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et d’acides gras à chaîne courte qui
augmentent la pression osmotique.
L’intensité des symptômes dépend de
plusieurs facteurs et peut donc varier
fortement en fonction de :
• La quantité de lactose ingérée :
la répartition de la quantité de lactose
quotidienne sur plusieurs repas
s’avère favorable à sa tolérance. La
quantité de lactose intégrée dépend
également de l’activité résiduelle
de la lactase dans la muqueuse
de l’intestin grêle : la plupart des
patients souffrant d’une intolérance
au lactose possèdent une activité de
lactase résiduelle, de sorte à pouvoir
digérer sans problème environ 10 g
de lactose par jour.
• La vitesse de vidange de l’estomac
ou du temps de transit dans l’intestin
grêle : les graisses et les mets très
froids freinent la vitesse de vidange
de l’estomac et conduisent par la
suite à une prolongation de la durée
de contact entre les enzymes et le
chyme. De manière générale, les
produits laitiers entiers sont donc
mieux supportés que les produits
maigres.
• La qualité du microbiote :
la qualité du microbiote de chaque
personne est variable. En fonction
de sa composition, le lactose non
résorbé est transformé en gaz
intestinaux tels que l’hydrogène, le
méthane ou le dioxyde de carbone.
• La sensibilité individuelle :
l’intensité des symptômes dépend
de la perception subjective des
stimulus de dilatation dans le colon
provenant de la production de gaz.
L’étendue des symptômes n’est pas
en corrélation avec l’importance de la
déficience en lactase.
Conséquences étendues de
l’intolérance au lactose en Europe
En raison de leur intolérance au lactose,
de nombreux patients ont tendance à
- De plus, des restrictions
fonctionnelles de l’activité de
lactase sont constatées, puisque
celle-ci est exprimée dans cette
zone (dans les microvillosités).
Normalement, une thérapie
réussie de la maladie initiale
rétablit également la production
de quantités suffisantes de lactase.
3. Fréquence
La plupart des individus d’origine
africaine et/ou asiatique ne synthétisent
plus de lactase après le sevrage. En
Europe, la prévalence de l’intolérance
primaire au lactose est très variable.
On constate cependant un écar t
Nord-Sud évident (voir tableau 1).
4. Symptômes ou
tableau clinique
Tant que l’absence de lactase ne
provoque pas de gêne, on parle de
“ mauvaise absorption de lactose ”.
Dans la mesure où les personnes
affectées d’une déficience en lactase
n’en souffrent pas, aucun traitement
n’est nécessaire, puisqu’en dehors des
symptômes gastro-intestinaux, aucun
effet négatif n’est connu en cas de
mauvaise absorption de lactose.
Les symptômes de l’intolérance au
lactose sont :
Des ballonnements, coliques et/
ou flatulences. En effet, si la
décomposition et l’absorption du
lactose sont insuffisantes à cause
d’un déficit enzymatique en lactase, le
disaccharide accède alors aux sections
inférieures de l’intestin où il fermente et
se transforme en acides gras à chaîne
courte (acide acétique-butyrique, acide
propionique, etc.), dioxyde de carbone
et hydrogène. Or, ces substances
peuvent provoquer une sensation de
ballonnement, des coliques et/ou des
flatulences.
Des diarrhées déclenchées par un
appel d’eau dans le lumen intestinal,
provoqué par la présence de lactose
Fréquence de manque de lactase
chez l’adulte
Scandinavie,
Grande-Bretagne .................0.5-5%
Australie ...................................6%
Allemagne ........................ 15-20%
Autriche ............................ 15-25%
Suisse .................................. 17%
Italie (Nord) ........................... 51%
Italie (Sud) ..............................71%
France (Nord) ..........................23%
France (Sud) ...........................42%
Grèce, Turquie ...................45-74%
Amérique du Nord (blancs) ......15%
Amérique du Nord
(afro-américains) .....................80%
Amérique du Sud ..............65-75%
Afrique Noire ..........................98%
Asie .............................80 - 100%
Tableau 1