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Cours du 11/10/05
IPV CM 1
(Introduction a la psychologie du développement)
La psychologie du développement étudie l’évolution individuelle : ontogenèse.
Phylogenèse : étude de l’évolution en groupe.
On peut la distinguer de la sociogenèse : Etude de l’évolution des cultures.
L’ontogenèse est qualifier par l’évolution des espèces.
Fondement épistémologique :
La réflexion épistémologique justifie la pertinence des recherches qui permettent de préciser
les contraintes inérantes au progrès.
Objectif : C’est l’étude des comportements d’un individu ; principe des fonctionnements
psychiques.
La psychologie du développement est une discipline de la psychologie.
Objet d’étude particulier : étude de l’évolution individuelle depuis la période fœtale jusqu’à
l’adulte et au vieillissement. C’est une perspective dite entière (Life Spand.)
Il est difficile de conceptualiser les mécanismes du vieillissement à ceux de la conception
psychologique de l’enfant. Pour des raisons liées aux divers domaines universitaires, la
psychologie du développement sera coupée en plusieurs domaines : pour le vieillissement et
le développement de l’enfant.
Le développement ne se dévoile pas directement à l’observateur : ce que l’on va analyser
sont surtout des différences entre groupes. C’est ce qu'on appelle la psychologie comparative,
on va comparer des groupes entre eux mais on parle désormais de psychologie du
développement. Elle doit être pensée en fonction des méthodes que l’on utilise : méthode
susceptible de dévoiler des différences par rapport à l’objectif que l'on veut révéler.
Trois types de méthodes :
- Méthode clinique avec l’analyse approfondie de cas individuel.
- Méthode expérimentale : mise en place par des chercheurs (pas issue de la pratique
professionnelle) ; après avoir émis une hypothèse, l’objectif du chercheur est d’évaluer
et de valider son hypothèse. Il y a 2 approches :
- Longitudinale : Suivre un enfant sur X mois et X années.
- Transversale : Considérer plusieurs groupes d’enfants (ex : groupe d’enfants de 8 mois, de
10 mois et de 12 mois). C’est un raisonnement Hypothético-déductif.
- Méthode psycho-déductive : il y a la mise en place de test pour voir certaines capacités
chez l’enfant.
Une des méthode n’exclue pas les autres, on peut les faire en même temps.
Qu’est ce que l’approche comparative du développement ?
Elle est liée à des points de repère historique (avec T. RIBOT (1888) : approche de test
psychométrique) : l’animal va offrir un modèle de comparaison par rapport à l’adulte, le
malade mental et l’enfant. On étudie l’animal car il présente une organisation achevée régit
par un niveau nerveux inférieur, le malade mental car il laisse s’affirmer des fonctions
inférieures par rapport à l’adulte sein et l’enfant car il manifeste progressivement une prise de
contrôle de l’activité par des fonctions supérieures.
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Les comparaisons inter cultures sont susceptibles d’éclairer l’information des systèmes
collectifs. La comparaison d’adulte de différentes cultures va nous permettre d’inférer
l’organisation sociale sur les fonctions cognitives des individus.
C’est Wallon qui a utilisé cette psychologie cognitive qui pour lui est scientifique : La
psychologie scientifique est une psychologie nécessairement comparative.
Vygotski et Bruner privilégient une approche historico-culturelle. Pour eux, le développement
de l’enfant se fait par des outils (signes) qui sont élaborés historiquement et culturelle. Pour
eux l’enfant est active et participe aux processus : ce qui signifie que l’enfant va influencer
son environnement et pour lui la connaissance est partagée.
L’intérêt de ces approches : elles ont une utilité sociale car la mise à jour des processus
défaillants permettent une rectification. La psychologie comparative a donc beaucoup
évoluée, on va s’intéresser à des processus particuliers. Et elles ont un intérêt à caractère
scientifique ; à savoir que plutôt décrire une analyse en terme de structure on va plutôt décrire
une analyse en terme de fonctionnement (elle va évoluer).
Quelques remarque sur la terminologie : la psychologie du développement s’appelait la
psychologie génétique. Génétique faisait référence à l’ontogenèse, pour deux raisons ce
terme à été abandonné car il y a eut un succès sur la génétique au sens héréditaire donc il y
avait risque de confusion et aussi car Piaget ou Freud ont étudié l’enfant pour comprendre
l’adulte donc on tente de reconstruire l’ontogenèse. Pourquoi pas la psychologie de l’enfant et
de l’adolescent ?
La psychologie du développement fait plus référence à la psychologie cognitive de l’enfant
mais il n’en reste pas moins que la psychologie de l’enfant et de l’ado est une psychologie de
l’évolution individuelle : Le fonctionnement actuel d’un enfant résulte de ces fonctions
antérieures.
Il y a un premier débat entre l’inné et l’acquis :
- Courant maturationniste ( A. Gesell) qui cherche à expliquer l’évolution individuelle
par la simple maturation biologique (il y a un programme prédéterminé) le temps du
développement de l’enfant est le temps de maturation de l’organisme.
- Courant empiriste (J. Locke): il focalise sur le façonnage externe de son milieu de vie.
Des formes plus récentes sur l’empirisme se retrouvent dans le courant béhavioriste (
Watson et Skinner) pour qui l’évolution d’un enfant est renforcée par
l’environnement.
- Courant constructiviste (Piaget) : il va essayer de dépasser le débat entre l’innéisme et
l’empirisme, il constitue une position théorique original constituer par des réactions de
l’enfant aux sollicitations de l’environnement. L’enfant est un partenaire actif dans son
propre développement.
Dans les années 70, avec la grammaire universelle de Chomsky et Fodor avec la modularité
de l’esprit ; avec les théories nativistes du développement, ces deux théoriciens ont parlé de
l’acquisition du langage et du nombre. Cette théorie nativiste postule pour que la
connaissance des enfants guide les acquisitions futures tout en sélectionnant dans
l’environnement des éléments qui vont spécifier ces connaissances innées.
Jusque dans les années 70, on pensait que le bébé était un « légume » mai maintenant on sait
que les bébés manifestent très précocement des compétences (ex : La perception catégorielle :
l’enfant est capable de percevoir différents phonèmes de sa langue maternelle mais aussi ceux
de langue japonaise etc. Pour l’enfant cette compétence va alors se perdre durant les premiers
mois et l’enfant va alors devenir expert à sa propre langue il va devenir sourd aux
phénomènes d’autres langues que celle de sa langue maternelle.
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Il y a un nativisme de principe : Les enfants sont dotés d’un système qui permet d’approché
l’inné. Qui dit processus dit dynamisme le développement doit être considéré comme un
processus dynamique c'est à dire que les connaissances ne sont pas innées mais ce sont les
mécanismes susceptibles de les produire qui y sont.
Le deuxième débat est celui entre le débat individuel et le débat social : l’enfant se
développe avec la socialisation et de plus le niveau social augmente et canalise le
développement. Entre le social et l’individuel le rapport n’est pas complémentaire car l’enfant
se développe dans un milieu ces deux pôles (individuel et sociale) se constituent
mutuellement. Il y a donc un constructivisme social pour Vygotski le développement de
l’enfant se manifeste d’abord dans un contexte social avant de se manifester dans un contexte
individuel.
Les performances des enfants sont meilleures en groupe qu'individuellement : cette différence
s’appelle zone proximale de développement car pour Vygotski les performances s’effectue en
premier avec le contexte social et ensuite individuellement : un enfant ne doit donc pas être
décrit avec un seul niveau de compétence.
En France, la perspective sociale a surtout été élaborée par Wallon, quand a Piaget les aspects
sociaux sont influents sur l’enfant ms il ne s’est pas intéresser à cet aspect social. Les aspects
sociaux peuvent être considérés de 2 manières :
- Soit ce sont des facteurs de développement, le développement est modulé dans un
contexte social (point de vue de Piaget).
- Soit ils sont étudier en tant qu'objet de développement, on va donc pouvoir s’intéresser
à cette fonction en fonction du temps.
Le troisième débat est celui de la cognition (de connaissance) : elle tend à remplacer le
terme d’intelligence (les bébés sont-ils intelligent ?). La cognition et l’intelligence sont des
concepts difficiles à définir, maintenant on va parler du langage de la mémoire de la capacité
de catégoriser. L’intelligence n’est pas un concept pertinent alors que si pour la cognition, en
revanche on parle d’intelligence avec les tests psychométrique (Ex: Le Wiisk où on parle du
QI, potentiel de développement, mécanisme qui fonctionne chez l’enfant etc.) La psychologie
du développement s’intéresse à la cognition, on parle développement cognitif et très souvent
on parle aussi de l’affectivité (psychologie clinique de l’enfant) mais il n’y a aucune raison de
séparer les domaines de l’émotion et de la connaissance.
Pour Piaget, l’affectivité fournit le rôle essentiel du fonctionnement cognitif dans
l’intelligence de l’enfant. La cognition et l’affectivité ont des liens étroits. Il ne faut pas
assimiler la cognition au domaine scientifique et l’affectivité au domaine cognitif. Si le
développement affectif ne se fait pas le cognitif va en prendre un coup !!!
La cognition est impliquée dans les émotions en général.
Quatrième débat : développement et fonctionnement.
Le développement s’intéresse à l’évolution à long terme. Il y a aussi des évolutions à
plus au moins long terme :
- La microgenèse tend à qualifier les évolutions à court terme : Les études
microgénétiques permettent de mieux cerner l’évolution d’un domaine dans un temps
très court (Ex: l’enfant apprend d’un seul coup beaucoup de mots en très peu de
temps)
- La macrogenèse tend à qualifier les évolutions à long terme : elle va servir à cerner les
évolutions à long terme, elles permettent de banaliser l’ensemble des niveaux de
développement pour un ou plusieurs domaines, donc pour une ou plusieurs fonctions
développementales.
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