Le 26 septembre 2016
Zoé Colin
Consultante en veille réglementaire et politique | Dods
seulement affaibli l’entreprise mais ont privé le pays de toute capacité souveraine sur un secteur
essentiel en matière d’énergie renouvelables ».
Favorable à une nationalisation, le groupe appelle à « la reconstitution d’un pôle industriel public tant
en matière d’énergie que de transport au service d’une planification écologique. »
Pour la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT), le choix du
Gouvernement de soutenir l’industrie routière (« relance des travaux routiers dans les Contrats de
plan Etat-Régions, et du programme autoroutier « ) et la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités
territoriales ont directement entrainé un « sous-investissement sur le réseau ferré ».
Elle demande au Gouvernement de « mettre en œuvre une politique ferroviaire ambitieuse, d’obliger
la SNCF à se recentrer sur ses activités ferroviaires, de faire jouer la concurrence dans tous les segments
de la filière ferroviaire afin de renforcer la compétitivité du rail, et d'accélérer considérablement la mise
en œuvre de ses orientations stratégiques avec un plan d'investissements à dix ans financé à partir
d'une fiscalité écologique ».
Les actions du Gouvernement
Suite à l’annonce du transfert, Michel Sapin, ministre de l'Economie et des Finances, et Christophe
Sirugue, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, ont rencontré le 8 septembre M. Henri Poupart-
Lafarge, Président directeur général d'Alstom.
Ils lui ont notamment demandé « d’engager une phase de discussion et de négociation avec l’Etat, les
partenaires sociaux, les élus locaux et l’ensemble des parties prenantes » avant toute décision
définitive.
Le Président de la République a réuni ses ministres lundi matin. « Le président de la République nous
a fixé un objectif, celui de faire en sorte qu'à Belfort les activités ferroviaires d'Alstom soient
maintenues », a déclaré le Ministre de l’économie Michel Sapin à la sortie. Une volonté de maintien
confirmée le lendemain par le Président : « Je l’assure ici : tout sera fait pour que le site de Belfort
puisse être pérennisé. Ça veut dire pour de nombreuses années », a-t-il déclaré le lendemain lors d’une
conférence de presse conjointe avec le Président roumain Klaus Johannis.
Suite à cela, le Secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a présenté au micro d’Europe 1 « cinq
réponses » pour maintenir le site de Belfort :
- 3 dossiers peuvent « se concrétiser rapidement » :
o une « négociation directe » entre la Société nationale des chemins de fer (SNCF) et Alstom
sur un train de la SNCF assurant la liaison Paris-Turin-Milan.
o Une commande potentielle de la RATP pour « des petites machines, des locomotives, pour
faire des travaux ».
o La concrétisation par l’Etat de la commande de trente rames pour des trains régionaux et
Intercités.
- 2 autres dossiers :
o La négociation en cours du STIF pour les RER D et E, « plus grand appel d’offres qui ait
jamais existé, 3,5 milliards d’euros » a précisé le Secrétaire d’Etat.
o Enfin le lancement en fin d’année d’un milliards d’euros d’appel d’offres pour des « trains
d’équilibre du territoire pour les lignes structurantes ».