04/03/2008
2) la crise d’agitation
a) l’agitation réactionnelle
elle survient à la suite d’un événement, ou d’une situation de peur, d’agressivité subie,
ou de conflit.
b) l’agitation pathologique
Liée à grande crise d’angoisse due à un délire, un accès maniaque, un état d’ivresse,
ou encore de manque chez un toxicomane.
c) l’agitation somatique
Elle peut être due à un trouble neurologique (épilepsie par exemple), un trauma
crânien, ou encore à une cause toxique (allergie à des produits médicamenteux, ou
chimiques). Elle est parfois le résultat d’un déséquilibre biologique
(dysfonctionnement rénal).
Dans la plupart des cas d’agitation il est important d’évaluer rapidement le degré de
dangerosité pour la personne elle-même ou pour les autres.
En cas de présence d’objets dangereux (outils, armes, objets contendants), il faut protéger la
personne des risques d’agression pour elle-même et pour son entourage immédiat.
Dans le cas d’une agitation délirante, il est utile de rester le plus neutre possible, ne pas rejeter
les éléments délirants énoncés, mais ne pas y adhérer non plus en les acceptants. Il est
important de demander à la personne de nous expliquer le plus concrètement possible ce qui
se passe pour elle, et qui justifie son agitation. Il est favorable de lui manifester une écoute
attentive, on peut favoriser cette écoute en reformulant les propos que tient la personne pour
expliquer son agitation. On prend en compte sa souffrance, son trouble, on l’aide à dépasser
sa difficulté du moment, on lui propose de chercher ensemble des solutions à cette anxiété,
cette angoisse. On fait appel si nécessaire aux référents d’une équipe médicale en le proposant
à la personne. Il est parfois difficile d’appréhender le délire lorsque des faits réels ont
entraînés la crise d’agitation (dans certaines psychoses paranoïaques, ou certaines
schizophrénies).
B) Quelques éléments relationnels quotidiens
1) Rappel du cadre
Proposer régulièrement un entretien favorisant le dialogue avec la personne en
difficulté. Insister sur l’importance du suivi du traitement, et des contacts avec ses
référents médicaux. Spécifier la notion du travail, et de l’accompagnement, un temps
pour chaque chose, les entretiens d’accompagnement et de soutient doivent si possible
ne pas se dérouler sur les espaces de travail.
2) Faire référence au projet individuel.
Ceci permet de référer la relation à un travail de l’institution et de l’équipe
professionnelle qui accompagne la personne, cela donne à l’accompagnant référent la
possibilité de conserver une certaine distance, même si l’empathie est très présente.
Cela permet aussi à la personne qui bénéficie du suivi et de l’accompagnement de se
situer dans la relation, et de considérer clairement le rôle de son accompagnant. C’est
un professionnel qui est rétribué pour lui apporter de l’aide et un soutien. C’est cette
raison qui pousse à réfléchir en équipe à l’aide des intervenants bénévoles, car