Les infections associées aux soins Pr. Hervé Richet Equipe Opérationnelle d’Hygiène Hospitalière Hôpital de la Timone Qu’est ce qu’une infection? • Multiplication sur, ou dans un individu d’un microorganisme: – – – – Bactéries Virus Champignons Parasites • Conséquences: – Variables, allant de la guérison spontanée au décès • Prise en charge compliquée par la résistance aux agents antimicrobiens • Toute infection est transmissible Les protagonistes Virus Particule unicellulaire formée d’un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN simple ou double brin) (?) Une capside protéique Parasite intra-cellulaire obligatoire Petite taille, petit génome (?), non colorable (?) Bactéries Unicellulaire comportant ADN et ARN Une membrane +/- une paroi, des flagelles, des pili Pas de noyau (?) Intra- et/ou extra-cellulaire Taille, génome: virus < bactérie < eucaryote (?) Problème majeur = émergence des résistances Eucaryotes Uni- ou pluri-cellulaire comportant ADN et ARN Une membrane +/- une paroi, des flagelles, des pili Un ou plusieurs noyaux, mitochondries Intra- et/ou extra-cellulaire Grande taille, grand génome (?) Problème des résistances des Candida Réservoirs de microorganismes Environnement animé Patients 106/cm2 106/cm2 estomac: 103/cm2 jéjunum: 102 -104/cm2 iléon: 107 -108/cm2 colon: 109 -1011/cm2 2.105/cm2 105-106/cm2 106-108/cm2 104/cm2 104/cm2 106-108/cm2 Réservoirs de microorganismes Environnement animé Personnel soignant • • • • Porteurs de S. aureus Défaut de vaccin (grippe, rougeole) Flore hospitalière Rôle des mains +++ Réservoirs de microorganismes Environnement inanimé Matériel médical Tout microorganisme hospitalier Défaut de lavage Défaut de stérilisation (si stérilisable) Défaut de stockage (humidité, poussière) Défaut d’utilisation Défaut de traçabilité (endoscopes et prions,T. whipplei, VHB, VHC, , appareils de dialyse et virus: VHB, VHC, CMV) Réservoirs de microorganismes Environnement inanimé Savon Microorganismes à tropisme hydrique Savodoux*, savons antiseptiques Serratia sp. +++, autres entérobactéries Réservoirs de microorganismes Environnement inanimé Blouses Tout microorganisme hospitalier Changement trop rare (idéal = quotidien) Réservoirs de microorganismes Environnement inanimé Eau Microorganismes capables de survivre dans l’eau Rôle des amibes, eau stagnante, défaut d’entretien des canalisations Pseudomonas sp., Legionella sp., S. maltophilia, Chryseobacterium sp., Mycobactéries atypiques, Fusarium, Cryptosporidium Modes de transmission des microorganismes Infection endogène (par ses propres microorganismes) Infection exogène (par des microorganismes exogènes) Directe Contact: mains Aérosols Indirecte Contact: mains des soignants +++, matériel souillé, eau Aérosols Alimentation Infections endogènes Immunodépression (bactériémies, entérites) Infection de plaie opératoire par S. aureus (porteurs) Sélection par antibiothérapie: colite pseudomembraneuse à C. difficile Infections exogènes Infection directe Contact (mains du patient +++): infections de plaies, infections urinaires, infections de cathéter Aérosols (à partir de patients infectés): infections respiratoires • • Influenza virus, Rhinovirus, VRS, Metapneumovirus, rougeole Tuberculose Infections exogènes Infection indirecte Contact : mains (du personnel): infections de plaies opératoires, infections urinaires, infections de cathéters Mains du personnel en réanimation • Présence de germes pathogènes • Nombre moyen de colonies de germes pathogènes • Médecins • Infirmières 31 % 17 % • Médecins • Infirmières 7 x 104/main 4 x 104/main Infections exogènes Infection indirecte Contact : • Matériel ou solutés injectables infectés • Eau infectée Aérosols : • Gouttelettes > 5µ, lourdes, portée limitée à quelques mètres; à partir de robinets, systèmes de climatisation, fauteuils de dentistes (Squier C. et al. Curr. Infect. Dis. Rep. 2000;2:490-6) • Pneumopathies, infections de plaies • Particules < 5µ ("poussières“), légères, grande portée; à partir de systèmes de ventilation, de poussière de draps ou de travaux infection de plaies opératoires, pneumopathies Alimentation : • • Aliments ou eau contaminés • Gastro-entérites, hépatites Définitions • Infection communautaire = toute infection acquise en dehors d’un établissement de santé (< 48h après l’admission) • Infection associée aux soins (IAS) = toute infection associée à une hospitalisation ou à un soin qui n’était ni présente, ni en incubation lors de l’admission ou du soin ( > 48h après l’admission) Prévention Infections associées aux soins • L’art de soigner les plaies est aussi vieux que l’humanité • Néolithique (4 à 10 000 ans avant JC) – Les hommes pratiquaient des trépanations suivies de survie prolongée comme le montrent l’analyse des squelettes • De tous temps une des principales complications de la chirurgie a été et reste la survenue d’infections Hygiène hospitalière, principales étapes historiques (2) • Premiers siècles de notre ère: – Création de léproseries, ladreries, maladreries, ou lazarets servant à isoler les lépreux et empêcher la dissémination de la maladie. • Europe, 15ème siècle: – Création des premiers hôpitaux réservés aux victimes de certaines infections. En 1474 est créé à Lyon un hôpital réservé aux victimes de la peste admettant les malades en temps d’épidémies. • Jérôme Frascator, 1483-1553: – Affirme l’existence de «Seminaria Contagiosa» ou microorganismes infectants. Hygiène hospitalière, principales étapes historiques (3) • Louis-Bernard Guyton de Morveau (1737-1816): – Précurseur de la désinfection en utilisant les émanations chlorhydriques provoquées par la réaction de l’acide sulfurique sur le sel marin dans les chaudières pour lutter contre les odeurs de putréfaction. • Rôle des mains dans la transmission des infections – Alexander Gordon (1795): perçoit le rôle des mains dans la transmission de la fièvre puerpérale. – Oliver Wendell Holmes (Etats Unis, 1809-1894): soutient dans sa thèse à Harvard que même des mains apparemment propres peuvent transmettre le fièvre puerpérale. – IGNAZ PHILIP SEMMELWEIS (1818-1865) Ignaz Semmelweis, 1815-1865 • 1840: Hôpital de Vienne • 2 maternités alternant les admissions toutes les 24 heures: – Première division: étudiants en médecine – Deuxième: Sages femmes 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Première division Deuxième division Intervention: Application sur les mains d’une solution chlorée Matériel utilisé à l’hôpital des Femmes de Vienne en 1847. Hygiène des mains Maternal Mortality due to Postpartum Infection General Hospital, Vienna, Austria, 1841-1850 Intervention de Semmelweis Maternal Mortality (%) 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 1841 1842 1843 1844 1845 Médecins 1946 1847 1848 1849 1850 Sage Femmes ~ L’antisepsie des mains réduit la fréquence des infections ~ Adapted from: Hosp Epidemiol Infect Control, 2nd Edition, 1999. Quelle technique utiliser pour l’hygiène des mains? Lavage ou friction avec une solution hydro-alcoolique (SHA) Diminution du nombre de bactéries Bactéricidie des différents produits utilisés pour l’hygiène des mains % 99.9 Temps après antisepsie log 0 60 180 minutes 3.0 99.0 2.0 90.0 1.0 0.0 0.0 SHA (70% Isopropanol) Savon antimicrobien (4% Chlorhexidine) Nbre de base Savon normal Adapted from: Hosp Epidemiol Infect Control, 2nd Edition, 1999. Effet des SHA sur l’état des mains Auto-évaluation Séche 6 Normale Hydratation Normale 27 25 23 21 19 17 15 5 4 3 2 1 0 Etat de base SHA 2 semaines Eau et savon Etat de base 2 semaines SHA Séche Eau et savon ~ Les SHA sont mieux tolérées que le lavage des mains ~ Boyce J, Infect Control Hosp Epidemiol 2000;21(7):438-441. Temps passé par une infirmière à se laver les mains pendant 8 heures de travail Lavage des mains à l’eau et au savon: 56 minutes – 7 lavages de mains de 60 secondes par heure Friction avec une SHA: 18 minutes – 7 frictions de 20 secondes par heure ~ L’utilisation de SHA réduit le temps nécessité pour l’antisepsie des mains ~ Voss A and Widmer AF, Infect Control Hosp Epidemiol 1997:18;205-208. Solutions hydro-alcooliques: Bénéfices? • Nécessite moins de temps • Plus efficace que le lavage simple des mains • Ne nécessite pas d’équipement (lavabos) • Permet de réaliser l’hygiène des mains le plus près possible du patient et du geste de soins • Améliore l’état des mains Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Objectifs de l’hygiène des mains • Protéger les patients • Protéger les soignants Indications du lavage et l’antisepsie des mains • Laver les mains au savon et à l’eau: – lorsqu’elles sont visiblement souillées par des matières protéiques, du sang ou d’autres liquides biologiques. – Après être allé aux toilettes. • Frictionner les mains avec une solution hydroalcoolique dans toutes les autres situations cliniques. Origine des microorganismes susceptibles de causer une infection • • • • Le patient lui-même Les autres patients Les soignants L’environnement Site à protéger Site à risque 2 1 3 4 Protéger le patient Avant contact patient Quand? Avant de toucher le patient Pourquoi? Protéger le patient 1 Exemples Serrer la main Aider à s’installer Prendre la tension Examen clinique… Avant acte aseptique Site à protéger 2 Quand? Immédiatement avant d’exécuter un geste aseptique Pourquoi? Protéger le patient contre la survenue d’infections. Exemples Avant pose ou manipulation d’un dispositif invasif (avec ou sans gants) En passant d’un site contaminé à un site propre Prise de sang Ponction lombaire Protéger le soignant Après contact patient Quand? Après avoir touché le patient 3 Pourquoi? Se protéger soi-même contre les germes du patient Exemples Après avoir serré la main Après avoir aidé le patient à s’installer Après avoir pris la tension Après examen clinique Après avoir retiré des gants Après contact objet Quand? Après avoir touché un objet dans la zone du patient 4 Pourquoi? Se protéger soi-même contre les germes hospitaliers. Exemples Faire le lit S’appuyer sur le lit Eteindre un alarme sur un moniteur L’environnement peut favoriser la transmission des microorganismes X représente des sites de culture de ERV ~ Rôle des surfaces contaminées dans la transmission croisée ~ Abstract: The Risk of Hand and Glove Contamination after Contact with a VRE (+) Patient Environment. Hayden M, ICAAC, 2001, Chicago, IL. Contamination des mains lors du port des gants Risk of hand or glove contamination after contact with patients colonized with vancomycin-resistant enterococcus or the colonized patients' environment. Hayden MK, 2008, Infect Control Hosp Epidemiol. Autres formulation des recommandations • Avant de toucher à mains nues le patient ou un dispositif médical • Avant de mettre des gants stériles ou des gants d’examen • Après avoir retiré des gants • Après avoir touché le patient ou son environnement 3 1 Deux indications = deux frictions requises! ! Coincidence 3 1 Deux indications = une friction requise! Autres mesures concernant les mains • Ne pas porter de bijoux • Utilisation de gants: – Le port de gants ne dispense pas du lavage ou de la friction hydro-alcoolique – Porter des gants lorsqu’un contact avec du sang, des matières potentiellement infectieuses, des secrétions, des muqueuses ou une peau lésée est anticipé – Enlever les gants après avoir soigné un patient – Changer de gants lors des soins lorsque l’on passe d’un site contaminé à un site propre Se protéger soi-même Etudes de l’observance de l’hygiène des mains Observance de l’Hygiène des Mains à l’Hôpital Année Observance Hôpital/Service 1994 (1) 29% Général et Réa 1995 (2) 41% Général 1996 (3) 41% Réa 1998 (4) 30% Général 2000 (5) 48% Général 1. Gould D, J Hosp Infect 1994;28:15-30. 2. Larson E, J Hosp Infect 1995;30:88106. 3. Slaughter S, Ann Intern Med 1996;3:360-365. 4. Watanakunakorn C, Infect Control Hosp Epidemiol 1998;19:858-860. 5. Pittet D, Lancet 2000:356;1307-1312. Comment améliorer l’observance de l’hygiène des mains et effets de l’amélioration de l’observance Mesures permettant d’améliorer l’hygiène des mains • Faire de l’hygiène des mains une priorité institutionnelle • Placer des distributeurs de SHA à l’entrée de la chambre ou à proximité du lit • Fournir des flacons de poche de SHA au personnel soignant Guideline for Hand Hygiene in Health-care Settings. MMWR 2002; vol. 51, no. RR-16. Impact de l’hygiène des mains Service de Réanimation Hôpital de la Timone Adulte Observance de l’hygiène des mains, réanimation polyvalente, Timone adulte (%), 2007-2008 100 90 Avant contact patient Après contact patient Avant acte aseptique 80 70 Risque exposition LB Contact environnement 60 50 40 30 20 10 0 Audit 1 Audit 2 Audit 3 Incidence annuelle pour 1000 jours à risque des infections associées aux soins Incidence globale Pneumonies Bactériémies Infections urinaires* 30 25 20 15 10 5 0 2007 *Incidence pour 100 admissions 2008 Autres mesures de prévention de la transmission des microorganismes • Précautions standard Historique des précautions standard • Emergence du SIDA (années 1980) – SIDA maladie quasiment toujours mortelle provoquant une angoisse légitime chez les soignants prenant en charge ses patients – Mise en place d’une politique de signalement des patients infectés utilisant des points rouges – Constat 1: Quid des patients infectés chez qui le diagnostic n’est pas porté? – Constat 2: A un moment donné aucun soignant ne peut savoir quels patients sont infectés Prévention des infections/Précautions standard • Pour tout patient – Par tout soignant – Hygiène des mains – Port de gants pour tout geste si risque de contact avec un liquide biologique – Port de casaque/surblouse/tablier si risque de contact avec un liquide biologique – 1 paire de gants pour 1 patient pour 1 soin – Ne pas recapuchonner les aiguilles. – Ne pas désadapter à la main aiguilles, lames… – Utiliser les collecteurs pour objets piquant, coupant, tranchant – Elimination des déchets Vaccinations Vaccination contre la grippe • La grippe fait partie des maladies infectieuses les plus facilement évitables • La grippe a des conséquences graves chez les personnes vulnérables • Tous les ans des épidémies de grippe surviennent dans des services hospitaliers • Malgré cela… Promouvoir la vaccination contre la grippe • Faire de la vaccination contre la grippe une priorité institutionnelle • Diffuser largement les informations sur la vaccination ainsi que sur les effets indésirables du vaccin • Obtenir que la direction de l’établissement, la CME, la direction des soins infirmiers, les chefs de service et les cadres contribuent à la promotion de la vaccination • Restituer au personnel en temps réel durant les campagnes de vaccination le taux de vaccination par catégories professionnelles Autres étapes dans le développement de l’hygiène hospitalière LOUIS PASTEUR (1822-1895) – STERILISATION: 1874 «Si j’avais l’honneur d’être chirurgien, jamais je n’introduirais dans le corps de l’homme un instrument quelconque sans l’avoir fait passer dans l’eau bouillante ou, mieux encore, dans la flamme». JOSEPH LISTER (1827-1912) – ANTISEPSIE (phénol) 1870: • avant antisepsie: 16 décès pour 35 interventions (46%) • après antisepsie: 6 décès pour 40 interventions (15%) • Risque relatif: 2 Fréquence des infections associées aux soins Enquête Nationale de Prévalence 2001, résultats par type d’établissement % acquise dans % acquise hors Total CHU 7,2% 0,7% 7,9% CH/CHG 5,6% 0,7% 6,3% CHS/psy 1,9% 0,3% 2,2% Hôpital local 6,5% 1,4% 7,9% Type d’hôpital Enquête Nationale de Prévalence 2001, résultats par type d’établissement et de séjour Etablissement Acquise dans Acquise hors Total Public 5,6% 0,7% 6,3% PHSP 5% 1,8% 6,8% Privé 3,3% 0,9% 4,2% Court séjour 4,5% 0,6% 5,2% Soins de suite 6,9% 2,4% 9,3% Long séjour 5,5% 0,2% 5,7% Enquête Nationale de Prévalence 2001, résultats en fonction de la spécialité SERVICE Acquise dans Acquise hors Total Cardiologie 3,4% 1% 4,4% Chir cardiaque Hématologie 9,9% 0% 9,9% 16% 0.3% 16.3% Pédiatrie 2% 0,1% 2,1% Réa chir 30,9% 2,9% 33,8% Réa brûlés 42,9% 0% 42,9% Enquête Nationale de Prévalence 2001, résultats en fonction de l’âge % Prévalence en fonction de l'âge 8 7 6 5 4 3 2 1 0 7,7 6,9 4,6 3,8 2,3 0-9 2 2,7 2,5 10-19 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70+ Tranches d'âges Enquête Nationale de Prévalence 2001, résultats en fonction des procédures ou traitements Acquise dans Acquise hors Total 8,7% 1,3% 9,9% 7% 1,1% 8% - centraux 17,1% 2,8% 19,6% Sonde urinaire 28,1% 3,7% 31,6% Absence sonde 3,7% 0,6% 4,3% Antibiotiques 24,8% 4,4% 29% Cathéters - périphérique Conséquences des IAS • Morbidité – Augmentation moyenne de la durée de séjour: • • • • Infections urinaires: 1 - 4 jours Infections du site opératoire: 7 – 8,2 jours Infections respiratoires basses: 6,8 - 30 jours Bactériémies: 7 - 21 jours • Mortalité US, 1995: 88 000 morts • Coût US, 1995: $ 4 500 000 000 Infections urinaires Le principal facteur de risque Infections urinaires sur sonde Fréquence � Prévalence des infections urinaires associées aux soins (IUAS): 36,3% des IAS � prévalence globale : 2,8% (soit 6 565 IUAS) � prévalence sur sonde : 17,2%, IUAS et sonde à demeure : RR = 14. � � Sondage = 80% des IUAS Fréquence du sondage urinaire Incidence proche de 10 % : 10,4% (HC Lyon) dont 7,5% en médecine et 24,8% en chirurgie, Prévalence globale de 10%: réanimation : 57%, chirurgie : 18,3%, médecine : 8,3%, moyen séjour 8,0% et long séjour 3,2%. Prévention des infections urinaires • Ne pas poser de sondes urinaires • Retirer la sonde le plus rapidement possible Infections sur cathéters veineux périphériques Prévention des infections sur cathéters veineux périphériques ! Infections sur CVP : un risque identifié et quantifié pour les patients et les personnels de santé... Infections sur cathéters veineux périphériques • Enquête nationale de prévalence des IAS, 2001 – 18% des patients porteurs d’un cathéter périphérique (55 000 sur 305 656, dont 90% CVP) – 0,8% des patients porteurs ont une infection sur cathéter (0,7% CVP, 2,2% CVC) – 3,1% des IAS sont des infections sur cathéter Coût socio-économique : infections sur cathéter central et périphérique – Mortalité : 2% des décès liés aux IAS sont liés à une infection sur cathéter central ou périphérique (enquête mortalité CCLIN Paris-Nord 2002) – Economique : 34 000 à 56 000 $ par infection, 296 millions à 2,3 milliards $ par an (CDC, 2002) Prévention des infections sur cathéters veineux périphériques Contamination possible : produits injectés Contamination possible : - lors de la pose, - lors des manipulations Contamination possible : Prévention des infections sur cathéters périphériques • Ne pas poser de cathéters périphériques • Ne pas laisser un cathéter périphérique en place plus de 72 à 96 heures (3 à 4 jours) Objectifs de l’hygiène hospitalière • Protéger le patient en: – – – – – réduisant les taux d’infection augmentant les taux de survie évitant ou diminuant la fréquence des maladies réduisant les durées d’hospitalisation favorisant le retour rapide à une bonne santé • Protéger le personnel hospitalier et les visiteurs en: – prévenant la transmission d’infections des patients au personnel et aux visiteurs et vice-versa Conclusions • Primum non nocere