MISE AU POINT Leishmaniose viscérale : épidémiologie, diagnostic et traitement Visceral leishmaniasis: epidemiology, diagnosis and treatment P. Marty* L es leishmanioses sont des maladies parasitaires dues à un protozoaire flagellé du genre Leishmania, transmis de mammifère à mammifère par piqûre d’un diptère vecteur, le phlébotome femelle. Elles sont répandues sur tous les continents à l’exception de l’Océanie, sous la forme de foyers plus ou moins étendus. On recense dans le monde environ 2 millions de nouveaux cas humains par an, d’expressions cliniques variées, depuis la leishmaniose cutanée localisée bénigne jusqu’à la leishmaniose viscérale avec dissémination du protozoaire dans tout l’organisme, qui peut, en l’absence de traitement, entraîner la mort (1). Parasitologie * Service de parasitologie-mycologie, hôpital l’Archet et faculté de médecine, Nice. À chaque aire géographique d’endémie correspondent généralement un cycle biologique, une espèce de parasite et un réservoir particuliers. Il existe une vingtaine d’espèces de leishmanies pathogènes pour l’homme. En France, les leishmanioses sont endémiques sur un territoire d’une vingtaine de départements du sud, et le parasite responsable est exclusivement Leishmania infantum. La leishmaniose est principalement une maladie du chien, qui constitue le réservoir du parasite. La transmission des parasites de chien à chien se fait par la piqûre du phlébotome. L’homme, comme d’autres mammifères, est aussi contaminé par ce vecteur, mais il semble beaucoup plus résistant que le chien au développement de la maladie. Plusieurs études récentes confirment que l’homme demeure souvent porteur asymptomatique (2). 186 | La Lettre de l’Infectiologue • Tome XXV - n° 5 - septembre-octobre 2010 En fait, il faut distinguer 2 formes de leishmaniose viscérale (LV) : – la LV anthroponotique (LVA), avec l’homme comme seul réservoir de Leishmania donovani. Elle sévit sous forme d’épidémies au Soudan, en Éthiopie, en Inde, au Népal et au Bangladesh ; – la LV zoonotique (LVZ) due à L. infantum (synonyme : L. chagasi en Amérique latine), avec comme réservoir de parasites le chien, qui peut développer une maladie mortelle. Elle est décrite en Chine, au Pakistan, en Amérique latine et dans le bassin méditerranéen. C’est la forme observée en France. Épidémiologie Situation dans le monde On décrit la LV dans 61 pays sur 4 continents, où environ 200 millions de personnes sont exposées au risque. Son incidence à l’échelle mondiale est de 500 000 cas par an, dont 90 % sont recensés dans seulement 5 pays : Inde (près de 90 % des cas mondiaux dans le seul état du Bihar), Népal, Bangladesh, Soudan, Brésil (environ 4 000 cas par an, surtout dans le nord-est du pays, en relation avec la malnutrition infantile). De grandes épidémies meurtrières sont survenues en Inde (300 000 cas entre 1977 et 1980 dans l’état du Bihar ; 2 % de mortalité) et au Soudan (100 000 morts entre 1989 et 1994). La leishmaniose se contracte dans tous les pays et les îles de la mer Méditerranée. Dans les 3 pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), elle est observée dans 95 % des cas chez des enfants Résumé La leishmaniose viscérale zoonotique à Leishmania infantum, une maladie du chien potentiellement mortelle chez l’homme, est présente dans le sud de la France. Des humains sont porteurs sains, et les cas-patients chez les patients adultes sont devenus majoritaires. Néanmoins, la forme du jeune enfant est toujours observée. La triade clinique fièvre, pâleur, splénomégalie est parfois accompagnée d’une hépatomégalie. Les signes biologiques associent une pancytopénie et un syndrome inflammatoire à une sérologie positive. La détection du parasite, dans la moelle osseuse ou le sang, affirme le diagnostic. Les tests de biologie moléculaire sont surtout utiles pour le suivi post-thérapeutique. Le traitement de première intention est l’amphotéricine B liposomale, dont la dose totale cumulée doit être de 20 mg/kg. de moins de 5 ans. Depuis les années 1980, la LV est une infection opportuniste émergente, sur la rive nord-méditerranéenne, dans le sud-ouest de l’Europe (Portugal, Espagne, France, Italie), où plus de 2 000 cas de co-infections VIH-Leishmania ont été rapportés. C’est dans ce cadre que le rôle de réservoir potentiel de l’homme, en particulier du fait de l’échange de seringues chez les toxicomanes, a été établi (3, 4). Importance de la leishmaniose viscérale en France Des dépistages de sujets asymptomatiques ont été réalisés, à partir de 1989, dans différentes localités des Alpes-Maritimes sélectionnées sur l’existence de cas récents humains ou canins. Ces dépistages ont été réalisés par intradermoréaction à la leishmanine dite de Montenegro et/ou par la technique sérologique Western-Blot. Cette dernière permet de mettre en évidence un profil sérologique particulier chez les individus ayant eu un contact avec les leishmanies sans développer de maladie. Les positivités varient de 10 à 55 % selon les localités. Dans un travail complémentaire effectué chez les donneurs de sang vivant autour de la principauté de Monaco, le parasite était présent transitoirement dans le sang d’environ 20 % des sujets séropositifs en Western-Blot (5). Depuis 1999, le Centre national de référence des Leishmania, situé à Montpellier, recense les cas de LV autochtones. La synthèse des publications sur ce sujet (6-8) permet d’identifier 118 cas de LV acquises en France métropolitaine en 5 ans, de 1999 à 2003, avec des variations de 18 à 30 cas par an. Parmi ces cas, 40 % concernent des sujets co-infectés par le VIH et 22 % (26 cas) des enfants de moins de 6 ans. Au cours de cette période, 30 % des cas de LV recensés au plan national, tous âges confondus, sont originaires des Alpes-Maritimes, ce qui confirme que ce département constitue une des principales régions françaises de contamination. La LV demeure sporadique dans les Alpes-Maritimes ; sa fréquence est actuellement de 6 cas par an dont 2 sont pédiatriques. Concernant ces cas pédiatriques, en comparant les décennies 1975-1984, 1985-1994 et 1995-2004, on observe une progression régulière, avec presque un doublement entre chacune d’elles : 10, 16 et 26 cas respectivement. La moyenne d’âge au moment du diagnostic est de 3 ans et 4 mois, avec des extrêmes de 4 mois à 15 ans ; 77 % des enfants sont âgés de 4 ans ou moins. Le sex-ratio est de 2 garçons pour 3 filles. La proportion des cas pédiatriques (un tiers des cas) semble plus importante que dans l’ensemble du pays, où elle représente seulement un cinquième des cas pour la période 1999-2003. Par ailleurs, l’incidence annuelle a été évaluée récemment à 2,74 cas/100 000 enfants de moins de 15 ans, contre 0,6 cas/100 000 dans le département voisin des Bouches-du-Rhône. La caractérisation isoenzymatique des 32 souches isolées de LV de l’enfant ne révèle aucune différence avec les souches isolées de 25 cas canins autochtones ou avec celles provenant des cas pédiatriques français. Il s’agit toujours de L. infantum zymodème MON-1 (9, 10). Formes cliniques de l’infection à L. infantum : principalement viscérales Plusieurs facteurs de risque liés à l’hôte ou au parasite favoriseraient le développement de la maladie en intervenant de façon isolée ou concomitante chez un homme contaminé après piqûre de phlébotome : une prédisposition génétique, une immuno­dépression acquise ou iatrogène, la malnutrition, la quantité de parasites inoculée, la virulence de la souche, le rôle de la salive du phlébotome, etc. L. infantum est aussi responsable de leishmanioses cutanées, mais ces formes sont rarement diagnostiquées, peut-être parce qu’elles passent inaperçues lorsqu’elles siègent sur certaines parties du corps (à l’exception du visage) et qu’elles guérissent très souvent spontanément (11). Des formes muqueuses ont aussi été décrites chez l’immunodéprimé. Les formes viscérales patentes, mortelles si elles ne sont pas traitées, ne représentent en fait que la partie émergée de l’iceberg. Les sujets contacts, voire porteurs asymptomatiques de leishmanies, sont nombreux, et la maladie peut survenir dès la primoinfection ou à la suite d’une réactivation, plusieurs années après la contamination (12, 13). Mots-clés Leishmaniose viscérale France Diagnostic Traitement Summary Zoonotic visceral leishmaniasis due to Leishmania infantum, a parasite of dogs, is a potentially letal disease in the south of France. Human asymptomatic carriers have been described. Cases in adults are now the majority but the typical disease, in young children, is still observed. The clinical triad fever, pallor, splenomegaly is sometimes associated to hepatomegaly. The biological signs are low blood cells counts and an inflammatory syndrome associated with positive serological tests. The diagnosis relies on the detection of the parasite in a bone marrow or a blood sample. Molecular biology is particularly useful for the follow-up. The first line treatment is liposomal amphotericin B and the total cumulated dose has to be 20 mg/kg. Keywords Visceral leishmaniasis France Diagnosis Treatment La Lettre de l’Infectiologue • Tome XXV - n° 5 - septembre-octobre 2010 | 187 MISE AU POINT Leishmaniose viscérale : épidémiologie, diagnostic et traitement Le diagnostic clinique de LV est difficile à établir. La LVA atteint des patients de toutes les tranches d’âge. La triade clinique (fièvre, pâleur, splénomégalie) est fréquente. Une hépatomégalie et des adénopathies peuvent être présentes. Des manifestations cutanées sous forme de taches noirâtres ou bistres sont souvent associées dans les formes à L. donovani, d’où le nom de “kala azar” (signifiant “maladie noire” en sanscrit) donné en Inde à cette maladie. Dans la LVZ méditerranéenne classique du jeune enfant, nous avons observé dans quasiment tous les cas la triade classique. La splénomégalie homogène fébrile évoluant depuis une semaine à un mois constitue l’unique motif d’hospitalisation. Une pâleur “vieille cire”, témoin clinique de l’anémie y est associée. Une hépatomégalie est présente dans 1 cas sur 2, témoignant le plus souvent d’une forme évoluée. Dans les LVZ de l’adulte, de plus en plus fréquentes en Europe méditerranéenne (environ deux tiers de l’ensemble des cas humains), cette triade est moins constante. Dans la moitié de ces cas de l’adulte, on retrouve une immuno­dépression permanente (co-infection avec le VIH ou thérapie immunosuppressive). Diagnostic biologique rencier les sujets malades des porteurs asymptomatiques, est le test de confirmation réservé aux laboratoires spécialisés (15). Arguments directs Classiquement, le diagnostic de certitude nécessite un prélèvement de moelle osseuse (sternum chez l’adulte, crête iliaque chez l’enfant). Mais la leucocentrifugation à partir d’un prélèvement de sang périphérique peut permettre le diagnostic de certitude, avec toutefois plus de chances de visualiser des parasites si le malade est particulièrement immunodéprimé. Enfin, des biopsies digestives ou cutanées ainsi que des lavages broncho-alvéolaires sont à l’origine d’un diagnostic fortuit ou de localisations inhabituelles chez 30 % des malades séropositifs pour le VIH (16). Le diagnostic moléculaire est fondé sur la détection et l’analyse des acides nucléiques du parasite dans la moelle osseuse ou, plus facilement, le sang. Il complète les approches parasitologiques et sérologiques dans le cadre du diagnostic initial, mais il est surtout utile pour le suivi post-thérapeutique et pour l’étude des sujets porteurs asymptomatiques du parasite (17). Arguments d’orientation Les signes biologiques d’orientation sont une pancytopénie plus ou moins prononcée associant anémie, leuconeutropénie et thrombopénie ainsi qu’un syndrome inflammatoire : vitesse de sédimentation globulaire très accélérée, hyperprotidémie et hypergammaglobulinémie polyclonale. Dans notre expérience, la pancytopénie est retrouvée dans 90 % des formes pédiatriques. La positivité de la sérologie induit une très forte présomption diagnostique. La technique de référence reste l’immunofluorescence indirecte sur formes promastigotes de culture, qui est de plus en plus supplantée par les tests ELISA, dont la spécificité et la sensibilité varient beaucoup selon les antigènes utilisés. Le DAT (Direct Agglutination Test) [test d’agglutination directe de promastigotes formolés], qui est peu coûteux et qui ne nécessite pas de matériel sophistiqué, est de plus en plus utilisé sur le terrain, tout comme les tests rapides immunochromatographiques (dipstick) utilisant des bandelettes sensibilisées par une protéine antigénique recombinante (14). L’immunoempreinte, ou Western-Blot, très sensible et très spécifique, permettant de diffé- 188 | La Lettre de l’Infectiologue • Tome XXV - n° 5 - septembre-octobre 2010 Traitement Des progrès considérables ont été réalisés grâce à l’utilisation en première ligne, depuis 1994, de l’amphotéricine B liposomale (AmBisome®). On peut regretter le coût élevé de ce produit, mais il est compensé par la réduction des journées d’hospitalisation par rapport au traitement classique par antimoniate de méglumine, qui n’est, en pratique, plus utilisé en France. Le posologie initiale de l’amphotéricine B liposomale proposée par R.N. Davidson et al. est de 6 perfusions de 3 mg/kg/j de J1 à J5 puis à J10, avec une efficacité remarquable (18). À la suite d’une récente réunion d’experts (19), l’OMS a édicté des recommandations sur son utilisation dans le traitement de la LV. Pour la LVZ, les recommandations sont les suivantes : – une dose totale cumulée de 20 mg/kg est suffisante pour traiter les enfants et les adultes immuno­ compétents ; – le schéma de répartition des doses n’est pas établi. Le traitement peut être administré à raison de 10 mg/ kg sur 2 jours consécutifs (20) ou fractionné en doses MISE AU POINT plus petites, mais la pharmaco­cinétique suggère qu’une posologie initiale supérieure à 5 mg/­k g permet d’atteindre des taux tissulaires plus élevés ; – le schéma thérapeutique à 10 mg/kg/j sur 2 jours doit être validé chez l’adulte ; – l’usage vétérinaire de l’amphotéricine B liposomale ainsi que celui d’autres nouveaux traitements (paromomycine, miltéfosine) devraient être évités afin de prévenir le développement de résistances. Prévention Chez le chien, l’infection à Leishmania peut rester longtemps silencieuse. Les manifestations cliniques peuvent apparaître rapidement, mais elles se font jour le plus souvent de façon progressive. On note au niveau de la peau des dépilations, notamment autour de la truffe, des yeux en “lunettes”, des oreilles, des pattes, avec parfois des ulcérations dans les mêmes zones et très souvent un “état pelliculaire” généralisé qui doit attirer l’attention. Au niveau des muqueuses, des manifestations hémorragiques peuvent survenir (saignement de nez, sang dans les selles ou dans les urines). Des troubles oculaires ou articulaires sont possibles. Sur le plan général, l’animal maigrit, accuse un état de fatigue de plus en plus prononcé qui se répercute sur son activité. Cette diminution d’activité entraîne un allongement anormal des griffes (onychogryphose). L’examen clinique permet de retrouver des ganglions palpables au niveau des creux poplités et sus-claviculaires. La ponction de ceux-ci permet d’identifier les parasites. À noter que les chiens séropositifs ne sont pas tous malades – ils peuvent le devenir – mais, même asymptomatiques, ils constituent généralement des réservoirs car ils sont souvent parasitémiques. Un autre acteur principal de l’épidémiologie de la LVZ est le phlébotome. C’est un diptère de petite taille (moins de 5 mm de long), jaune pâle, velu, bossu, avec de gros yeux noirs. Il présente des ailes lancéolées dressées en V en position de repos. Sa faible dimension, sa pâleur et son vol silencieux font qu’il est rarement remarqué. Dans le sud de la France, l’activité du phlébotome est essentiellement estivale et crépusculaire. Il se déplace grâce à un vol sautillant et saccadé. Seule la femelle est hématophage, et plusieurs repas sanguins sont parfois nécessaires à la maturation des œufs. La femelle pond 1 par 1 une cinquantaine d’œufs qui mesurent 300 à 400 µm et ne sont pas déposés dans l’eau, mais dans des microhabitats riches en matières organiques (qui serviront de nourriture aux larves), avec un bon degré d’hygrométrie, comme les terriers de rongeurs et les fissures des murs, mais aussi les poulaillers et les clapiers. En hiver, les phlébotomes n’hibernent qu’au stade larvaire. Dans le sud de la France, Phlebotomus perniciosus et Phlebotomus ariasi sont les 2 espèces vectrices. Il a été démontré que les densités de phlébotomes dans les zones périurbaines, en particulier de Nice et Monaco, sont peu élevées, mais que l’infestation d’origine vectorielle y est fréquente (4 % en moyenne). P. perniciosus représente le vecteur principal de la leishmaniose en zone périurbaine. Son abondance autour des clapiers a permis de suspecter ceux-ci d’être l’un des gîtes principaux de reproduction des phlébotomes. Les clapiers situés à proximité de chiens porteurs de leishmanies semblent constituer un facteur de risque dans la transmission de la leishmaniose. P. ariasi est le principal vecteur en zone rurale (5). Conclusion La prévention de la LVZ repose essentiellement sur les mesures de réduction de la densité des populations de phlébotomes vecteurs au voisinage des chiens parasités, grâce à l’utilisation d’insecticides dans les gîtes de reproduction et à l’usage de colliers insectifuges pour protéger les chiens. Il s’agit de mesures individuelles qui auraient pour conséquence la diminution de la proportion d’humains porteurs asymptomatiques de L. infantum, un parasite opportuniste à part entière, qui n’attend… qu’un terrain favorable pour exprimer sa pathogénicité. ■ La Lettre de l’Infectiologue • Tome XXV - n° 5 - septembre-octobre 2010 | 189 MISE AU POINT Leishmaniose viscérale : épidémiologie, diagnostic et traitement Références bibliographiques 1. Desjeux P. Leishmaniasis: current situation and new perspectives. Comp Immunol Microbiol Infect Dis 2004; 27:305-18. 2. Riera C, Fisa R, Udina M, Gallego M, Portus M. Detection of Leishmania infantum cryptic infection in asymptomatic blood donors living in an endemic area (Eivissa, Balearic Islands, Spain) by different diagnostic methods. Trans R Soc Trop Med Hyg 2004;98:102-10. 3. Alvar J, Canavate C, Guttierez-Solar B et al. Leishmania and human immunodeficiency virus coinfection: the first 10 years. Clin Microbiol Rev 1997;10:298-319. 4. Alvar J, Aparicio P, Aseffa A et al. The relationship between leishmaniasis and AIDS: the second 10 years. Clin Microbiol Rev 2008;21:334-59. 5. Marty P, Izri A, Ozon C et al. A century of leishmaniasis in Alpes-Maritimes, France. Ann Trop Med Parasitol 2007;101:563-74. 6. Basset D, Pratlong F, Ravel C et al. Les leishmanioses déclarées en France en 1999. Bull Epidemiol Hebdom 2001;5:1-5. 7. Basset D, Pratlong F, Dereure J et al. Les leishmanioses autochtones et d’importation en France pour l’année 2000. In : Surveillance nationale des maladies infectieuses 19982000. Institut de veille sanitaire, Paris; 2003:215-7. 8. Basset D, Pratlong F, Ravel C et al. Les leishmanioses en France : synthèse des données recueillies de 2001 à 2003 au Centre national de référence des Leishmania. In: Surveillance nationale des maladies infectieuses 2001-2003. Institut de veille sanitaire, Paris (http://www.parasitologie.univmontp1.fr/cnrl.htm). 9. Minodier P, Robert S, Noël G, Blanc P, Retornaz K, Garnier JM. L’amphotéricine B liposomale en première intention dans la leishmaniose viscérale infantile dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Arch Pediatr 2005;12:1102-8. 10. Marty P, Delaunay P, Pratlong F et al. La leishmaniose viscérale de l’enfant dans les Alpes-Maritimes, 1975-2004. Bull Epidemiol Hebdom 2006;17:115-7. 11. Del Giudice P, Marty P, Lacour JP et al. Cutaneous leishmaniasis due to Leishmania infantum. Case reports and literature review. Arch Dermatol 1998;134:193-8. 12. Le Fichoux Y, Quaranta JF, Aufeuvre JP et al. Occurrence of Leishmania infantum parasitemia in asymptomatic blood donors living in an area of endemicity in southern France. J Clin Microbiol 1999;37:1953-7. 13. Kubar J, Marty P, Lelièvre A et al. Visceral leishmaniosis in HIV- positive patients: primary infection, reactivation and latent infection. Impact of the CD4+ T-lymphocyte counts. AIDS 1998;12:2147-53. 14. Marty P, Delaunay P, Fissore C, Le Fichoux Y. La leishmaniose méditerranéenne due à Leishmania infantum. Mise au point. Intérêts des tests de diagnostic rapide IT-Leish et ID-Pagia leishmaniasis. Med Trop 2007;67:79-85. 15. Marty P, Lelièvre A, Quaranta JF et al. Detection by Western blot of four antigens characterizing acute clinical leishmaniasis due to Leishmania infantum. Trans R Soc Trop Med Hyg 1995;89:690-1. 16. Rosenthal E, Marty P, del Giudice P et al. HIV and Leishmania coinfection: a review of 91 cases with focus on atypical locations of Leishmania. Clin Infect Dis 2000;31:1093-5. 17. Le Fichoux Y, Mary C, Marty P, Kubar J. Diagnostic des leishmanioses. In: Dedet JP (ed.). Les leishmanioses. Paris: Ellipses, 1999:191-203. 18. Davidson RN, Di Martino L, Gradoni L et al. Liposomal amphotericin B (AmBisome) in Mediterranean visceral leishmaniasis: a multi-centre trial. Q J Med 1994;87:75-81. 19. Bern C, Adler-Moore J, Berenguer J et al. Liposomal amphotericin B for the treatment of visceral leishmaniasis. Clin Infect Dis 2006;43:917-24. 20. Syriopoulou V, Daikos GL, Theodoridou M et al. Two doses of a lipid formulation of amphotericin B for the treatment of Mediterranean visceral leishmaniasis. Clin Infect Dis 2003;36:560-6. Vol. I - N° 1 janv-fév-mars 2008 Vol. I - N° 1 janv-fév-mars 2008 a n ç a is e n la n g u e fr e n o ti a rm d e fo P é ri o d iq u e fran çai se n en lan gue de form atio Pér iod iqu e Abonnez-vous 20 revues à La Lettre de l’Infectiologue et accédez à plus de 20 dont la revue ce : DaTeBe SAS Société éditri ISSN : en cours CPPAP en cours Trimestriel le site r u s s u o v .fr k r a Rendezm i d ww.e w revues