Un peU d’histoire
Connaissez vous Alain Barbe Torte, qui chassa les Normands et Guillaume Tête
d’Etoupe et son fils Guillaume Fier à Bras sans oublier Foulque Nerra? Ces beaux
seigneurs, qui de Bretagne, qui du Poitou ou de l’Anjou se disputaient la possession
de Clisson et de sa vallée. C’était avant l’an mil. Avec le nouveau millénaire,
quelques paroisses autour de Clisson, dont Boussay, Cugand et Gétigné sont
devenues « marches de Bretagne et du Poitou » d’un côté et « marches de
Bretagne et d’Anjou » de l’autre, autrement dit une zone frontière entre les trois
provinces .Mais çà n’a pas suffit, les seigneurs se bagarraient toujours, on a donc
institué les marches « séparantes » une sorte de zone franche en indivision.
Puis, arrivèrent les anglais, il y eût les ravages de Jean sans Terre et plus tard la
guerre de 100 ans. Les seigneurs de Clisson, les Olivier I, II, III participèrent aux
combats du côté des fidèles du roi de France. Le suivant, Olivier IV fût accusé de
s’être abouché avec les anglais et décapité en 1343 sous les halles de Paris. Sa
femme Jeanne de Belleville outrée de ce qu’elle considérait comme un attentat
engagea ses terres, vendit ses bijoux, leva une armée, s’allia aux anglais et
combattit jusqu’à sa mort le roi de France.
Son fils Olivier V fut élevé à la cour d’Angleterre, il combattit d’abord avec le duc de
Bretagne allié des anglais puis changea de camp et se mit au service de Bertrand du
Guesclin, connétable du roi de France. Olivier devint lui même connétable, c’est à
dire chef suprême des armées en 1380 à la mort de Du Guesclin.
Au cours des siècles suivants, il y eût d’autres guerres, le château de Clisson
commencé au 12ème siècle ne cessa de s’agrandir et de se renforcer. Il n’a jamais été
pris.
Tout près de là à Tiffauges, Gilles de Rais, immortalisé sous le nom de Barbe Bleue
se livrait à l’alchimie …..
Il y eût aussi des périodes de paix et à la fin du 18ème siècle, la région était assez
prospère quand survint la Révolution.
En 1793 éclata l’insurrection vendéenne et Clisson se retrouva au cœur de la
Vendée militaire. Des combats féroces se déroulèrent dans toute la campagne,
Boussay fût le théâtre de ces affrontements, un chemin appelé « le chemin des
morts » en témoigne encore aujourd’hui. Le bourg fût incendié ainsi que le château
et la ville de Clisson. Jusqu’en 1796, Clisson fût une ville morte.
En 1798 arriva Pierre Cacault, un artiste nantais lauréat du prix de Rome, il acheta
des ruines et commença à s’installer bientôt rejoint par son frère François et sa
collection de tableaux et de sculptures rapportée d’Italie. En 1805, leur ami Frédéric
Lemot, un sculpteur, vint les rejoindre, il acheta le bois de la Garenne et y fit
construire une maison de style italien. En 1807, Lemot se rendit même acquéreur
des ruines du château qui devinrent partie intégrante de son paysage idéal avec les
diverses fabriques du parc. Les rives de la Sèvre commencèrent à se couvrir de
maisons de style italien, les églises furent reconstruites à l’italienne donnant à
Clisson le style particulier que vous pourrez admirer.