
que l’on notera aussi ε(pour une question de clart´e) quand il est en indice ou en exposant.
La notation anpeut d´esigner soit un chiffre d’un brenom a(surtout au d´ebut), soit un terme d’une
suite de brenoms (qui peut ˆetre aussi not´e an) ; a(p)(avec des parenth`eses) d´esignera encore autre chose
(cf §6.2).
Si aest un brenom, apourra aussi d´esigner une classe d’´equivalence s’il n’y a pas d’ambigu¨
ıt´e. Par
exemple, si fest une fonction dont l’ensemble de d´epart est Bn, on pourra ´ecrire f(a) au lieu de f([a]n).
2 Structure alg´ebrique de l’ensemble des brenoms
2.1 Structure d’anneau commutatif
(B,+) est un groupe ab´elien :
–Commutativit´e : ´evidente, d’apr`es la d´efinition de l’addition de deux brenoms.
–Associativit´e : on utilise l’associativit´e de l’addition sur Z/mZpour tout m, et la propri´et´e (1)
appliqu´ee aux brenoms (a+b) + cet a+ (b+c).
–´
El´ement neutre : 0.
–Oppos´e d’un brenom a:−a=a+ 1.
(B,+, .) est un anneau commutatif :
– (B,+) est un groupe ab´elien.
–Commutativit´e de la multiplication : ´evidente, d’apr`es la d´efinition.
–Associativit´e : on utilise la propri´et´e (1), comme pour l’addition.
–Distributivit´e par rapport `a l’addition : on utilise encore la propri´et´e (1).
–´
El´ement neutre : 1.
On identifiera l’anneau (Z,+, .) au sous-anneau de (B,+, .) engendr´e par 1.
2.2 Cas o`u la base kest un nombre primaire
On rappelle qu’un nombre primaire est un nombre de la forme pα, o`u pest un nombre premier et α
un entier strictement positif.
On peut alors d´efinir la p-valuation d’un brenom a, comme sur Z:
vp(a) = sup{n∈N|a≡0 (mod pn)} ∈ N
Si a6= 0 et b6= 0, alors vp(ab) = vp(a)+vp(b)6= +∞, donc ab 6= 0. Par cons´equent, si kest un
nombre primaire, alors (B,+, .) est un anneau int`egre.
Remarque : on verra au §2.6 qu’on aurait pu se ramener au cas o`u la base kest un nombre premier.
2.3 Cas o`u la base kn’est pas un nombre primaire
Dans ce cas, il existe deux entiers pet qpremiers entre eux et >2 tels que k=pq. Cherchons deux
brenoms aet bnon nuls tels que ab = 0.
Soient a0=pet b0=q. Construisons (an, bn) par r´ecurrence, en utilisant la d´efinition de la multi-
plication donn´ee au §1.2 :
Supposons que a0, a1, . . . , an−1et b0, b1, . . . , bn−1soient construits tels que [ab]n−1= 0. Or
∀xn∈Z/kZ,∃(an, bn)∈(Z/kZ)2, q.an+p.bn=xn
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