synthèse de l’ulna.
 En cas d’échec, réduction par manœuvre externe puis stabilisation par une broche
temporaire (tout ça sous AG).
 En cas d’échec, la réduction se fera par voie sanglante (sous AG).
 Chez l’enfant :
 Traitement orthopédique en 1ière intention.
 Chirurgical si la réduction de la luxation est impossible, lors des fractures
instables ou ouvertes et chez les polytraumatisés.
VIII. Les fractures de Galeazzi.
définition :
 plus rare que la fracture de Monteggia.
 Il s’agit d’une fracture du radius avec une luxation de l’articulation RU distale.
- traitement :
 synthèse anatomique du radius.
 Suture du ligament triangulaire.
 Arthrodèse temporaire de l’articulation RU distale par une broche (3 semaines).
 Immobilisation par BABP (montage non stable non solide).
-
IX.
Lésion Essex – Loprest.
Définition : elle associe une fracture de la tête radiale et une luxation de l’extrémité inférieure
de l’ulna.
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