HSE 2 THERMOCHIMIE Année 2000 THERMODYNAMIQUE DES SYSTEMES THERMODYNAMIQUE : étude des systèmes et des énergies échangées entre ces systèmes ou des transferts d’énergie dans le but de prévoir l’état final d’un système et l’évolution des paramètres macroscopiques du système. Système : Le système est une portion de l’univers définie arbitrairement par l’observateur. Le reste de l’univers est appelé le milieu extérieur. Il est important de définir le système, c’est à dire de préciser ce qui en fait partie et ce qui n’en fait pas partie. Le système est ou n’est pas en relation avec le milieu extérieur. Dans le cas où il est en relation avec le milieu extérieur on doit connaître les conditions énergétiques de ces relations. Système isolé : Le système est dit isolé s’il n’échange rien avec le milieu extérieur. On doit noter la relativité de cette notion : en toute rigueur un système isolé n’est pas observable car l’observation d’un système nécessite un échange d’énergie entre l’observateur et ce système (présence intermédiaire des appareils de mesures). On définira le cas limite du système isolé si les échanges d’énergie entre l’observateur et le système non négligeable. Système fermé : Un système est dit fermé lorsque sa masse reste constante. Système ouvert : Un système est dit ouvert lorsque sa masse varie. La notion de système fermé est elle aussi relative : elle est valable à la précision de la balance. Tous les systèmes chimiques que nous étudierons seront considérés comme des systèmes fermés. Mais en toute rigueur, à cause de la relation Einstein (E = mc²), un système chimique non isolé est ouvert. Système homogène : Un système est dit homogène s’il ne présente pas de surface de discontinuité à notre échelle. Les propriétés physiques ou chimiques d’un tel système sont les mêmes en tous les points ou varient de façon continue. Système hétérogène : Un système est dit hétérogène lorsqu’il contient une ou plusieurs portions homogènes appelées phases. La surface qui sépare deux phases est une surface de discontinuité pour les propriétés. Système unitaire – système fluraire : Un système unitaire s’il ne contient qu’un seul constituant ; il est dit pluraire s’il en contient plusieurs. VARIABLES D’ETAT OU FONCTIONS D’ETAT DU SYSTEME pression, température, volume, nombre de moles ni de chaque espèce, l’énergie interne U, enthalpie H, entropie S, enthalpie libre G, énergie libre F. si équation mathématiques entre les paramètres = équation d’état ex : gaz parfait Pv = nRT 1/9 HSE 2 THERMOCHIMIE Année 2000 1) Propriétés ex : P = P2 – P1 (fonction d’état) temps = fonction état Chaleur n’est pas une fonction d’état La quantité de chaleur n’est pas mesurable à partir de la différence de deux valeurs. dépend de la façon dont la chaleur a été échangée Toutes les variables d’état possèdent la propriété de fonction d’état (vue en détail plus loin). extensives : intensives : Température, pression, concentration EQUILIBRE - Mécanique : pas de déplacement de matières Thermique : tous les points même température (condition indispensable à la thermodynamique) Thermodynamique : somme des deux Chimique : so composition reste invariable et équilibre atteind composition : nombre de moles des espèces chimiques qui restent constantes (présentent). CHANGEMENT ET TRANSFORMATION - Cyclique : retour état initial (paramètres d’état du système) Isotherme : température constante 2/9 HSE 2 - THERMOCHIMIE Année 2000 Isochore : volume constant Isobare : pression constante Adiabatique : pas échange de chaleur REVERSIBLE ou IRREVERSIBLE - - Réversible : revient en arrière en passant par même état que sens aller => idéale : intéressantes car calculs simplifiés mais réalité il existetrès peu de transformations réversibles. ex : chute masse spontanée est également non réversible. Irréversible : inverse de réversible I) EXEMPLE DE TRANSFORMATION Vsyst augmente : le système pousse sur l’atmosphère, il fournit un travail Vsyst diminue : le système est comprimé par l’atmosphère, il reçoit un travail Text augmente : le système fournit de la chaleur à l’extérieur, l’atmosphère Text diminue : le système absorbe la chaleur de l’extérieur II) EXPRESSION GENERALE DU TRAVAIL D’UNE FORCE Définition du travail dans le cas d’une force constante et d’un déplacement du point d’application rectiligne AB. 1) F AB 2) 0 3) 2 2 2 : Wnul _(cos 0) : Wmoteur _(cos 0) : Wrésis tan t _(cos 0) 3/9 HSE 2 THERMOCHIMIE Année 2000 Cas d’une force constante de même direction que le déplacement rectiligne AB : Avec un axe suivant AB : F F .u et AB x( B x A ).u Cas d’une force F variable en intensité avec la position, de même direction que le déplacement AB : on considère le travail élémentaire W xB xA F .dx (correspond à l’aire comprise entre l’abs. et la courbe, entre position xA et xB). Mathématiquement, on peut calculer le travail en calculant l’intégrale F.dx entre xA et xB Unités : W = Joules, F = Newton, Distances = mètres III) CONVETIONS EN THERMODYNAMIQUE POUR UN SYSTEME EN CAS DE TRANSFERT D’ENERGIE 4/9 HSE 2 THERMOCHIMIE Année 2000 Le travail lié à un transformateur est calculé à partir des forces extérieurs au système. Conventions : si W > 0 (travail moteur forces extérieurs), on dit que le système reçoit du travail si W < 0 (W résistant forces extérieurs), on dit que le système fournit du travail. IV) TRAVAIL DES FORCES DE PRESSION Fext = constante W = F x x = F (xB – xA) = P x S x (xB – xA) = P(SxB – SxA) = -P x (vB – vA) B Travail élémentaire : V) - W Pext.dV et W A Pext.dV TRANSFERT DE CHALEUR AU CORS D’UNE TRANSFORMATION Expression de Q (chaleur) sans changement d’état : Q mCdT d’ou Q mCdT C = chaleur massique Cas particulier : m et C sont constants 5/9 HSE 2 THERMOCHIMIE Année 2000 Dans le cas des gaz, la chaleur massique dépend si la transformation a été faite à Volume constant pour Pression constante. Pour un corps pur : Q m M C dT m c dT c M .C c = chaleur molaire pour les gaz on distingue cp et cv selon que la transformation est faite à volume constant ou pression constante. cas des gaz monoatomiques : (ex : He ou Kr) R R cp 5 cv 3 et 2 2 en considérant que les gaz peuvent être considérés comme parfait. cas des gaz diatomique : (ex : O2 ou N2) R cp 7 et 2 cv 5 R 2 Définition : capacité calorifique du système Cn Si le système n’est pas unitaire mais pluraire, alors : i C1 n1 C2 n2 .... Pour les gaz réels, les chaleurs molaires sont des fonctions de la température du type : C = A + BT + CT² + …. (Fonction polynôme). Les constantes du polynôme sont données pour chaque corps pur dans des tables calorimétriques. - Expression de Q avec changement d’état Les changements d’état en question sont des changements d’état physique du système (fusion, ébullition, …) S L : fusion G L : condensation Autres transformations : changement de phase cristalline ex : changement de C se forme graphite diamant phase de changement au niveau du cristal liquide. 6/9 HSE 2 THERMOCHIMIE Année 2000 Propriétés : les changements de phase sont font tous à température constante et la quantité de chaleur échangée par le système vaut : Q m.L avec L chaleur latente de changement d’état ex : H2O, condensation L = -330 J/g à 100°C Energie cédée car libérée Ceau = 4,18 J.kg-1.K-1 si température baisse 1°C, 4,18 J libérées Energie libérée par cyclone provient énergie libérée par condensation VI) PREMIER PRINCIPE Concerne l’énergie d’un système int erne = syst macroscopique syst cinétique = cinétique = externe partie potentiel potenteield ' int éraction macroscopique potentielle = pesanteur ou déformation Si les particules sont chargées, il faut tenir compte de l’énergie d’intéraction électrostatique. HYPOTHESES : Transfert de travail ou de chaleur ne modifie que l’énergie interne du système. Cette énergie d’un système isolé se conserve. Pour un système non isolé, la variation d’énergie interne au cours d’une transformation est la somme du travail et de la chaleur échangée par le système. int erne : U U W Q PROPRIETES : Une même variation d’énergie interne peut-être produite de manière différente, cela dépend de la répartition du travail et de la quantité lors de la transformation. La variation d’énergie interne ne dépend pas de la manière dont la transformation s’est faite, mais uniquement de l’état initial et final. 1ère propriété : U est une fonction d’état conséquence dU est un potentiel totale et exacte et la variation U peut se calculer par l’intégration. 7/9 HSE 2 THERMOCHIMIE Année 2000 U2 U dU U1 2ème propriété : extensivité U total U i A un système unitaire U total n U molaire conséquences : concerne les transformations cycliques Transformation cyclique = tous les paramètres d’état du système reviennent à leur valeur initiale. ex d’un système gazeux : P, T, le volume repasse à la même valeur qu’il avait au début L’énergie interne revient à l’état final à la même valeur que l’état initial. La variation d’énergie interne du système est nulle. U 2 U 1 U U1 dU U U12 U 1 U 1 0 U U W Q 0 W Q VII) LA FONCTION ENTHALPIE W Pext .dV P dV P.V Vif PV Vf V Vi U W Q PV Q H U PV Q c p .dT Principe de Hess : H d’un système ne dépend pas des états intermédiaires mais uniquement de l’état initial et final. H = H1 + H2 + H3 8/9 HSE 2 THERMOCHIMIE Année 2000 VIII) DEUXIEME PRINCIPE 1) Insuffisance du premier principe Cas transformation cyclique monotherme : système en contact avec une seule source de chaleur c’est-à-dire qu’elle ne peut que soit recevoir de la chaleur soit en donner. U Q W 0 deux cas : W < 0 et Q > 0 ou W > 0 et Q < 0 Pour transformer chaleur en W, quel que soit le moteur thermique, il faut deux sources de chaleur (dithermes) Remarque : travail énergie noble puisqu’il est beaucoup plus facile de faire de la chaleur à partir du travail que le contraire. Cas de la transformation spontanée Passage chaleur : chaud froid Irréversibilité des transformations phi : frottement Irréversibilité du phénomène de diffusion 2) Enoncé du deuxième principe Pour tout système, il existe une fonction d’état extensive qui caractérise l’évolution du système. Cette fonction notée S est appelée entropie du système. Pour un système isolé : - évolution : S augment ou dS 0 - équilibre réversible : S = constante ou dS = 0 La réversibilité est identique pour le système avec succession d’état équilibre. 3) La constante d’équilibre a) Réaction en phase condensée parfaite Kc H 2O K A b) Phase hétérogène parfaite K PCO2 gaz PO2 gaz _ équilibre 9/9