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UE 2.6 Mr Payet 13/01/2012
CONDUITES ADDICTIVES
Introduction
- problème de santé publique prise en charge spécifique
Définition
- Drogue : produit psychoactif naturel ou spécifique, utilisé par une
personne en vue de modifier son état de conscience ou d’améliorer
ses performances, ayant un potentiel d’usage nocif, d’abus ou de
dépendance et dont l’usage peut être légal ou non
- Addiction : dépendance psychique à une substance (alcool, drogue,
tabac…)
- Toxicomanie : « état de dépendance physique, psychique, ou les
deux, vis-à-vis d’un produite et s’établissant chez un sujet à la suite
de l’utilisation périodique ou continue de celui-ci » (OMS)
Utilisation de substances qualifiées de psychotropes (action sur le
psychisme au sens large) susceptibles d’entraîner un phénomène de
tolérance (tolérer ce que l’organisme devrait rejeter) et
d’accoutumance
- l’accoutumance est un phénomène qui s’installe progressivement
dans l’organisme, et se traduit par la nécessité d’augmenter les
doses de la drogue, pour en obtenir l’effet habituel. Ces troubles
surviennent rapidement et se traduisent par l’utilisation abusive de
certaines substances.
- Dépendance : besoin impérieux de continuer à absorber certains
produits afin de chasser un état de malaise somatique ou psychique
dû au sevrage
Les différents types d’usage
Usage < usages à risque < usage nocif < dépendance
- usage simple : consommation de substances psycho actives qui
n’entraîne ne complication pour la santé, ni trouble du
comportement ayant des conséquences nocives pour soi ou pour
autrui
- abus : usage injustifié ou excessif
- usage nocif : caractérisé par une consommation répétée induisant
des dommages dans les domaines somatiques, psychoaffectifs ou
sociaux, pour le sujet lui-même, mais aussi pour son
environnement
Législation
- loi du 31 décembre 1970
o interdit et pénalise l’usage illicite de toutes substances
classées comme stupéfiant
- en France, la loi sur les stupéfiants repose sur 4 axes
o pénalisation de l’usage
o alternative de soin à la sanction de l’usage appelé
« injonction thérapeutique »
o répression sévère du trafic et de ses produits
o interdiction de publicité pour l’usage et le trafic des
stupéfiants assimilé à une provocation
- la loi française distingue clairement l’usager, considéré plus
comme un malade que comme un délinquant qui relève du code de
la santé publique. Et le dealer qui est considé comme un
trafiquant et relève su code pénal.
- circulaire du 8 avril 2005 : réponse pénale graduée en fonction de
la consommation des usagers
- la loi sur la prévention de la délinquance du 5 mars 2007 et son
décret d’application du 26 septembre 2007
- le code de l’éducation oblige les établissements scolaires à des
actions de prévention concernant principalement le cannabis.
- Le code de la santé publique précise l’organisation du système de
soins
Les différents types d’addictions
- consommations festives
- les addictions sans drogue
- cyberaddiction et autres nouvelles addictions
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- le jeu pathologique
- dépendances affectives et sexuelles
- éléments de tabacologie
- l’addiction au sport
- alcoolisme au féminin
Les différentes drogues utilisées
L’alcool
- l’alcoolisme désigne l’ensemble des maladies consécutives à l’abus
d’alcool
- les conséquences
o somatiques
o psychiques
o familiales
o scolaires
o professionnelles
o judiciaires
- l’alcoolisme est un problème majeur de santé publique à la
Réunion, responsable de plus de 280 décès chaque année.
Le cannabis
- C’est la substance illicite la plus consommée au monde. A la
Réunion, il est appelé « zamal », terme d’origine malgache. Il est
principalement consommé fumé, généralement sous forme d’herbe.
Résine : se trouve à l’extrémité des branches, se présente sous forme
de plaques compressées, « barrettes »
Huile : consommé au moyen d’une pipe, usage peut répandu en France.
- effet recherché :
o euphorie
o apaisement
o désinhibition
o modification des perceptions
- signes cliniques
o vasodilatation oculaire
o tachycardie
o sécheresse buccale
La cocaïne
- elle se présente sous forme de fine poudre blanche et est extraite
des feuilles de cocaïer. Elle peut être « sniffée », ligne de coke ou
injectée par voie IV ou fumée (crack ou free base)
Ecstasy et amphétamines
- les amphétamines sont des psycho stimulants et anorexigènes
puissants. Classe des stupéfiants depuis 1967 car entraîne une forte
dépendance
- se présente sous forme de poudre à « sniffer » et en comprimés
- Le besoin d’augmenter les doses entraîne de graves conséquences
o marginalisation sociale
o anorexie
o insomnie
o dépression respiratoire en cas de surdose
o infection locale (abcès) par manque d’hygiène
o VIH et hépatite C lors d’échange de matériaux
- Effets recherchés
o désinhibition
o intensification des perceptions sensorielles
o abolition de la fatigue
o euphorie
Héroïne
- opiacé puissant, obtenu par synthèse à partir de la morphine
extraite du pavot
- se présente sous forme de poudre ou granulé
- peut être injecté par voie IV, prisée ou fumée
la morphine est le médicament le plus actif contre la douleur, peut
être détournée avec les mêmes dangers que ceux de l’héroïne
- Effets recherchés
o flash : sensation de puissance
o planète : euphorie
o descente : retour à la réalité (très difficile)
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Les autres drogues
- les hallucinogènes synthétiques
o LSD (acide lysergique)
o La kétamine (anesthésiant humain et animal)
- Les hallucinogènes naturels
o Les champignons
o Différentes plantes (datura…)
o Poppers (nitrite), colles, solvants
o Les addictions sans drogues (FDJ, PMU, bataille coq,
casino…)
o Médicaments détournés de leur usage (artane/rivotril)
o Tabac : le tabac est à l’origine de 580 cès annuels à la
Réunion. A ce titre, cela en fait l’addiction la plus
meurtrière.
Les conséquences
- risques psychiques
o difficultés de concentration
o nervosité
o anxiété
o dépression
o agressivité
o risque de délire paranoïde
o psychose chronique ou pharmaco-psychose = dissociation
schizophrénique
- risque physique
o trouble des perceptions sensorielles et des réflexes
o détérioration de l’état physique
o complications de certaines maladies, co morbidité,
psychiatrique
- Risques sociaux
o Détachement de la réalité
o Désinsertion sociale et scolaire
o Marginalisation
o Problèmes financiers
o Violences, problèmes judiciaires
Soins infirmiers
- les différents types de personnes prises en charges
o de manière libre
o à la demande d’un tiers
o à la demande d’un juge
Prise en charge des usages actifs
- psychologique
o accueil, orientation, accompagnement
o soutien, conseil, écoute active, réassurance, suivi, sert de
lien tout au long de la prise en charge
- infirmière
o consultation infirmière : favoriser l’accès aux soins,
observance des thérapeutiques, coordination des
interventions de l’équipe
o repérer les problèmes de santé
o donner des conseils d’hygiène adaptés
o donner les traitements de substitution : explication de la
conduite thérapeutique à tenir, évaluer observance et
tolérance, apparition de signes de manque, de surdosage ou
de consommation aigue parallèle, prévient risques et
dommages, informe des répercutions
o l’entretien infirmier
lieu ou le patient exprime ses difficultés et les
motivations de sa venue : demande de sevrage, suivi
d’injonction thérapeutique ou demande de
traitement de substitution
partir de la réalité de la personne pour adapter le
soin
climat de confiance
cadre défini
objectifs posés
évaluation des conséquences somatiques et
psychiques, situation sociale
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répercussion des conduites addictives et
l’existence ou non d’un suivi médical par un
médecin libéral ou une structure spécialisée
au terme de l’entretien, l’IDE aura évalué
type de comportement de consommation
les conséquences de cette consommation
facteurs de vulnérabilité
facteurs de risque
Au terme de cette première consultation, le patient
aura pu :
S’exprimer sans crainte, sans peur d’être
jugé, sans qu’on lui fasse la morale
Poser toutes les questions qu’il veut
(situation, prise en charge, avenir…)
Recevoir des conseils et informations
diverses
Avoir une date de rendez-vous avec le
médecin
Ses propos et sa demande de soins auront été pris en
compte
- Sociale
o Démarches socioprofessionnelles (RDV)
o Soutien
o Gestion des urgences
o Il faut toujours essayer de fournir des réponses adaptées à
leur demande. De même, le travail en équipe est très
important afin de respecter une certaine transversalité,
crédibilité
Rôle éducatif de l’infirmier
- lors de la prise en charge n’ayant pas pour but le sevrage
o aborder les conséquences négatives de sa dépendance
o fournier les coordonnées des centres spécifiques pour
l’aider
o aborder les notions d’hygiène
Le patient doit rester acteur de son devenir, il ne doit pas être
un assisté mais un patient soutenu dans des démarches dont il
garde l’initiative
- lors de l’hospitalisation ayant pour bue le sevrage thérapeutique
o valoriser les efforts fournis
o travailler avec lui sur le projet de vie à sa sortie
o l’informer de la possibilité de rechutes
Les diagnostics infirmiers prévalent
- diagnostic infirmiers prévalent dans les conduites addictives
o risque d’accidents : traumatisme, empoisonnement…
o risque d’automutilation
o risque de violence envers les autres
o risque d’isolement social
o difficulté à se maintenir en bonne santé : médicale et
hygiène corporelle
o altération de la communication verbale associée à des
comportements impulsifs, défensifs ou colériques
Le contrat de soins
- principaux points du contrat /règles
o ne pas introduire de toxiques dans le service
o ne pas quitter le service
o contractualisation des contacts avec l’extérieur : visites,
téléphone…
o absence de négociation des traitements
o inventaire des effets personnels
o acceptation des examens de recherche de toxiques
- contrat daté et signé en deux exemplaires des arrivées dans le
service : notion d’alliance et confiance réciproque + minimiser les
sources de confrontation éventuelles
- réajustements possibles : si besoin en cours d’hospitalisation
(évolution / mesures utiles et/ou supportables pour le patient)
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Les principales structures d’accueil, de prévention
- les structures hospitalières
o équipés de liaison en addictologie
ELSA : équipe de liaison et de soins en addictologie
o Consultations spécialisées en addictologie
Elles peuvent être rattachées à différents services en
fonction de leurs spécificités
o Unités d’hospitalisation spécialisées en addictologie : il
peut s’agir d’unités spécifiques ou de lits fléchés
addictologie au sein d’une unité : hépato-gastro, psychiatrie,
médecine interne, pneumologie…)
- Les structures de soins extrahospitalières ambulatoires
o Centre dits « médico-sociaux » : équipe multidisciplinaires
de professionnels. Ils proposent des soins ambulatoires
selon une approche globales médico psycho sociale
o CSST : centres se soins spécialisés pour toxicomanes prise
en charge et un suivi médical, psychologique, social et
éducatif…
o CCAA : centre de cure ambulatoire en alcoologie qui
assure le même type de suivie que les CSST, mais dédiés à
la problématique alcoolique
o CAARUD : centre d’accueil et d’accompagnement à la
réduction des risques des usagers de drogues
o La Kaz Oté, premier centre d’accueil Bas Seuil de l’île,
héberge dans ses locaux le second CSST qui permet
d’instituer une substitution par la méthadone
- Les structures d’hébergement thérapeutique
o Les post-cures
o Communautés thérapeutiques
o Cliniques à orientation en addicologie : séjours courts
o Associations : souvent issues de regroupement d’anciens
consommateurs abstinents ou de milieu caritatif
Alcooliques anonymes
Les maillons de l’espoir
o Hébergement d’urgence ou de transition
o Réseau d’appartements thérapeutiques relais
o Réseau de familles d’accueil pour toxicomanes
Les traitements de substitution
- 2 médicaments : méthadone et subutex
- Ils permettent
o Réduire l’utilisation de produits illicites
o De diminuer la pratique de l’injection
o Favoriser une insertion sociale
o Améliorer le suivi des traitements de l’infection VIH ou des
hépatites
o Réduire le risque de décès
Méthadone
- agoniste morphinique, sirop unidose
- condition de prescription
o déclarée comme stupéfiant par arrêté préfectoral de 31 mars
1999
o primo prescription en établissement de santé
o prescription sur ordonnance sécurisée (7jours)
o analyse d’urine
o relais vers un médecin de ville, pharmacie
- effets secondaires
o à la mise en place : euphorie ou sédation, vertiges, nausées,
vomissements, constipation, hypertension, dysurie, œdème
o phase d’entretien : sueurs, nausées, constipation, prise de
poids, insomnies, sécheresse buccale, rétention urinaire
o surdosage : dépression respiratoire, bradycardie
Subutex
- agoniste antagoniste morphinique
- buprénorphine à haute dose : comprimé sublingual
- condition de prescription
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