AI raadgevend comité 20050928 2
stafdienst crisispreventie en crisisbeheer
l’ouest de l’Oural, mais finalement il est apparu que la mortalité massive de volailles dans cette région
n’était pas due à l’influenza aviaire. Au cours du mois d’août, de nouveaux cas ont également été
constatés dans le nord du Kazakhstan.
Dans les régions les plus atteintes, l’introduction de la maladie est attribuée aux oiseaux sauvages
infectés qui sont en migration (voir point concernant les oiseaux migrateurs).
L’Union européenne maintient invariablement ses mesures dans les prochains mois. Entre-temps,
l’interdiction d’importer des oiseaux vivants (volailles et oiseaux d’ornement), des viandes de volailles,
des plumes et d’autres produits de volailles en provenance des 9 pays asiatiques atteints (Chine,
Indonésie, Cambodge, Laos, Malaisie, Corée du nord, Pakistan, Thaïlande et Vietnam) a été
prolongée jusqu’au 30 juin 2006 par la Commission européenne. Cette interdiction s’applique
également à la Russie, au Kazakhstan et à la Mongolie. Pour la Russie, on a admis une seule
dérogation en ce qui concerne les plumes en provenance de la partie européenne du pays (à l’ouest
de l’Oural).
Situation dans le reste du monde
Fin août, un cas de suspicion d’influenza aviaire a été signalé dans la population de mouettes en
Finlande. Un examen plus approfondi a révélé qu’il s’agissait d’une souche H13 faiblement
pathogène, qu’on retrouve régulièrement quand on fait des screenings parmi les mouettes et qui ne
représente aucune menace, ni pour les volailles, ni pour l’homme. Dès lors, cet épisode doit son
importance surtout à l’attention exagérée dont il a fait l’objet dans la presse ainsi qu’aux conclusions
erronées qui ont été tirées. Sans se soucier du bien-fondé des allégations, on a immédiatement fait
état du premier cas de peste aviaire en Finlande et établi le lien avec des foyers de grippe humaine
générale et plus particulièrement du risque imminent d’une pandémie.
Problématique des oiseaux migrateurs :
Suite à leur rôle potentiel lors de la dispersion d’influenza aviaire vers l’Asie centrale, des oiseaux
migrateurs et plus particulièrement des canards et des oies, se sont trouvés au premier plan de
l’actualité. Ainsi, ils ont été désignés par les autorités russes comme la source la plus plausible
d’infection dans la région frontalière avec le Kazakhstan. Toutefois, ces assertions ne sont pas basées
sur des examens et dès lors, elles doivent être interprétées avec prudence.
Le fait que les oiseaux sauvages et les oiseaux autres que des volailles sont bien sensibles au virus
asiatique H5N1 et qu’ils peuvent jouer un rôle lors de la dispersion du virus, est déjà connu depuis
l’année passée, et ce depuis quelques découvertes en Thaïlande, à Hong Kong et en Belgique
(importation illégale des aigles huppés à l’aéroport de Zaventem). L’été passé, cela a été confirmé par
les recherches dans les haltes d’oiseaux en Mongolie et en Chine. Le virus y a été retrouvé chez des
canards, des oies et des cygnes et en Chine ce fait a occasionné la mort de plusieurs centaines
d’oiseaux. Il est vrai que seuls des animaux morts ou malades se sont avérés infectés et le virus n’a
pas été découvert chez des oiseaux cliniquement sains. Quant à la question de savoir si ces animaux
malades et infectés sont encore capables de continuer la migration (sur de longues distances), les
spécialistes donnent une réponse plutôt négative.
Suite à l’extension de l’épidémie dans l’Asie du Sud-Est vers la Russie et le Kazakhstan et au lien
établi avec les oiseaux migrateurs, la plupart des pays de l’Europe occidentale ont augmenté leur
vigilance par rapport à la peste aviaire. Ce sont les Pays-Bas, suivis ensuite par quelques Länder
allemands, qui ont été le plus loin. Fin août, les Pays-Bas ont édicté des mesures de confinement qui