CC/POINT 6/21.04.05
IA comité consultatif 20050421 4
Service d’encadrement prévention et gestion de crise
IA dans les aigles huppés asiatiques importés illégalement
De façon inattendue, la Belgique a été étroitement impliquée dans l’épidémie d’IA qui sévit en Asie du
Sud-Est. Le 18 octobre, 2 rapaces (aigles huppés asiatiques) importés illégalement de Thaïlande, ont
été interceptés dans la bagage à main d’un voyageur thaïlandais. Les oiseaux ont été saisis par la
douane à l’aéroport de Zaventem et euthanasiés par le vétérinaire de service au poste d’inspection
frontalier (PIF) et ensuite ils ont été envoyés pour analyse au CERVA, le laboratoire de référence. Le
22 octobre, les analyses de labo ont révélé que les oiseaux étaient infectés par le virus H5N1 de l’Asie
du Sud-Est. Ensuite, on a également recherché les oiseaux qui sont passés par le PIF ou qui y ont
séjourné entre le 18 et le 22 octobre (il s’agit d’environ 4900 oiseaux). Dans notre pays, dans les 2
chargements concernés, 658 oiseaux ont été mis à mort et soumis à une analyse visant à détecter le
virus de l’IA. Même les oiseaux hébergés dans un centre de quarantaine en compagnie d'oiseaux qui
étaient passés par le PIF dans la période à risque, ont été mis à mort et analysés. Aucun de ces
oiseaux ne s'est avéré infecté. Un certain nombre d’oiseaux suspects avaient déjà été transportés
vers des centres de quarantaine aux Pays-Bas et en Russie. Ces deux pays ont été informés et ils ont
bloqué les oiseaux en attendant les résultats des analyses en Belgique.
Etant donné que les oiseaux contaminés et suspects n’ont pas quitté le PIF et les centres de
quarantaine, la population avicole belge n’a pas été en danger.
Plan d’urgence pandémie de grippe
A l’initiative du Ministre fédéral de la Santé publique, une task force « pandémie de grippe » a été
créée ; elle doit développer un plan d’urgence national pandémie de grippe. Ce plan d’urgence doit
permettre de réagir à une éventuelle pandémie de grippe mondiale de manière adéquate et rapide.
Bien que les activités soient en grande partie supportées et inspirées par des spécialistes en
médecine humaine et des scientifiques, l’AFSCA est partie concernée, car une telle pandémie peut
être liée aux souches de grippe typiques pour les volailles ou les porcs.
Problématique de l’IAHP chez les pigeons
En ce qui concerne les pigeons, on a toujours avancé dans le passé que les pigeons n’étaient pas
sensibles aux infections par l’IAHP, mais qu’ils pouvaient bien contribuer à la diffusion du virus en tant
que vecteur passif. Les mesures d’interdiction prises après un foyer, visaient, dès lors, en premier lieu
à l’interdiction du transport et du rassemblement des pigeons pendant une période limitée.
Fin 2004, de nouvelles informations scientifiques sont venues prouver que les pigeons peuvent,
certes, être sensibles à l’IAHP, mais probablement dans une mesure plus restreinte que les poules et
pas à toutes les souches d’IAHP. Cela avait déjà été prouvé dans la pratique quelques mois
auparavant, puisque le virus H5N1 avait été détecté chez des pigeons sauvages en Thaïlande.
Suite à cela et sur l’avis d’experts scientifiques du CERVA, le laboratoire national de référence et du
laboratoire de référence mondial à Weybridge (Royaume Uni), l’AFSCA a adapté l’approche lors d’un
foyer d’influenza aviaire en ce qui concerne les pigeons. Plus que dans le passé, on maintiendra
davantage les restrictions de transport et de rassemblement appliquées jusqu’à présent. De plus, on
considère les pigeons comme une espèce sensible aux souches pour lesquelles une sensibilité a été
prouvée et en cas d’un foyer de la maladie, ils seront traités comme des volailles.