Depuis la mi-2009, l'étude a été présentée à diverses reprises aux responsables politiques,
entre autres lors d'une réunion de l'Équipe nationale de gestion économique à laquelle ont
participé plusieurs ministres. Elle a suscité la demande d'une analyse de suivi pour évaluer
l'impact de la suppression des interdictions à l'importation sur la pauvreté et les indicateurs
sociaux.
Résultats
L'Étude sur la croissance et l'emploi a démontré qu'il est impossible de faire respecter les
interdictions à l'importation et qu'elles nuisent à la productivité dans des filières essentielles en
raison des prix élevés qu'atteignent les produits d'importation interdits ; elles compliquent en
outre les procédures d'autorisation d'importation et tendent ainsi à engorger le trafic dans les
ports. Ces conclusions ont contribué à convaincre les responsables politiques de remplacer, en
décembre 2010, les interdictions à l'importation par des droits de douane. L'Analyse d'impact
sur la pauvreté et les indicateurs sociaux (PSIA) a démontré que le rempacement des
interdictions à l'importation par des droits de douane entraînerait une réduction considérable
des prix des biens de consommation autrefois interdits — textiles, chaussures, mobilier — et
qu'il améliorerait par conséquent le bien-être et l'environnement des affaires en augmentant les
opportunités de création d'emplois.
Les recommandations de l'Étude sur la croissance et l'emploi visant à éliminer les obstacles au
développement des secteurs offrant le plus grand potentiel d'emplois et de croissance — soit
l'accès aux financements, l'environnement des affaires, le développement des compétences,
les infrastructures matérielles et la politique commerciale — ont débouché, en août 2010, sur
un sommet pour la création d'emplois où les secteurs public et privé se sont mis d'accord sur
le type d'interventions nécessaires. L'accord a porté sur la construction de centrales
énergétiques indépendantes et l'accès à des financements pour des secteurs spécifiques, ainsi
que sur une division adéquate du travail entre secteurs public et privé. La recommandation du
rapport en faveur d'une croissance fondée sur des pôles a aussi été reprise dans Vision 2020,
la stratégie nationale de développement du Nigéria. Les deux études bénéficieront à la fois au
secteur privé et aux chercheurs d'emplois qui devraient voir leurs conditions s'améliorer.
Témoignages
Contribution de la Banque mondiale
Le coût total de l'Étude sur la croissance et l'emploi s'est élevé à 505 548 dollars.
Partenaires
L'étude a été menée en collaboration étroite avec un certain nombre d'agences
gouvernementales, dont le ministère du Travail et de la Productivité, le Bureau national des
statistiques, le ministère du Commerce et de l'Industrie et la Commission nationale de
planification. Cette dernière a aussi joué un rôle essentiel dans la diffusion de l'étude.
Perspectives
Le Projet pour la croissance, l'emploi et les marchés dans les États, approuvé le 17 mars 2011
Les retombées de cette étude sur le Nigéria dureront de
nombreuses années.
Sanusi Lamido Sanusi
Gouverneur de la Banque centrale du Nigéria