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L’EAU A LA SOURCE….
Rien ne se perd dans la nature !
C’est aussi vrai pour l’eau sur notre planète :
L’eau voyage entre terre et ciel en cycle continu.
Au fil des siècles, les sources façonnent le paysage
Le Département des Deux Sèvres est original à bien des égards. Il est notamment l’un des
seuls départements français à être traversé par des rivières y ayant pris leur source.
La Gâtine, pays au cœur des Deux-Sèvres, se caractérise par son relief doucement chahuté.
On y trouve du granite sous forme de pans de rochers mais aussi sous la forme de blocs
granitiques les « chaos » appelés chirons en Gâtine modelant les cours d’eau.
Imperméables, les terrains n’absorbent pas l’eau qui coule en d’innombrables petits
ruisseaux. La zone de source du Thouet agit comme une véritable éponge et se sature en
eau. Il y a alors formation d’une petite nappe perchée au dessus d’un niveau imperméable
argileux. Le trop plein alimente la source au niveau d’une dépression du sol (suintement au
niveau de la pente). Une zone de source apparaît !!
La Gâtine poitevine s’inscrit dans des paysages typiques : zone de bocage, vallons, bien
drainée et maillée de haies vives…
La commune du Beugnon se situe précisément sur la ligne de partage des eaux de deux
bassins hydrographiques – Loire moyenne et Sèvre Niortaise et de trois bassins versants de
rivières – la Sèvre Nantaise, Le Thouet et l’Autize.
Sur la commune du Beugnon, le site « Beniña Onda » marque la naissance de deux
affluents importants de la Loire, le Thouet et la Sèvre Nantaise. Leur source est située à
quelques centaines de mètres l’une de l’autre et pourtant ils se jettent respectivement dans
la Loire, à proximité de Saumur, pour le Thouet et du côté de Nantes pour la Sèvre Nantaise.
Soit à 130 km de distance !
Les zones humides de ce site et toutes les zones de sources ont un réel pouvoir épurateur.
Ce sont des espaces de transition entre la terre et l’eau, inondés ou gorgés d’eau de façon
temporaire ou permanente. Une grande partie des particules issues de l’érosion et de
l’activité humaine est transportée par les eaux superficielles. Le milieu agit alors comme un
véritable filtre biologique. La végétation aquatique et la faune diversifiée assurent
l’interception, la rétention et la transformation des molécules. D’où une qualité de l’eau
améliorée tout naturellement.
Bien des espèces animales et végétales dépendent des sources : l’écrevisse à pattes
blanches, la lamproie de Planer, le chabot, le triton marbré pour la faune aquatique ; la
Rosalie des Alpes, le martin pêcheur, l’agrion mignon le grand capricorne le criquet des
roseaux et le criquet ensanglanté pour la faune terrestre et le frêne commun, l’aulne, le
bident penché et le trèfle d’eau pour la flore.
La préservation de ces milieux est donc cruciale pour la survie des espèces !