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16. PERTES DIELECTRIQUES
Le diélectrique soumis à un champ électrique sinusoïdal est le siège d’une
dissipation de puissance non récupérable. Ces pertes, appelés les pertes diélectriques,
peuvent avoir deux origines :
1. le travail irréversible nécessaire à l’établissement de la polarisation, ces pertes
étant connues sous le nom de pertes par hystérésis diélectrique;
2. la conduction ohmique dans le diélectrique (pertes par effet Joule).
Les pertes par hystérésis diélectrique sont dues aux forces qui assurent la
cohésion de la matière qui s’opposent à l’action de translation ou rotation du champ
électrique appliqué.
Lorsque le champ électrique sinusoïdal E est appliqué au diélectrique, la
polarisation P et le champ D (en conformité à la relation (9.4)) manifestent une
variation retardée par rapport au champ électrique. Ce phénomène s’appelle viscosité
diélectrique.
En considérant le champ électrique sinusoïdal :
E (t) = Em sin (ωt) (10.21)
on peut écrire le champ de déplacement D retardé sous la forme :
D (t) = Dm sin (ωt-δh) (10.22)
où l’angle δh de déphasage en temps s’appelle angle de pertes par hystérésis.
La variation de D en fonction de E représenté à
la figure 10.3 a la forme d’une ellipse.
En notation complexe, les relations (10.21) et
(10.22) deviennent :
(10.23)
hh
m
h
msinjcos
2
)sinjexp(
2 DD
D
(10.24)
Compte tenu de (10.23) et (10.24), il découle de (9.5) que la permittivité relative
est aussi une grandeur complexe. Donc la permittivité complexe
est égale à :
rrhhrm
0
rεjεsinjcosε
ε
ε
E
D
(10.25)
où
.
La partie réelle de
est la permittivité utilisée dans la définition de la capacité.
En complexe, la puissance apparente a l’expression :