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Une  société  démocratique  est  donc  une  société  égalitaire  dans  laquelle  il  n'existe  plus  de  distinctions 
héréditaires entre les individus et dont toutes les positions sociales sont ouvertes à tous ( :……………….………….) 
La société démocratique s’oppose à la société aristocratique organisée en ordres en principe fermés. 
 
  Il existe 3 dimensions dans l’égalisation des conditions : 
 
 égalité des droits politiques et civiques : chaque  individu a  le  droit  de voter, jouit des libertés 
publiques, abolition des privilèges, égalité devant la loi. 
 
 égalité des …………….. : chacun peut accéder aux positions sociales que lui permettent ses talents 
 méritocratie et mobilité sociale. Mais aussi diffusion d’un bien-être matériel et uniformisation 
des conditions matérielles et modes de vie. 
 
 égalité  des  relations sociales  ou de  considération :  les  individus  se  considèrent  égaux  d’où  un 
respect mutuel, norme qui règne dans les mœurs. Le maître respecte son serviteur  et celui-ci ne 
l’est qu’à travers un contrat, pendant la durée de son travail ; égalité de dignité, d’estime sociale. 
« Naturellement ils ne sont point inférieurs l'un à l'autre, ils ne le deviennent momentanément 
que par  l'effet  du  contrat. Dans les  limites de ce  contrat, l'un  est le serviteur et  l'autre le 
maître; en dehors ce sont deux citoyens, deux hommes. » 
 N.B. : L’égalité des conditions ne signifie pas égalité des situations économiques. La société démocratique 
n’est  pas  incompatible  avec  l’existence  des  riches  et  des  pauvres.  Mais  ceux-ci  sont  peu  nombreux  du  fait  de 
l’égalisation des conditions, ils ne constituent pas des classes sociales. On observe donc une réduction du nombre des 
très riches et de celui des très pauvres. Entre ces deux extrêmes en voie de réduction se développe une « multitude 
innombrable d’hommes presque pareils ».  
 
Il n’existe pas une « race de …………. » ni une « race de ………..», donc il n’y a pas d’hérédité sociale, la 
mobilité  sociale  est  fréquente  (en  Amérique).  Les  riches  ne  le  sont  pas  longtemps  (ruinés)  ni  les  pauvres.  « Un 
américain prend, quitte, reprend dix états dans sa vie, il change sans cesse de domicile et forme continuellement de 
nouvelles entreprises. » 
 
Enfin l’égalité des conditions et l’essor d’une classe moyenne atténuent les conflits : « adoucissement des mœurs ». 
 
 
 
    3°) L’égalité des conditions favorise l’individualisme. 
 
Doc5p84 
Alors  que  sous  l'Ancien Régime,  seuls  quelques  privilégiés  pouvaient  choisir  la  vie  qu’ils  entendaient  mener,  en 
démocratie, l'augmentation des ressources de la classe moyenne permet à un nombre croissant d'individus de disposer 
d'une autonomie : individus qui « se figurent volontiers que leur destinée toute entière est entre leurs mains »… 
 
L’individualisme naît donc de la démocratie qui assure une égalité des chances. 
Tocqueville qualifie d'individualisme ce sentiment « réfléchi et paisible » qui fait de chaque individu un centre de 
décision autonome 
 
 
 B - Les limites et risques menaçant la démocratie. 
 
 
    1°) Individualisme et désintérêt pour la chose publique. 
 
Complétez à l’aide du Doc4p83   
 Tocqueville  distingue  individualisme  et  égoïsme :    L'égoïsme  est  ……………………………………… 
………………………..L'individualisme est un sentiment ………………………………………………. …mais qui dispose 
chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l'écart de sa famille et ses amis; de telle sorte 
que, après s'être ainsi créé une petite société à son usage il abandonne volontiers la grande société à elle-même.  
 
« L'égoïsme  naît  d'un  instinct  aveugle;  l'individualisme  procède  d'un  jugement  erroné  plutôt  que  d'un  sentiment 
dépravé(…) L'égoïsme dessèche le germe de toutes les vertus, l'individualisme ne tarit d’abord que la source des vertus 
publiques ; mais, à la longue, il attaque et détruit toutes les autres et va enfin s'absorber dans l'égoïsme. » 
 « Vertus publiques »
 ex : intérêt pour la vie publique, l’action politique (vote) … 
 Autrement  dit,  l’individualisme  se  transforme  à  terme  en  ………………….,  or  il  est  lié  à  l’égalité  des 
conditions : « chaque classe venant à se rapprocher des autres et à s'y mêler, ses membres deviennent indifférents et 
comme étrangers entre eux. »