- avoir la même origine embryologique.
Deux molécules sont homologues si elles présentent une similitude de séquence.
Remarque
:
La patte antérieure fouisseuse de la Courtilière et celle de la Taupe se ressemblent mais ont
une organisation complètement différente. Elles n’ont de plus pas la même origine embryologique; elles ne
sont pas héritées d’un ancêtre commun mais correspondent à des adaptations à une même fonction :
creuser des galeries : ce sont des convergences (analogies) et non pas des homologies.
2 Etat ancestral et état dérivé d’un caractère (polarisation)
Un caractère peut exister sous deux états : l’état ancestral (primitif) et l’état dérivé (évolué).
Un état de caractère partagé avec un ancêtre commun est qualifié d’ancestral. Un état de caractère qui
diffère de celui de l’ancêtre de la lignée est qualifié d’état dérivé. Il correspond à l’apparition, la
transformation ou la disparition d’un caractère à la suite de mutations génétiques. L’état dérivé est celui
qui est apparu le plus récemment au cours de l’évolution. Seul le partage d’états dérivés des caractères
témoigne d’une étroite parenté.
Afin de polariser les caractères, on choisit
un taxon qualifié d’extra-groupe à la fois proche
des taxons étudiés mais extérieur au groupe. Il
présente les caractères à l’état primitif (voir
TD2,I).
On construit ensuite une matrice de
caractère où les états primitifs sont codés par 0
et les états dérivés par 1. On ne conserve que les
caractères informatifs, c’est à dire ceux qui
existent au moins sous 2 états, chacun étant
présent au moins deux fois.
Remarque : La notion de caractère à l’état dérivé est cependant relative. Elle est définie par rapport au
groupe d’espèces dont on recherche les liens de parenté. Ainsi, au sein des Vertébrés, la possession de
doigts est état dérivé mais au sein des Tétrapodes (qui possèdent tous des doigts) c’est un état ancestral
(qui ne permet pas d’établir des liens de parenté au sein des Tétrapodes).
3 Principe de parcimonie
Suivant le nombre de taxons de l’échantillon étudié, plusieurs arbres sont possibles à priori. On
choisit parmi tous ces arbres celui qui minimise le nombre d’innovations évolutives ; c’est le principe de
parcimonie, qui consiste à adopter la solution la plus simple à un problème donné.