Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized 99801 Nigéria : Une étude sur l’emploi et la croissance Stratégie de croissance Étude sur l'emploi et la croissance au Nigéria Vue d'ensemble Malgré la forte croissance de l'économie nigériane depuis 2001, le taux de chômage n'a pas diminué et celui des jeunes a même augmenté. Une étude récente sur l'emploi et la croissance propose une stratégie destinée à augmenter l'intensité d'emploi de la croissance en ciblant les obstacles au développement dans les secteurs de l'économie qui offrent le plus grand potentiel de croissance et d'emploi. Ces entraves incluent les interdictions à l'importation, l'accès aux financements, l'environnement des affaires, les infrastructures matérielles et le manque de main d'œuvre qualifiée. Défi Malgré ses bonnes performances, la croissance économique du Nigéria n'a pas répondu aux attentes de la population en matière de création d'emplois. Si le pays a développé certaines niches propres à une économie moderne, en particulier dans les secteurs des télécommunications, des finances et des technologies de l'information, la majeure partie de l'économie non pétrolière du Nigéria repose sur les secteurs de l'agriculture et du commerce de gros et de détail, dont la productivité n'a que peu évolué. En outre, le chômage des jeunes est en hausse, ce qui traduit d'une part les obstacles à la création d'emplois dans le secteur formel et, d'autre part, les lacunes de l'éducation technique et professionnelle et ses enseignements inadaptés aux compétences demandées dans l'économie. + de résultats LIENS CONNEXES (a) Étude : Putting Nigeria to Work: A Strategy for Employment and Growth Portail pays de la Banque mondiale Fiche pays Stratégie d'aide-pays Démarche Données et statistiques Pour compenser le manque de statistiques détaillées sur le marché de l'emploi, l'Étude sur l'emploi et la croissance a reposé sur les données disponibles provenant des enquêtes générales auprès des ménages et des enquêtes sur les niveaux de vie au Nigéria. Elle a également recouru à la comptabilité nationale pour comprendre le marché nigérian de l'emploi et l'impact des bonnes performances récentes en matière de croissance sur la structure de l'emploi dans les secteurs formel et informel ainsi que sur le revenu réel. En vue d'identifier les domaines présentant le plus fort potentiel de croissance, l'étude a éxaminé les performances par secteur selon les zones géographiques dans le cadre d'un dialogue approfondi avec le secteur privé. Pour calibrer les interventions destinées à éliminer les obstacles à la croissance, l'étude s'est appuyée sur l'analyse des filières dans les secteurs visés. Depuis la mi-2009, l'étude a été présentée à diverses reprises aux responsables politiques, entre autres lors d'une réunion de l'Équipe nationale de gestion économique à laquelle ont participé plusieurs ministres. Elle a suscité la demande d'une analyse de suivi pour évaluer l'impact de la suppression des interdictions à l'importation sur la pauvreté et les indicateurs sociaux. Résultats L'Étude sur la croissance et l'emploi a démontré qu'il est impossible de faire respecter les interdictions à l'importation et qu'elles nuisent à la productivité dans des filières essentielles en raison des prix élevés qu'atteignent les produits d'importation interdits ; elles compliquent en outre les procédures d'autorisation d'importation et tendent ainsi à engorger le trafic dans les ports. Ces conclusions ont contribué à convaincre les responsables politiques de remplacer, en décembre 2010, les interdictions à l'importation par des droits de douane. L'Analyse d'impact sur la pauvreté et les indicateurs sociaux (PSIA) a démontré que le rempacement des interdictions à l'importation par des droits de douane entraînerait une réduction considérable des prix des biens de consommation autrefois interdits — textiles, chaussures, mobilier — et qu'il améliorerait par conséquent le bien-être et l'environnement des affaires en augmentant les opportunités de création d'emplois. Les recommandations de l'Étude sur la croissance et l'emploi visant à éliminer les obstacles au développement des secteurs offrant le plus grand potentiel d'emplois et de croissance — soit l'accès aux financements, l'environnement des affaires, le développement des compétences, les infrastructures matérielles et la politique commerciale — ont débouché, en août 2010, sur un sommet pour la création d'emplois où les secteurs public et privé se sont mis d'accord sur le type d'interventions nécessaires. L'accord a porté sur la construction de centrales énergétiques indépendantes et l'accès à des financements pour des secteurs spécifiques, ainsi que sur une division adéquate du travail entre secteurs public et privé. La recommandation du rapport en faveur d'une croissance fondée sur des pôles a aussi été reprise dans Vision 2020, la stratégie nationale de développement du Nigéria. Les deux études bénéficieront à la fois au secteur privé et aux chercheurs d'emplois qui devraient voir leurs conditions s'améliorer. Témoignages Les retombées de cette étude sur le Nigéria dureront de nombreuses années. Sanusi Lamido Sanusi Gouverneur de la Banque centrale du Nigéria Contribution de la Banque mondiale Le coût total de l'Étude sur la croissance et l'emploi s'est élevé à 505 548 dollars. Partenaires L'étude a été menée en collaboration étroite avec un certain nombre d'agences gouvernementales, dont le ministère du Travail et de la Productivité, le Bureau national des statistiques, le ministère du Commerce et de l'Industrie et la Commission nationale de planification. Cette dernière a aussi joué un rôle essentiel dans la diffusion de l'étude. Perspectives Le Projet pour la croissance, l'emploi et les marchés dans les États, approuvé le 17 mars 2011 par l'Association internationale de développement (IDA), appuiera la stratégie du gouvernement pour lever les contraintes dans les secteurs économiques qui ont le plus fort potentiel de croissance et d'emploi. En outre, un autre sommet sur l'emploi est prévu pour le deuxième trimestre 2011 afin d'éxaminer l'état d'avancement de la mise en œuvre des protocoles d'accord adoptés lors du précédent sommet d'août 2010. (a) indique une page en anglais.