Nouvelle expérience

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 Nouvelles expériences :
HELD et HEIN (1972) :
Faire la différence entre une expérience visuelle passive et une expérience visuelle active.
Ils élèvent 2 dizaines de chatons dans l’obscurité et leurs seule expérience visuelle dure
quelques heures par jours, et intervient à l’intérieur d’un cylindre, aux parois peintes de
bandes blanches et noires verticales, et qui contient un manège.
Les 2 chatons d’une paire sont placés simultanément, à l’une et l’autre extrémités du manège.
Un seul chaton sur les 2 peut marcher, l’autre est attaché dans une nacelle et n’a
d’explorations visuelles, qu’à l’occasion des déplacements passifs de son corps, dus aux
déplacements du chaton actif.
Ensuite, on leurs fait des tests pour évaluer leur développement sensori-moteur.
Résultats :
Les chatons passifs se comportent comme des chatons aveugles.
Ils sont incapables de se déplacer, se diriger dans un champ d’obstacles ou de détecter la
profondeur, c'est-à-dire qu’ils buttent contre les objets ou qu’ils tombent dans le vide, à
l’extrémité d’une table.
2ème expérience :
On prend des petits chats et, dés leur naissance, on leurs met une collerette autour du cou qui
est soit opaque (= les chatons ne voient jamais leurs pattes), soit transparente, pendant
plusieurs semaines.
Ensuite, on leurs fait faire un test de « placement visuel ».
On a une surface crénelée (= avec des créneaux), on prend les chatons des 2 groupes et on les
met en face des créneaux.
Résultats :
Les chatons qui ont eu la collerette transparente, posent leurs pattes sur les créneaux et ceux
qui ont eu la collerette opaque, n’ont pas le réflexe de mettre leurs pattes sur les créneaux, ils
les mettent dans le vide.
 La perception visuelle ne se fait pas grâce à l’extraction d’informations du monde
extérieur, mais grâce au guidage visuel de l’action.
 Théorie de l’Epigenèse par Stabilisation Sélective de CHANGEUX :
Pour lui, le développement épigénétique (au niveau individuel) des singularités neuronales est
réglé par l’activité du réseau en développement.
Celle-ci commande la stabilité sélective d’une distribution particulière de contacts
synaptiques, parmi l’ensemble de ceux présents au stade de redondance maximale.
Cela veut dire que notre expérience favorise un ensemble de réseaux de connexions
particulières, parmi celles qui sont redondantes.
On va sélectionner certaines connexions au détriment d’autres (connections).
 Seules les connexions synaptiques viables, au regard de l’expérimentation et de
l’apprentissage, sont maintenues, alors que les non-viables sont détruites.
CHANGEUX reprend la théorie de HELD, en disant que la survie des neurones et de leurs
connexions, pendant le développement, dépend des interactions entre le neurone et sa cible
post-synaptique.
Cela veut dire que durant toute notre vie et particulièrement, pendant l’enfance, nos
connexions synaptiques sont sculptées par notre expérience sensorielle.
C'est-à-dire que les neurones peuvent soit améliorer l’efficacité de leurs connexions, ou soit la
diminuer.
Ces 2 mécanismes contribuent à l’ajustement de nos connexions neuronales, qui caractérisent
certaines périodes critiques de notre développement.
CHANGEUX = autres travaux sur la connexion embryonnaire (diapo n° 33).
Il s’est rendu compte que dans l’embryon, plusieurs motoneurones reliaient les mêmes fibres
musculaires (= innervation de toutes les fibres musculaires « sans distinction » = pas de
différenciation).
Alors qu’au stade adulte, il y a une différenciation, on fait une sélection.
 Avec la maturation, les connexions redondantes seront éliminées et on ne gardera que
les plus pertinentes.
Même chose pour l’apprentissage = plus on se répète les choses, plus les réseaux de neurones
seront renforcés.
 L’apprentissage va devenir un automatisme.
f)
Théorie de la sélection des groupes neuronaux de EDELMAN
ou le Darwinisme neuronal :
Pour EDELMAN, l’environnement a un rôle prépondérant pour le développement du système
nerveux.
Pour lui, le génome, aussi complexe soit-il, ne peut porter en lui les instructions nécessaires à
la formation de la future cartographie neuronale.
Il s’agit d’un mécanisme de construction sélective.
 3 étapes :
 Etape 1 :
Les neurones se connectent d’abord au hasard, puis de plus en plus systématiquement, pour
répondre à des contraintes très générales de développement  pas de câblage spécifié à
l’avance.
Progressivement, les circuits de base se stabilisent et des groupes de circuits, différents les uns
des autres, se connectent à leur tour, à un niveau supérieur, pour former des cartes et ceci,
jusqu’à la naissance.
 Cela correspond à l’étape de croissance des modèles de CHANGEUX.
 Etape 2 :
Après la naissance, quand le jeune est mis en contact avec l’environnement, par
l’intermédiaire de ses organes sensoriels, une nouvelle forme de sélections apparaît qui résulte
de l’expérience, c'est-à-dire que les connexions les plus utilisées se renforcent et que d’autres
disparaissent.
Ce sont les forces biologiques primaires, comme le besoin d’alimentation, qui, avec
l’environnement matériel et celui du groupe, fournissent les facteurs de sélection et de
renforcement.
 Etape 3 :
A ce stade, EDELMAN insiste sur la complexité du câblage neuronal permise par le grand
nombre de connexions synaptiques.
Cette complexité est à la base du 3ème mécanisme qu’EDELMAN propose pour expliquer le
réentrant ( ?) (= cartographie réentrante …)
Ce concept, pour lui :
Lorsqu’un stimulus externe, ou d’origine interne, est reçu par l’organisme, des cartes (= aires)
différentes sont excitées en même temps.
Des Millions de neurones s’activent parallèlement et s’autoinforment les uns, les autres.
La perception d’un objet combine ainsi l’activité de différentes cartes du cortex.
Il n’y a pas de superviseur qui apporterait de la cohérence à la perception.
Les différentes cartes sont reliées entre elles et réagissent de façon cohérente aux
combinaisons de ces propriétés.
(ex : aire visuelle)
Les 2 cartes sont liées par des neurones, qui transportent des signaux réentrants de l’une à
l’autre.
2 cartes de groupes de neurones reçoivent des entrées indépendantes.
Chaque carte présente une ségrégation fonctionnelle.
 La carte (1) a des caractéristiques différentes de la carte (2).
A l’issu de l’émission de signaux réentrants et, par l’intermédiaire de modifications
synaptiques, les réponses de la carte (1) se retrouvent liées à celles de la carte (2).
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