Jeunes poètes en Isère 2007 – « Je t’aime, j’t’écris » - Ecrire en atelier -
Atelier d’écriture imaginé par Yves Béal – conseiller pédagogique – projet départemental jeunes poètes en isère 2007
Atelier d’écriture
« Mon quartier, j’t’écris… »
1. Chacun réalise une photo (on peut en faire plusieurs… mais on n’en gardera qu’une)
de son quartier : un endroit que l’on apprécie particulièrement (ruelle, point de vue,
porche, place…) ou un moment de vie qui nous touche (le marché, l’entrée de la
mairie un jour de mariage, l’aire de jeu qui grouille de bambins, …), notre « coin de
quartier » préféré.
2. Les photos sont collées sur une page A4 et exposées. Un ¼ de feuille en dessous va
recueillir les titres proposés par les uns et les autres. Chaque photo doit recevoir 5
titres (contrainte : on doit utiliser des mots différents d’un titre à l’autre)
3. Chaque « photographe » récupère sa photo et les titres qui vont avec. Choisir les deux
titres qui nous plaisent le plus, qui à notre avis racontent le mieux notre « coin de
quartier » préféré.
4. Avec les mots restants, écrire un début de phrase « étrangement poétique » (on
peut modifier les mots ; par exemple, si j’ai les mots « géométrie », « ombre » et
« ligne », je peux proposer : « sur la ligne des ombres, le géomètre écrit… » ou bien
« j’aime l’homme qui inscrit sur la ligne des ombres… ». Chacun met son début de
phrase dans une boite qui symbolise notre creuset commun (notre culture commune).
5. Revenir aux deux titres choisis. A partir de chacun d’eux, écrire une liste de 5 mots
par association d’idées (le mot-titre en entraîne un autre qui lui-même en entraîne un
second et ainsi de suite…). On obtient ainsi deux listes de 5 mots.
6. Dans chaque liste, je retiens le mot qui me semble le plus « au cœur » de mon « coin
de quartier » préféré. En utilisant la matière de ce mot (c’est à dire ses lettres, ses
syllabes, ses sonorités), je trouve d’autres mots (5) cachés dans ses profondeurs. Par
exemple, dans le mot « quartier », on peut trouver : car, carte, carré, écart, terre,
cratère, étiqueter, traque, tirer, arc, écarquillé… Chacun obtient ainsi 2 listes de 5
mots.
7. Tirer au sort dans le creuset commun un début de phrase « étrangement poétique ».
8. En utilisant le plus possible des 20 mots des listes (on peut utiliser verbe ou adjectif
si on a le nom : sourire souriant, elle sourit…) et en rajoutant le moins possible
(sauf les petits mots de liaison), écrire un poème qui commence par l’expression
tirée au sort.
9. Afficher le poème (une fois recopié et présenté) à côté de sa photo.
10. Chacun prend son carnet de lecture (ou une feuille) et va lire les textes à la
recherche d’expressions qui auraient pu aussi parler de son « coin de quartier »
préféré. On recopie 4 ou 5 expressions.
11. Penser à quelqu’un qui ne connaît pas ce « coin de quartier » et à qui on aimerait le
faire aimer (ce sera la personne à qui sera dédié le poème). Réécrire son poème en
incorporant les expressions empruntées soit telles quelles soit en les transformant. Le
texte utilisera obligatoirement les pronoms je et tu.
12. Mise en forme des textes…
13. Ecoute ton texte (lecture à haute voix par quelqu’un qui a pour mission de faire aimer
le texte – ce peut être l’auteur ou quelqu’un d’autre)
14. Retour sur ce qu’on a fait, comment on s’y est pris, comment on regarde
maintenant, après écriture, les « coins de quartier » des uns et des autres…