CHANGEUX s’est basé sur différents travaux, notamment sur ceux d’HUBEL et WIESEL
(1965) : ils ont étudié les effets de la privation de lumière sur des chatons et des chats adultes.
Pour le chat adulte, que l’on rend aveugle pendant plusieurs mois, par suture des paupières,
le système vital reste intact.
Attention : on suture un seul œil.
Pour le chaton, un seul œil est bouché jusqu’à l’âge adulte, on lui ouvre les yeux au bout
de 6 mois.
Les enregistrements cérébraux montrent qu’un nombre faible de neurones réagit à l’œil
suturé.
A l’inverse, un nombre anormalement élevé de neurones réagit à l’œil resté ouvert.
Les colonnes qui étaient dévolues à l’œil suturé, ont migré vers l’autre œil.
Il y a une période critique de 10 à 12 semaines, après lesquelles le chat n’est plus sensible aux
privation de lumière.
De même, le développement du système visuel de l’être humain a aussi une période
critique.
Le développement du cortex visuel de la souris (1986) :
On va compter les épines dendritiques (les connexions).
Si on prive les souriceaux de lumière à la naissance, la densité des épines dendritiques est 10
fois moins élevée que sur les souriceaux normaux.
Au final, il y a 30% de connexions en moins sur les souris privée de lumière.
L’exercice des fonctions cérébrales est indispensable, pendant la période critique du
développement, à la mise en place et au maintien de certaines fonctions corticales.
Ces expériences ont montré que les influences environnementales précoces, et donc
des patterns particuliers d’actions nerveuses, durant une période critique, se traduisent
par une modification définitive des connexions nerveuses dans une certaine partie du
cerveau.
SCHAPIRO et VUKOVICH (1970) :
Il s’intéresse au développement du cortex du ratons.
Ils comparent des ratons élevés en milieu enrichit, à d’autres en milieu normal.
Pendant les 8 jours qui suivent la naissance, 3 à 5 fois par jours et pendant 20 à 30 minutes, ils
sont soumis à un environnement enrichit (secousses, succession de bains chauds et froids,
bruits, flash lumineux, électrochocs).
Après 8 jours de traitement, les ratons présentent 30% de connexions en plus par rapport aux
autres.
Sur l’homme, dans les 4 premières années de la vie, il est important de faire vivre des
stimulations sensori-motrices.