Les signes cliniques les plus courants de ces symptômes extrapyramidaux sont :
- dystonies aiguës : torticolis, trismus, crises oculogyres, crampes musculaires;
- acathisie : impuissance à rester tranquille;
- parkinsonisme : bradykinésie, akinésie, raideur musculaire, difficultés de marche, amimie, micrographie, tremblements,
hypersalivation, etc.
La présence de symptômes extrapyramidaux lors d’un traitement chronique est pratiquement toujours un signe de surdosage. Si, après
l’adaptation de la posologie, les symptômes persistent, un anticholinergique est indiqué. Une médication anticholinergique fait
disparaître les symptômes de parkinsonisme. Les benzodiazépines peuvent être utiles dans les crampes musculaires.
Dyskinésie tardive:
Après un usage prolongé ou à l’arrêt de neuroleptiques, peut apparaître un syndrome caractérisé le plus souvent par des mouvements
involontaires et répétitifs des muscles oro-faciaux (le "syndrome bucco-linguo-masticatoire"). Le syndrome peut être masqué lorsque le
traitement est réinstauré, lorsque la posologie est augmentée ou lorsqu’on passe à un autre antipsychotique. Le risque de dyskinésie
tardive augmente proportionnellement à l’âge et les femmes semblent y être particulièrement sensibles. Selon l'hypothèse qui prévaut
aujourd'hui, une posologie continuellement trop élevée (dose supérieure à la dose nécessaire pour inhiber la psychose) contribuerait
entre autres à l'apparition de ce syndrome. La prévention et le traitement peuvent être déterminés par les éléments suivants:
• Si une médication antidopamine est absolument requise:
- On peut réduire très lentement la dose (sur une période de plusieurs mois) jusqu'à obtention de la dose efficace la plus faible pour le
traitement de la psychose.
- On peut augmenter la dose de la médication antidopamine (de préférence avec un médicament possédant une action antidopamine
marquée et sélective, tel Impromen, l'halopéridol, le fluspirilène, le pimozide, le benpéridol, le penfluridol, etc.) jusqu'à ce que les
symptômes les plus gênants soient maîtrisés. Ensuite, la dose doit diminuer progressivement en l'espace de plusieurs mois.
• Si on peut se passer d'une médication antidopamine:
Il convient d'arrêter l'administration d'Impromen decanoas. Dans de nombreux cas, la situation se normalisera très lentement. Certains
symptômes peuvent persister.
Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN):
Ce syndrome rare, associé à tous les neuroleptiques, consiste en un dérèglement végétatif central aigu entraînant des troubles graves
des fonctions végétatives principales telles, entre autres, la thermorégulation, la respiration, les automatismes cardio-vasculaires. Le
tableau clinique comporte surtout : rigidité musculaire générale, hyperthermie grave, troubles de la conscience, dérèglement
neurovégétatif, coma et élévation des taux de CPK (créatine-phosphokinase). Le syndrome a une issue mortelle dans plus de 15% des
cas. Le traitement appliqué à un stade précoce offre le plus de chances de succès. Ce stade précoce se caractérise par les symptômes
suivants : augmentation de la rigidité musculaire, akinésie, agitation prononcée, mutisme, sialorrhée, difficultés de déglutition, syndrome
bucco-linguo-masticatoire intense, sudation, tachycardie et forte fièvre sans cause démontrable.
Le traitement doit se faire dans un département de soins intensifs. Il est essentiellement symptomatique et, outre l’arrêt de la médication
neuroleptique, il consiste à refroidir, rétablir l'équilibre électrolytique, combattre l'hypertonie musculaire avec du dantrolène de sodium
par exemple (1 à 10 mg/kg, à répéter éventuellement d'après le résultat obtenu).
On utilise également la bromocriptine, les anticholinergiques, l’amantadine et les électrochocs comme traitement du SMN.
Autres effets indésirables centraux:
Ont été mentionnés occasionnellement: dépression, sédation, léthargie, agitation, lassitude, insomnie, céphalée, vertige, crises
épileptiques tonico-cloniques.
Affections gastro-intestinales:
On a rapporté des nausées, des vomissements, de la constipation et une perte de l’appétit.
Affections endocriniennes:
Un effet hormonal consécutif aux neuroleptiques est notamment l’hyperprolactinémie pouvant entraîner de la galactorrhée, de la
gynécomastie et de l’oligoménorrhée et/ou de l’aménorrhée. Chez les hommes, ce mécanisme peut être à l’origine, entre autres, de
divers changements sexuels: baisse de la libido, troubles de l’éjaculation, etc.
Des cas rarissimes d’hyponatriémie, d’hypoglycémie et de syndrome d’antidiurèse inappropriée ont été rapportés.
Affections cardiaques et vasculaires:
Occasionnellement, de la tachycardie, de l’hypotension (orthostatique) et des modifications de l’ECG ont été mentionnés.
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales:
Syndrome de sevrage médicamenteux néonatal (voir rubrique 4.6): fréquence indéterminée.
Divers:
On a très rarement constaté une légère anémie, une thrombopénie, une agranulocytose, une leucopénie ou une leucocytose. Des cas
isolés de modification de la fonction hépatique ou d’hépatite cholestatique ont été rapportés.
Les réactions d’hypersensibilité comme exanthème et prurit sont exceptionnelles.
D’autres effets occasionnels rapportés sont: vue trouble, sécheresse buccale, rétention urinaire, transpiration excessive et sialorrhée et
dérèglement de la température corporelle.
Des cas de thromboembolie veineuse, y compris des cas d’embolie pulmonaire et des cas de thrombose veineuse profonde ont été