THEME 3 : CORPS HUMAIN ET SANTE
THEME 3A : LE MAINTIEN DE L’INTEGRITE DE L’ORGANISME : QUELQUES ASPECTS DE LA REACTION IMMUNITAIRE
ESSENTIEL 10
- La réaction inflammatoire, un exemple de réponse innée -
Connaissances
Le système immunitaire est constitué d’organes, de cellules et de molécules qui contribuent au maintien de l’intégrité
de l’organisme. Il réagit à la perception de signaux de dangers (entrée d’éléments étrangers, modification des cellules
de l’organisme) en mettant en place très rapidement un ensemble de réactions immunitaires qui constituent l’immunité
innée. La réaction inflammatoire aigüe est un des mécanismes essentiels de l’immunité innée.
Comment la réaction inflammatoire aigüe permet-elle à l’organisme de lutter contre les signaux de danger ?
I. Les caractéristiques de la réaction inflammatoire aigüe
L’immunité innée est un ensemble de réactions qui se déclenche très rapidement face à des situations de danger
diverses : infection par une grande variété de microorganismes, présence d’une tumeur ou d’une lésion des tissus.
La réaction inflammatoire aigüe est un des mécanismes essentiels de l’immunité innée.
Quel que soit le facteur qui l’a déclenché, la réaction inflammatoire aigüe est stéréotypée et se manifeste toujours
par un gonflement, une rougeur, une douleur et une augmentation de la température au niveau du site infecté.
Les réactions de l’immunité innée sont présentes dès la naissance et sont génétiquement héritées, elles ne
nécessitent pas d’apprentissage préalable.
Les cellules et les molécules impliquées dans l’immunité innée sont présentes chez des organismes très divers. Elles
sont donc apparues assez tôt au cours de l’évolution.
II. Les mécanismes de la réaction inflammatoire aigüe
La réaction inflammatoire aigüe est initiée par des cellules immunitaires patrouillant en permanence dans les tissus.
Ces cellules, dites cellules sentinelles, détectent les agents infectieux (et d’autres signaux de danger) grâce à des
récepteurs présents sur leur membrane plasmique. Il s’agit des cellules dendritiques, des mastocytes et des
macrophages.
La détection de signaux de danger par ces cellules, induit la sécrétion de médiateurs chimiques de l’inflammation.
Parmi de nombreux autres effets, ces molécules solubles provoquent :
- les manifestations cliniques de la réaction inflammatoire (douleur, chaleur, rougeur, gonflement).
- une migration de cellules immunitaires (granulocytes et monocytes) depuis le sang vers le tissu touché.
Les monocytes se transforment en macrophages dans les tissus.
Les symptômes trop importants (douleur, fièvre) peuvent être stoppés par des médicaments anti-inflammatoires
sans empêcher le déroulement de la réaction inflammatoire.
Grâce à la phagocytose, granulocytes et macrophages contribuent à l’élimination des agents infectieux.
Termes importants :
Cellules sentinelles : (cellules dendritiques, mastocytes, macrophages) cellules immunitaires présentes dans les
tissus et assurant la reconnaissance initiale des agents infectieux (et d’autres signaux de danger) et le déclenchement
de la réaction inflammatoire aigüe.
Immunité innée : ensemble de réactions présentes dès la naissance et ne nécessitant pas d’apprentissage
préalable, qui se déclenche très rapidement face à des situations de dangers diverses.
Médiateurs chimiques de l’inflammation : molécules produites par des cellules sentinelles permettant la mise en
route de la réaction inflammatoire aigüe.
Phagocytose : processus d’ingestion et de destruction de particules et de microorganismes réalisé par certaines
cellules immunitaires qualifiées de phagocytes (macrophages et granulocytes notamment).