I) Les vulvo-vaginites mycosiques

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Vulvo-vaginites mycosiques et MST
Chapitre 12
I) Les vulvo-vaginites mycosiques
Elles représentent 20% des infections génitales et sont le plus souvent dues à une levure :
Candida Albicans.
Il existe 3 modes de transmission :
- Développement in situ des levures.
- Contamination par contiguïté (par un foyer digestif).
- Contamination vénérienne (par les rapports sexuels).
Le diagnostic se fait principalement sur la clinique :
- Leucorrhées très épaisses.
- Vulve rouge vif.
- Prurit vulvaire.
Un prélèvement sera envisagé en cas de récidives; et un ttt sera prescrit:
- Savon alcalin.
- Antifongique local.
- Ttt identique pour le partenaire.
II) Les maladies sexuellement transmissibles
Trichomonas Vaginalis :
C’est un parasite anaérobique mobile qui est transmis par voie sexuelle. Son incubation varie de 2
à 60 jours.
Les signes :
- Débute le plus souvent pendant les règles.
- Leucorrhées verdâtres.
- Prurit.
- Brûlures.
- Augmentation du pH vaginal.
- Asymptomatique chez l’homme.
Le diagnostic est posé grâce à un examen au microscope.
Les complications :
- Cystite.
- Salpingite.
- Endométrite.
Les ttt :
- Flagyl *.
- Rapports protégés.
- Ttt du partenaire.
- Ttt local.
- Recherche d’une éventuelle autre MST.
Herpes :
Il en existe 2 sortes : HSV1 (oral) et HSV2 (génital), qui se transmettent toutes 2 par voie oro-
génitale ; la période d’incubation est dans ce cas d’environ 2-12 jours.
Les signes :
- Brûlures.
- Lésions au niveau du vagin (aphtes).
Le diagnostic est posé grâce à une mise en culture (recherche des effets cytopathogènes).
La complication principale est la contamination pendant l’accouchement, pouvant mettre en jeu
la santé du bébé (encéphalopathie herpétique).
Les ttt :
- Aciclovir * pendant 15j.
- Zovirax * s’il y a transmission au bébé.
Papilloma virus HPV :
C’est un cancer du col où la période d’incubation est de 3 semaines à 1 an.
Les signes : condylomes (= verrues) sur le col utérin, le vagin, l’anus et la vulve.
La complication principale est le cancer (col, vulve, vagin, verge) en cas d’HPV oncogène.
Les ttt :
- Aldara 5% * crème pendant 6 à 10 semaines.
- Laser (= brûlure des lésions).
- Examen des lésions et brûlures éventuelles chez l’homme.
- Rapports protégés.
- Ttt du partenaire.
- Recherche d’autres MST.
Gonocoque :
Les gonocoques sont des diplocoques à gram - intra et extra-cellulaire. La contamination se fait
par le linge souillé.
La période d’incubation est, dans ce cas la, d’environ 2-7 jours.
Les signes :
- Le plus souvent asymptomatique.
- Urétrite antérieure aiguë (= chaude pisse) chez l’homme.
- Cervicite et leucorrhées purulentes chez la femme.
- Conjonctivite purulente et risque de cécité chez le bébé.
Le diagnostic est posé grâce à un prélèvement.
Chlamydiae Trachomatis :
C’est une bactérie à incubation moyenne : 5-35 jours, souvent associée au HIV. Elle est
responsable de la salpingite.
Les signes :
- Cervicite et urétrite.
- Salpingite.
Le diagnostic est posé grâce à des prélèvements.
Les complications :
- Conjonctivite en cas de transmission au bébé.
- Pneumonie interstitielle (en cas de transmission néo-natale).
Les ttt :
- Cyclines et fluoroquinolones.
- Ttt des partenaires.
- Bien laver le linge intime.
-
Contrôle à la fin du ttt pour vérifier la non-contamination.
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MST
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I/INTRODUCTION :
1-Généralités :
Des maladies sexuellement transmissibles (mst) dont actuellement en progression inquiétante
dans de nombreux pays posant un pb de santé planétaire.
2- Définition :
Des MST autres fois dénommées maladies vénériennes dont des maladies infectieuses
susceptibles de se transmettre lors des rapports sexuels
II/ EPIDEMIOLOGIE :
1-Fréquence :
Selon l’OMS, il y’a plus de 350 millions de nv cas par an !
Les pays en voie de développement sont les plus touchés
2- Age :
Les MST touchent en général l’adulte jeune et même l’adolescent
3- Facteurs expliquant la recrudescence des MST :
_ Mvt de masse à travers le monde
_ Surpopulation, délinquance, recollage
_ Ignorance des MST
_ Abondant des préservatifs
_ Existence des formes asymptomatiques
_ Resistance aux ATB
_ SIDA
4-Facteurs de risques : 
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Nombre de partenaires élevé( mais un seul peut suffire)
Jeune âge
Sexe masculin
Célibataires, promiscuité, divorcés
Certaines pratiques sexuelles
Automédication
Drogués, hémophiles
5- Microbiologie :
 Agents transmis sexuellement :
o .Virus: HSV, HPV, HBV, HIV
o .Bactéries : gonocoque, chlamydia, tréponème
o .Levures : candida
o .Ectoporagiles : sarcoptes scabéi…
 Associations microbiennes : Celles sui sont fréquentes : gonocoque- tréponème, trichomonaslevure, HIV- tréponème.
III/Examen
d’un patient présentant une MST :
1- L’interrogatoire :
Age, statut marital, habitat, profession, voyage récent, ATCD infectieux, Trt et résultat, Date et période
d’exposition à l’infection, Nombre, sexe et changement récent de partenaire, pratiques sexuelles :
génitales, anales, orogénitales, usages de préservatifs, contraception
2- Les signes fonctionnels :
Chez la femme : Leucorrhées, prurit, génital, dlr pelviennes, dyspareunie
Chez l’homme : Ecoulement urétral, sensation de picotement, brulures mictionnelles, dysurie, dlr
scrotales
Chez les deux : signes généraux, ano-réctaux, éruption cutanée, arthrites, pharyngite
3- L’examen locorégional :
a) Chez la femme ♀ : Examen du périnée, vulve et marge anale= écoulement, végétation, ulcération…
Examen du méat urinaire et des glandes de Bartholin
Massage de la face inf de l’urètre pour faire dissoudre une goutte du pus
Examen au speculum : expose le vagin et col : gloire, végétation, ulcération,
rougeur.
Touchés pelviens : Dlr, empâtement.
b) Chez l’homme ♂: Inspection des organes génitaux externes= pubis, régions inguinales, ulcération,
œdème, ADP
Palpation : de la verge, testicules, épididyme, cordons spermatiques
Examen du gland
Examen des méats urétraux avec massage le long de l’urètre
c) Chez les deux ☼: Inspection périnée, anus, TR
4/ Examen général :
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Cutané : éruption
Examen bucco-pharyngé
Examen articulaire
Examen ophtalmologique
Aires ganglionnaires
IV/ EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
Sont essentiellement des prélèvements génitaux et les sérologies
1- Prélèvement génitaux :
Examen direct
Cutané sur milieux spécifique
2- Sérologie :
C’est le DC indirect : fondamental : HIV, VHB, Syphilis
Utile : chlamydia
V/ COMPLICATIONS DES MST :
1- Au niveau individuel :
Epididymite, prostatite, salpingite
Séquelles : GEU, dlr pelviennes, stérilité.
Septicémie, arthrites, SIDA, cancers…
2-Au niveau de la collectivité :
Transmission, cout, absentéisme
3-Au niveau périnatal :
- In utéro : MIU, hypotrophie, prématurité, infection
- Infection lors : de l’accouchement, de l’allaitement.
VI/ PREVENTION DES MST : 
1- Primaire :
C’est l’ensemble des mesures destinées à éviter de contracter une MST : vaccination (HBV, HPV..),
préservatifs…
2- Secondaire :
C’est le dépistage et le Trt de l’infection le plus précocement possible afin de prévenir l’apparition
des cpc et minimiser le risque de contamination. (FCV, test HPV)
3- Tertiaire :
Traitement des cpc , réhabilitation des patients atteints de cpc dues aux MST.
INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
Elles sont le plus souvent liées à l’activité sexuelle. La transmission non sexuelle est rarissime.
Les ulcérations dues aux IST favorisent la transmission du SIDA. Les polyinfections sont
fréquentes. La séméiologie cutanée n’est pas limitée aux organes génitaux. Elle touche tous les
orifices : urètres, vagin, anus, bouche.
Les agents pathogènes sont :
- des bactéries comme le Tréponème pâle (syphilis) ou le Gonocoque (gram négatif),
- des virus comme l’Herpès II (20% de la population adulte présente une sérologie
positive) ou le papillome VOP (condylomes = verrues génitales),
- des parasites comme Phtirius pubis (morpion), la Gale (occasionnel) , Trichomonas
vaginalis, Mycoplasma hominis (saprophyte du vagin , pathogène occasionnel).
Les IST sont graves car elles se transmettent (Santé Publique), favorisent la transmission du
SIDA, peuvent se compliquer (surtout chez les femmes = stérilité principalement ou cancérisation
(cancer du col de l’utérus dû à une infection à VPH).
I.
Le prurit génital :
Il s’agit d’une sensation qui conduit au grattage pouvant être due à :
A. Phtirius pubis ou Morpion
Cette IST est fréquente et peu grave. Les lentes sont des structures brillantes, allongées, ancrées
aux poils pubiens. Les adultes sont accrochés par des pinces (cf. parasitologie). Le traitement
repose sur les produits antiparasitaires. L’IST peut s’étendre aux poils du thorax, aux aisselles,
aux sourcils. Il s’agit alors d’une question d’hygiène.
B. La gale :
Les femelles cheminent sous la peau en creusant des tunnels dans la couche cornée où elles
pondent leurs œufs. La transmission est sexuelle ou familiale et n’est pas une question d’hygiène.
C’est une IST très fréquente dont la guérison n’est jamais spontanée.
Le prurit est très important et se caractérise principalement par :
- le fait qu’il s’aggrave le soir (empêche de dormir),
- le caractère familial ou dans le couple,
- la localisation particulière : entre les doigts, les poignets, les aisselles, les seins pour
les femmes et les organes génitaux pour les hommes.
Les signes physiques sont principalement :
- des sillons de 0,5 cm de long où la crasse s’accumule,
- des vésicules perlées qui peuvent être excoriées (grattage),
- des nodules scabieux (inflammatoires), notamment au niveau de l’organe génital mâle.
Ni les morpions, ni la gale n’induisent de sérologie particulière.
II.
Les tumeurs ou condylomes :
A. Les lésions verruqueuses ou papillomateuses = Crête de coq
Elles touchent les hommes comme les femmes et sont très contagieuses. Elles sont dues à des
virus VPH non oncogènes de types 6, 11 ou 13. Les lésions sont plus ou moins multiples. Elles se
localisent dans la région périanale, sur les organes génitaux,…
B. Les condylomes plans :
Ce sont des papules blanches, difficiles à voir. Chez la femme, elles peuvent être oncogènes sur
le col de l’utérus (types 16, 18, 21 et 33 du VPH).
Le diagnostic se fait par :
- examen clinique,
- biopsie (diagnostic différentiel),
- test à l’acide acétique à 5 ou 10%, peu spécifique, fait apparaître des taches blanches
correspondant aux condylomes.
III. Les ulcérations :
Ce sont des pertes de substance sans tendance spontanée à la cicatrisation.
A. Le chancre :
1. Phase primaire de la syphilis : le chancre
Il s’agit d’une ulcération en général unique, indolore, indurée et associée à une ou plusieurs
adénopathies du même côté. Elle est localisée au niveau de la verge, de la zone périanale, de la
vulve, du col de l’utérus, de la bouche (pilier de l’amygdale ou pharynx). Le chancre peut guérir
spontanément.
2. Syphilis secondaire :
Elle se caractérise par des lésions cutanées variées :
- Roséole = éruption généralisée de taches rosées à disparition spontanée,
- Lésions papuleuses (boutons) au niveau des paumes et de la plante des pieds, très
caractéristiques de la syphilis = faire une sérologie dans ce cas,
- Lésions périorificielles, infiltrées, très contagieuses car contiennent le Tréponème
pâle.
-
Alopécie en clairière
B. Lésions multiples et douloureuses = Herpès génital
La primo infection est une IST, pas les récidives qui ont lieu sans nouveau contact avec le virus.
Au départ, on observe des vésicules en bouquet (collection liquidienne de petite taille à liquide
clair). Il est très contagieux à ce stade.
Ces lésions s’ouvrent en ulcération qui sont superficielles et très douloureuses, dont l guérison est
spontanée en 15 jours à 3 semaines pour la primo infection ( et moins pour les récidives).
La primo infection est très grave et s’accompagne de fièvre, d’altération de l’état général et
d’adénopathie = urgence thérapeutique ; mais elle peut être asymptomatique. Le traitement est
basé sur le Zovirax (1 prise par jour pendant 7 jours).
Lors de l’accouchement, l’enfant peut décéder d’une encéphalite herpétique !
IV. Les écoulements génitaux :
A. Urétrite masculine ou chaude pisse = urétrite aiguë
Il s’agit d’une affection très douloureuse pouvant s’accompagner de rétention urinaire, avec un
écoulement purulent blanc, épais (pus). Elle est due au Gonocoque.
Chez la femme, l’infection par le Gonocoque est plus discrète et le diagnostic plus difficile car la
femme peut présenter une leucorrhée physiologique, ou d’autres infections (Candida,
Chlamydia).
B. Subaiguë chez la femme :
L’incubation est plus longue (15 jours). L’infection à Chlamydia tracomatis est souvent à bas
bruit, moins douloureuse et écoulement moins abondant. C’est grave chez la femme car
l’infection peut remonter vers les trompes et provoquer une stérilité tubulaire.
Les Chlamydia est la seule indication de sérologie.
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