THEME 6 : PRATIQUES MEDICALES POUR SAUVER DES VIES
Les greffes
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DOC 1 Définitions
GREFFE
Transfert de cellules, de tissus ou d'un organe prélevés soit sur le malade lui-même (autogreffe) ou sur un
donneur (allogreffe ou xénogreffe). La personne au bénéfice de la greffe s'appelle receveur. La compatibilité
entre donneur et receveur est capitale. La greffe de moelle osseuse est une procédure médicale très délicate
utilisée dans le traitement de certaines tumeurs, de leucémies ou du cancer du sein à la suite d'une chimiothérapie
intensive. Les cellules de la moelle osseuse, détruite par le traitement ou la maladie sont alors remplacées par des
cellules greffées.
http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-greffe-2705/
GREFFON
18/07/2005 - médecine
Nom de l'organe ou du tissu prélevé sur un donneur pour une transplantation.
ALLOGREFFE
07/07/2005 - médecine
Le préfixe" allo" caractérise l'origine du greffon, c'est à dire humaine mais d'une personne qui n'est pas le
malade lui -même.
http://www.futura-
sciences.com/magazines/sciences/recherche/?q%5B0%5D=greffon&filtres%5B0%5D=category%3A
%22D%C3%A9finition%22&UseCluster=0&sortBy=pertinence&typeQuery=2&Aspect=D%C3%A9fini
tion&synFlag=ok
TRAITEMENT IMMUNOSUPPRESSEUR
Traitement destiné à combattre les phénomènes de rejet suivant une greffe.
Le traitement immunosuppresseur, indispensable tout au long de la vie de la greffe, comporte l'association de
plusieurs médicaments. Les protocoles d'immunosuppression varient en fonction de l'état immunologique du
receveur, de la période après la greffe, et de l'éventualité d'épisodes de rejet aigu.
Le traitement immunosuppresseur, s'il permet habituellement le contrôle de la réaction de rejet, diminue les
défenses de l'organisme vis-à-vis des infections et peut faciliter le développement de certaines tumeurs.
http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-traitement-immunosuppresseur-
4026/
IMMUNOLOGIE
Spécialité biologique et médicale qui étudie l’ensemble des défenses de l’organisme contre les antigènes (agents
pathogènes extérieurs) http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/immunologie/41767
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Rejet de greffe
http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/medecine-rejet-greffe-14243/
Le rejet de greffe correspond à la destruction du greffon transplanté dans un organisme, du fait d’une réponse
immunitaire dirigée contre lui. L’élément étranger est perçu comme un intrus et donc une menace, alors les
défenses de l’organisme réagissent. Il constitue la principale complication consécutive à une greffe d’organe, mais
peut être limité grâce à des traitements immunosuppresseurs.
Différents types de rejets de greffe
Après la transplantation d'un organe, le corps réagit parfois très vite, dès les premières heures dans certains cas.
Dans les jours et mois qui suivent la greffe, le rejet peut devenir aigu. Le patient souffre alors de divers
symptômes, dépendants de l’organe reçu. Ces épisodes peuvent s’arrêter en cas de traitement efficace.
Le rejet de greffe chronique se traduit par un arrêt de la circulation sanguine dans l’organe greffé, conduisant
inéluctablement à sa nécrose. Là encore, divers symptômes peuvent se manifester.
Mécanismes des rejets de greffe
À la surface des cellules du greffon, l’organisme receveur reconnaît des anticorps qui ne sont pas les siens,
principalement ceux du système HLA. Le système immunitaire se dirige donc vers ces intrus et les détruit
progressivement.
Traitement du rejet de greffe
Pour limiter les risques de rejet de greffe, les patients transplantés sont soumis à un traitement à base de
médicaments immunosuppresseurs qui, comme leur nom l’indique, bloquent le système immunitaire. Bien qu’ils
s’avèrent efficaces, ils présentent des effets secondaires importants, rendant les patients beaucoup plus
vulnérables à toute infection. C’est pourquoi un suivi médical régulier s’impose.
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Le système immunitaire : qu'est-ce que c'est?
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Voir le document Renforcer le système immunitaire
Les organes du système immunitaire
Les étapes de la réponse immunitaire
La réponse immunitaire non spécifique
La réponse immunitaire spécifique
Le système immunitaire est notre meilleur système de défense contre la maladie : il chasse les virus, lutte contre
les bactéries, attaque les champignons, tue les parasites ainsi que les cellules tumorales. Le système immunitaire est même un
élément essentiel à notre survie sur terre. Invisible à l’oeil nu, il ne peut être identifié à un organe unique, et doit assurer sa
présence partout dans le corps, à toute heure du jour et de la nuit. De quoi est-il fait? Comment agit-il? C’est à ces questions que
nous allons tenter de répondre.
Les organes du système immunitaire
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Invisible à nos yeux, il assure pourtant la garde, de jour comme de nuit. Que ce soit pour guérir une otite ou un cancer, le système
immunitaire est essentiel.
Le système immunitaire est fait d’un système d’interactions complexes mettant en oeuvre de nombreux organes, cellules et substances
différentes. La majorité des cellules ne se trouvent pas dans le sang, mais plutôt dans un ensemble d’organes appelés organes
lymphoïdes.
La moelle osseuse et le thymus. Ces organes produisent les cellules immunitaires (les lymphocytes).
La rate, les ganglions lymphatiques, les amygdales et les amas de cellules lymphoïdes situés sur les
muqueuses des voies digestives, respiratoires, génitales et urinaires. C’est habituellement dans ces organes
périphériques que les cellules sont appelées à réagir.
La rapidité d’action des défenses immunitaires est extrêmement importante. Celle-ci repose entre autres sur l’efficacité de la
communication entre les divers acteurs en jeu. Le système cardiovasculaire est la seule voie de passage qui relie les organes lymphoïdes.
Bien qu’on ne puisse encore en expliquer tous les mécanismes, on sait aujourd’hui qu’il existe d’importantes interactions entre le
système immunitaire, le système nerveux et le système endocrinien. Certaines sécrétions des cellules immunitaires sont comparables à
des hormones sécrétées par les glandes endocrines, et les organes lymphoïdes possèdent des récepteurs pour des messages nerveux et
hormonaux.
Les étapes de la réponse immunitaire
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On peut diviser les étapes de la réponse immunitaire en deux :
la réponse non spécifique, qui constitue « l’immunité innée » (nommée ainsi parce qu’elle est présente dès la
naissance), agit en ne tenant pas compte de la nature du micro-organisme qu’elle combat;
la réponse spécifique, qui confère « l’immunité acquise », passe par la reconnaissance de l’agent à attaquer et la
mise en mémoire de cet événement.
La réponse immunitaire non spécifique
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Les barrières physiques
La peau et les muqueuses sont les premières barrières naturelles auxquelles se buttent les assaillants. La peau est le plus grand organe
du corps et offre une protection incroyable contre les infections. En plus de constituer une interface physique entre l’environnement et
nos systèmes vitaux, elle offre un milieu hostile aux microbes : sa surface est légèrement acide et plutôt sèche, et elle est couverte de
« bonnes » bactéries. Cela explique pourquoi l’hygiène excessive n’est pas nécessairement une bonne chose pour la santé.
La bouche, les yeux, les oreilles, le nez, les voies urinaires et génitales offrent tout de même des voies de passage pour les microbes. Ces
voies ont aussi leur système de protection. Par exemple, les réflexes de la toux et de l’éternuement expulsent les micro-organismes des
voies respiratoires.
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L’inflammation
L’inflammation est la première barrière que rencontrent les micro-organismes pathogènes qui franchissent notre enveloppe corporelle.
Tout comme la peau et les muqueuses, ce type de réponse immunitaire agit sans connaître la nature de l’agent qu’il combat. Le but de
l’inflammation est d’inactiver les agresseurs et de mettre en oeuvre la réparation des tissus (en cas de lésion). Voici les principales étapes
de l’inflammation.
La vasodilatation et la plus grande perméabilité des capillaires dans la zone atteinte ont pour effet
d’augmenter l’afflux sanguin (responsable de la rougeur) et de permettre l’arrivée des acteurs de l’inflammation.
La destruction des pathogènes par les phagocytes : un type de globule blanc qui est capable d’englober des
microorganismes pathogènes ou d’autres cellules malades et de les détruire. Il en existe plusieurs types : les
monocytes, les neutrophiles, les macrophages et les cellules tueuses naturelles (cellules NK).
Le système du complément, qui comprend une vingtaine de protéines qui agissent en cascade et permettent
de détruire directement les microbes. Le système du complément peut être activé par les microbes eux-mêmes
ou par la réponse immunitaire spécifique (voir ci-dessous).
Les interférons
En cas d’infection virale, les interférons sont des glycoprotéines qui inhibent la multiplication des virus à l’intérieur des cellules. Une
fois sécrétés, ils diffusent dans les tissus et stimulent les cellules immunitaires voisines. La présence de toxines microbiennes peut aussi
déclencher la production d’interférons.
La fièvre est un autre mécanisme de défense parfois présent dans les premiers stades d’une infection. Son rôle est d’accélérer les
réactions immunitaires. À une température un peu plus élevée que la normale, les cellules agissent plus rapidement. De plus, les
germes se reproduisent moins rapidement.
La réponse immunitaire spécifique
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C’est ici qu’interviennent les lymphocytes, un type de globules blancs dont on distingue deux classes : les lymphocytes B et les
lymphocytes T.
Les lymphocytes B comptent pour environ 10 % des lymphocytes qui circulent dans le sang. Lorsque le
système immunitaire rencontre un agent étranger, les lymphocytes B sont stimulés, se multiplient et se mettent
à produire des anticorps. Les anticorps sont des protéines qui se fixent sur les protéines étrangères; c’est le
point de départ de la destruction du pathogène.
Les lymphocytes T représentent plus de 80 % des lymphocytes en circulation. Il existe deux types de
lymphocytes T : les cellules T cytotoxiques qui, lorsqu’elles sont activées, détruisent directement les cellules
infectées par des virus et les cellules tumorales, et les cellules T facilitatrices, qui contrôlent d’autres aspects de
la réponse immunitaire.
La réponse immunitaire spécifique crée l’immunité acquise, celle qui se développe au fil des ans en conséquence des rencontres que
notre organisme fait avec des molécules étrangères spécifiques. Ainsi, notre système immunitaire garde en mémoire les bactéries et
virus particuliers qu’il a déjà rencontrés afin de rendre la seconde rencontre beaucoup plus efficace et rapide. On estime qu’un adulte a
en mémoire de 109 à 1011 protéines étrangères différentes. Ce qui explique que l’on n’attrape pas la varicelle et la mononucléose deux
fois, par exemple. Il est intéressant de remarquer que l’effet de la vaccination est de provoquer cette mémoire d’une première rencontre
avec un pathogène.
Recherche et rédaction : Marie-Michèle Mantha, M.Sc.
Révision médicale : Dr Paul Lépine, M.D. D.O.
Texte créé le : 1er novembre 2004
Bibliographie
Association médicale canadienne. Encyclopédie médicale de la famille, Sélection du Reader's Digest, Canada, 1993.
Starnbach MN (Ed). The truth about your immune system; what you need to know, President and Fellows of Harvard College, États-Unis, 2004.
Vander Aj et al. Physiologie humaine, Les Éditions de la Chenelière inc., Canada, 1995.
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www.sfo.asso.fr/sites/sfo.prod/files/files/..._/07_greffe_de_cornee.pdf
Fiche d’information n°07
Opération de greffe de cornée
Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Vous êtes atteint d'une anomalie de la cornée à l'origine de vos troubles visuels. Votre ophtalmologiste vous
propose une greffe de cornée car cette intervention constitue le seul moyen d'améliorer votre vision.
Cette fiche contient l'information sur l'opération qui vous est proposée, sur ses résultats et sur ses risques.
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Les anomalies de la cornée La cornée, comme un verre de montre, est le hublot de l'œil qui permet le passage de
la lumière. La cornée peut être altérée par des opacités, par un oedème ou par une déformation.
Pourquoi faire une greffe de cornée ? Pour tenter de restituer la transparence et favoriser la transmission de la
lumière dans de bonnes conditions. La vision sera alors améliorée si les autres structures oculaires le permettent.
L'opération : Elle est réalisée sur le patient alors qu'il est installé sur le dos, en milieu chirurgical stérile et sous
microscope. Elle représente un geste chirurgical majeur car elle consiste à ouvrir l'œil et à remplacer l'un de ses
éléments, la cornée.
Hospitalisation : Votre mode d'hospitalisation vous sera proposé par votre ophtalmologiste en accord avec le
médecin anesthésiste. Elle sera en moyenne de 2 à 5 jours selon le type de greffe de cornée.
Anesthésie : Elle peut être générale ou locale par injection de produits anesthésiques au voisinage de l'œil. Il est
exceptionnel de pouvoir se contenter d'une anesthésie par des gouttes. Le choix résulte de l'avis de votre
ophtalmologiste et de celui du médecin anesthésiste. Ce choix prend en compte votre souhait lorsque cela est
possible.
Technique opératoire : Elle diffère selon le type de greffe envisagé par votre ophtalmologiste. Dans la greffe
habituelle, le greffon provient d'un donneur humain. Il existe un risque de rejet de la greffe. La greffe peut
concerner toute l’épaisseur de la cornée (greffe ou kératoplastie transfixiante) ou une seule partie de l’épaisseur
(greffe ou kératoplastie lamellaire antérieure ou postérieure) lorsque seulement une partie de la cornée est altérée.
Dans l’exceptionnelle autogreffe, la cornée transparente est prise sur l'un des 2 yeux du patient. Cette technique
évite le rejet mais expose aux risques d'une double opération. Dans la plupart des cas, l'ablation de la cornée
malade est réalisée à l'aide d'un trépan, parfois automatisé, ou encore à l’aide d’un laser femtoseconde. Le
greffon est suturé par des fils. La greffe de la cornée peut être combinée à une opération de la cataracte ou à
celle d'un glaucome. La difficulté augmente avec la complexité de l'opération et les risques sont augmentés
parallèlement. Une analyse anatomopathologique de la cornée peut être effectuée.
Incidents opératoires : - La trépanation de la cornée peut être imparfaite, entraînant des difficultés pour la
suture. - Les anomalies découvertes par le chirurgien derrière une cornée opaque peuvent l'obliger à réaliser
une opération plus complexe que celle initialement prévue. - Une hémorragie peut se produire qui, en général, se
résorbe en quelques jours. Dans des cas très exceptionnels, elle peut aboutir à la perte de la vision ou de l'œil. -
Une réintervention peut être nécessaire pour compléter la suture ou pour corriger une anomalie non constatée
pendant l'opération. De telles situations sont imprévisibles.
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L'évolution postopératoire habituelle : Dans la très grande majorité des cas l'œil opéré est peu ou pas
douloureux. La récupération visuelle est progressive. Les soins locaux sont réduits à l'instillation de gouttes pour
plusieurs mois, associée éventuellement à l'application d'une pommade et à la prise de comprimés. Le port d'une
protection oculaire est utile les premières semaines. Votre chirurgien vous indiquera les modalités de ce
traitement qui peut s'étendre sur plusieurs mois. L'ablation des fils de suture peut être nécessaire. Il est possible
de les laisser en place sans inconvénient. Il faut se souvenir qu'un œil greffé sera pour toujours un œil plus fragile
nécessitant une surveillance régulière.
Les complications de la greffe : Bien qu'elle soit de pratique ancienne et courante, l'opération de greffe de cornée
n'échappe pas à la règle générale selon laquelle il n'existe pas de chirurgie sans risque. Il n'est pas possible à votre
ophtalmologiste de garantir formellement le succès de l'opération. Les complications graves de l'opération sont
assez rares. Elles peuvent cependant aboutir, dans les cas les plus extrêmes, à la perte de toute vision, voire à la
perte de l'œil. Le rejet de greffe ne concerne pas l'autogreffe. Il se manifeste à partir des premières semaines
après l'opération et jusqu'à 20 ans après celle-ci. Il peut être traité par des médicaments avec une certaine
efficacité. En cas d'échec de ce traitement le greffon reste opaque et la vision est très basse. Une seconde greffe
est possible mais son risque d'échec est augmenté. Les infections touchent 2 à 5 cas sur 1000. L'augmentation de
la pression oculaire. Le traumatisme de l'œil par le patient ou son entourage. La déformation de la cornée greffée
(astigmatisme) est très fréquente, parfois réversible à l'ablation des fils ou par une opération. La perte de
transparence spontanée du greffon qui traduit une dévitalisation du greffon pour laquelle il n'y a pas de
traitement. Une seconde greffe est possible mais son risque d'échec est augmenté. Un oedème rétinien central.
Plus spécifiquement en cas de greffe de cornée lamellaire, son échec peut conduire à une reprise ou à une
conversion en greffe de cornée transfixiante selon la cause de la complication. Le greffon cornéen provenant
d'un donneur a transité par une Banque de Cornée, qui a procédé à tous les tests de qualité requis par les textes
officiels. Il n'est cependant jamais possible d'affirmer que ce tissu biologique ne sera pas susceptible de
transmettre une maladie bactérienne, mycosique, virale ou à prion dont l'expression peut être immédiate après la
greffe ou survenir beaucoup plus tard.
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