Partie I : Parenté entre les êtres vivants actuels et fossiles – Phylogenèse et évolution
Chapitre 1 : La recherche de parenté chez les vertébrés et la place de l´Homme dans le règne animal
Quels sont les critères utilisés par les scientifiques pour établir des liens de parenté entre les êtres
vivants ?
Quelle est la place de l´Homme dans le règne animal ?
- I - Les arguments en faveur d´une origine commune des êtres vivants (rappels de 2
nde
et de 1S) :
Les êtres vivants partagent des propriétés communes :
- structure cellulaire : La cellule est l’unité d’organisation de tous les organismes vivants.
- ADN : L’ADN est le support moléculaire de l’information génétique. Les modalités de sa réplication et
de l’expression des gènes sont universelles. Les protéines sont le résultat de l´expression des gènes selon
un code génétique universel lui aussi.
Ces propriétés traduisent une origine commune à tous les êtres vivants.
L’état actuel du monde vivant résulte alors de l’évolution.
Toutes les espèces vivantes actuelles et toutes les espèces fossiles sont ainsi apparentées mais elles le sont
plus ou moins étroitement.
- II - Le principe d´établissement des phylogénies (act 2, 3, 4 et 5 - livre pages 20 à 29) :
1. Les caractères pris en compte pour l´établissement des phylogénies :
La recherche d’une parenté entre espèces ne prend en compte que des caractères homologues.
L’homologie de structures prises chez des organismes différents se définit :
- par une même organisation et par les mêmes connexions avec les structures voisines ;
- par une même origine embryologique et génétique ;
- indépendamment des fonctions assurées par ces structures.
Chez les vertébrés, la recherche de parenté s’appuie sur des caractères embryologiques, morpho-
anatomiques et moléculaires.
A l’échelle macroscopique on utilise des caractères embryologiques et morpho-anatomiques qui
présentent un état ancestral et un état dérivé.
Au cours de l’évolution des êtres vivants, les caractères les plus primitifs sont apparus le plus
anciennement : ce sont les caractères ancestraux.
Des innovations ont fait évoluer ces caractères qui sont dans un état dérivé.
Seul le partage d’états dérivés des caractères témoigne d’une étroite parenté.
A l’échelle moléculaire on utilise les séquences des gènes et des protéines.
Les similitudes entre les séquences de molécules de deux ou plusieurs espèces témoignent de leur
homologie (molécules homologues si plus de 20% de similitudes).
Ces molécules dérivent d’une molécule possédée par un ancêtre commun.
Les différences entre les molécules de deux espèces sont d’autant moins nombreuses que leur degré de
parenté est élevé.
2. La construction d´arbres phylogénétiques et la notion d´ancêtres communs :
Les relations de parenté contribuent à construire des arbres phylogénétiques.
Dans un arbre phylogénétique les organismes les plus étroitement apparentés ont un ancêtre commun
que ne possèdent pas les autres organismes.