Nigéria WT/TPR/G/247
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1) INTRODUCTION
1. Depuis le dernier examen, des changements importants sont intervenus dans la gouvernance
et le contexte politique du Nigéria, y compris la transition réussie entre un gouvernement civil et un
autre en avril 2007, la maladie, puis le décès, d'un Président en exercice le 5 mai 2010 et l'entrée en
fonctions du Président actuel Goodluck Jonathan. Enfin, malgré cette évolution, le gouvernement a
continué d'œuvrer pour la bonne gouvernance, la réforme électorale, la lutte contre la corruption, le
maintien de la paix dans le delta du Niger et le développement de cette région, la sécurité des
personnes et des biens, l'amélioration de la situation socioéconomique grâce à un meilleur accès à
l'électricité, à l'eau, à l'éducation, aux installations sanitaires et aux autres services sociaux, et le
bien-être des travailleurs et des jeunes chômeurs.
2. Pendant la période considérée, un certain nombre de facteurs et d'activités ont façonné le
paysage économique et joueront un rôle important dans l'orientation de la politique économique
future. Ces facteurs et activités sont les suivants: la mise en œuvre de la première Stratégie nationale
pour l'autonomisation et le développement économique (NEEDS) entre 2003 et 2007 et des Objectifs
du Millénaire pour le développement (OMD); la présentation et la mise en œuvre du Programme en
sept points lors de l'entrée en fonctions de l'administration du Président Yar'Adua; et la préparation
du projet NEEDS 2 et du programme Vision 20:2020 (NV20:2020) pour le Nigéria, ainsi que du
premier Plan national de mise en œuvre (2010-2013).
3. La mise en œuvre du projet NEEDS 1 s'est achevée en 2007 et divers efforts ont été déployés
pour élaborer le projet NEEDS 2. La nouvelle administration, qui a pris ses fonctions en 2007, a
présenté le Programme en sept points, qui est axé sur l'électricité et l'énergie, la sécurité alimentaire,
la création de richesse, le secteur des transports, les réformes foncières, la sécurité et l'éducation. La
question de la sécurité, en particulier dans le delta du Niger, a fait l'objet d'une attention prioritaire en
raison de la vague d'enlèvements de membres haut placés du personnel des compagnies pétrolières et
de destruction d'installations pétrolières et gazières, ce qui nuit aux activités socioéconomiques de la
région.
4. Entre 2005 et 2009, le taux de croissance moyen du produit intérieur brut (PIB) était de 6,2%,
passant de 6,5% en 2005 à 6,0% en 2006, puis à 6,4% en 2007, 6,0% en 2008 et 6,7% en 2009. Une
estimation provisoire pour le premier semestre de 2010 annonçait un taux annuel de 7,5%.
5. Les résultats des secteurs pétrolier et gazier sont restés inférieurs au taux de croissance moyen
de l'économie dans son ensemble. Ces secteurs ont progressé de 3,3% en 2004 et 0,5% en 2005, avant
d'enregistrer des taux de croissance négatifs de -4,5% pendant la période 2006-2007, -6,2% en 2008 et
-1,3% en 2009. Les répercussions alors observées sur la croissance économique globale s'expliquent
par le taux de croissance moyen du secteur non pétrolier, qui était de 8,9% entre 2005 et 2009. Sur
cette période, les taux variaient entre 8,3% et 9,5%, taux record enregistré en 2007.
6. Ainsi, le taux de croissance du secteur non pétrolier est plus stable que celui des secteurs
pétrolier et gazier. Dans le secteur non pétrolier, les télécommunications et les services postaux ont
progressé en moyenne de 59,4% entre 2005 et 2009. D'autres secteurs ont enregistré un taux de
croissance moyen supérieur à 10%; par exemple, le commerce de gros et de détail a progressé de
13,9%, le bâtiment et l'immobilier de 12,1%, et les services de santé de 10,2%.
7. La structure de l'économie nigériane reste relativement inchangée, ce qui souligne la nécessité
de diversification. L'agriculture reste le secteur dominant, avec une contribution au PIB d'environ
40% en 2008 et en 2009. La diminution de la part des secteurs pétrolier et gazier dans le PIB entre