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Le syndrome de la lipodystrophie a
également été attribué à certains régimes
antirétroviraux. L’accumulation de graisses
semble être associée au traitement basé
sur les inhibiteurs de protéase tandis que la
perte de graisses a été davantage associée
aux médicaments à base d’analogues
de nucléoside comme la stavudine.
Un diabète est
observé dans le cadre
du syndrome de la
lipodystrophie, une
complication du VIH
et de son traitement.
Certaines personnes peuvent développer
un syndrome mixte ou soit accumuler
ou soit perdre des graisses. Bien que les
scientifiques tentent de mieux comprendre
ce phénomène, on n’explique pas encore
pourquoi certains traitements provoquent
ces changements chez certaines personnes.
Gestion et traitement
La forte prévalence du diabète chez les
personnes atteintes du VIH qui suivent un
traitement HAART suggère la nécessité
de réaliser des mesures régulières des
taux de glycémie à jeun. La glycémie à
jeun doit être évaluée avant et pendant
un traitement antirétroviral, surtout
si la personne traitée développe une
lipodystrophie. Un traitement à base
d’inhibiteurs de protéase peut provoquer
des altérations de la tolérance au glucose
chez certaines personnes ou aggraver
des problèmes existants chez d’autres.
Par conséquent, il est important que les
personnes concernées se soumettent
à une évaluation des facteurs de risque
traditionnels du diabète. Bien que certains
de ces facteurs, comme l’obésité, peuvent
être réduits par un changement du
mode de vie, il faut envisager d’éviter
l’utilisation d’inhibiteurs de protéase chez
les personnes qui sont exposées à un
risque élevé de développer la condition.
Les directives générales établies pour le
traitement du diabète doivent être suivies
pour les personnes atteintes du VIH,
notamment le régime thérapeutique et
les modifications du style de vie, et, le cas
échéant, un traitement pharmacologique.
Une perte de poids et une activité physique
régulière doivent être recommandées
aux personnes obèses. Une évaluation
de la maladie coronarienne doit être
réalisée, notamment chez les personnes
des tranches d’âge supérieures.
Passer des inhibiteurs
de protéase à un
médicament alternatif
peut permettre de
contrôler le diabète.
Bien que cette option ne s’applique pas à
tous, passer des inhibiteurs de protéase ou
d’autres agents en cause à un médicament
alternatif peut permettre de contrôler
l’hyperglycémie et le diabète. Les traitements
pharmacologiques des personnes atteintes
de diabète et du VIH sont généralement
ceux recommandés pour les personnes
atteintes de diabète de type 2. Actuellement,
des médicaments oraux sont utilisés pour
réduire l’hyperglycémie et améliorer la
sensibilité à l’insuline. Dans la mesure
du possible, le traitement des personnes
atteintes de diabète séropositives doit
inclure l’utilisation d’un médicament
oral insulino-sensibilisant, comme la
metformine ou les thiazolidinediones.
Prise en charge et éducation
En résumé, les personnes atteintes du VIH
qui suivent un traitement antirétroviral
doivent être surveillées afin de détecter
l’apparition d’un diabète, surtout
lorsqu’elles utilisent des inhibiteurs
de protéase. L’association entre les
médicaments antirétroviraux et le diabète
peut être plus forte chez les personnes
à plus haut risque en raison de leur
âge, de leur ethnicité ou de l’obésité.
Si une personne développe le diabète,
notamment lorsqu’elle prend des inhibiteurs
de protéase, le traitement antirétroviral
doit être modifié dans la mesure du
possible, et le traitement adéquat mis
en oeuvre. Elle devra être informée du
risque de maladies cardiaques ou d’autres
complications et recevoir une formation
sur les bienfaits des modifications du style
de vie telles que l’arrêt du tabac, l’exercice
physique et une alimentation saine.
y Cecilia J Yoon
Cecilia J Yoon est professeur assistante de
médecine, spécialisée dans la médecine du
VIH, Division of International Medicine and
Infectious Disease, New York Presbyterian
Hospital-Weill Medical College of Cornell
University, New York, Etats-Unis.
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Juin 2005 Volume 50 Numéro 2
Soins de santé