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LEISHMANIA
 . Présentation
) Définition
Protozoaire flagellé de petite taille (1-3 µ) appartenant à la famille des
Trypanosomatidae.
C'est un parasite intracellulaire obligatoire, c'est-à-dire ne pouvant se développer que
dans un organisme vivant. Il se multiplie par scissiparité.
On distingue le stade amastigote, vivant dans les macrophages des mammifères et le
stade promastigote flagellé, vivant dans l'insecte vecteur: le phlébotome femelle.
Phlébotome
2) Structure
forme promastigote
 .Cycle de vie et mode de
propagation
Le parasite Leishmania a un cycle de vie dimorphique qui nécessite deux hôtes, la
mouche des sables et un mammifère. Lorsqu’une mouche des sables femelle
infectée prend un repas sanguin chez un hôte mammifère, elle salive au site de
piqûre et régurgite par la même occasion le parasite sous sa forme promastigote. Il
est alors allongé et très motile grâce à un flagelle situé en position antérieure.
Leishmania infecte ensuite un phagocyte (principalement les
monocytes/macrophages (MØ)) du système réticulo-endothélial et se transforme en
amastigote. Il devient ovoïde ou sphérique, de 2.5 à 5 μm de diamètre avec un très
court flagelle et n’est plus motile. S’en suit une multiplication du parasite par fission
binaire dans le phagolysosome du phagocyte qui est finalement lysé. Les parasites
ainsi libérés sont phagocytés par des cellules avoisinantes où le processus se
poursuit. Le cycle est complété lorsqu’une mouche prend un repas sanguin au site
d’infection et aspire des phagocytes contenant Leishmania . De retour dans le tube
digestif de l’arthropode, les parasites se différencient à nouveau en promastigotes
après 12 à 18 heures. Ils sont d’abord au stade procyclique où ils se divisent
activement mais ne sont pas infectieux.
Des promastigotes plus allongés et motiles, appelés nectomonades, commencent à
apparaître après 4 jours et s’attachent aux microvillosités des cellules épithéliales de
l’intestin médian par leur flagelle. À partir du jour 7, les parasites migrent vers la
partie antérieure de l’intestin médian jusqu’à la valve du stomodaeum qui sépare
l’intestin médian de l’avant du système digestif. Les nectomonades se transforment
alors en haptomonades qui sont plus petits et plus arrondis et en promastigotes
métacycliques qui eux, ne se divisent plus, sont plus minces avec un long flagelle et
hautement motiles. C’est cette forme qui est infectieuse pour les mammifères. La
valve du stomodaeum se dégrade et permet la migration des métacycliques vers
l’œsophage, le pharynx et le proboscis. On croit que ce sont ces parasites qui sont
transmis au mammifère lors du repas sanguin.
Cycle de vie dimorphique
du parasite Leishmania:
 .Manifestations cliniques
1) Leishmaniose viscérale
La leishmaniose viscérale (LV), appelée également kala azar, est la
forme la plus grave de la maladie, avec une mortalité de presque 100%
en l'absence de traitement. Cette forme ne se présente pas par un ulcère
cutané. En effet, les parasites injectés lors du repas sanguin du
phlébotome sont ingérés par les phagocytes du système réticuloendothélial mais ne restent pas au site de piqûre. Ils migrent plutôt vers
les organes lymphoïdes tels le foie, la rate et la moelle osseuse via les
systèmes sanguin et lymphatique. La période d’incubation est d’une
durée variable mais prend habituellement de 2 à 4 mois. Les symptômes
sont la fièvre, les frissons, la nausée, l’œdème facial, le saignement des
muqueuses, la diarrhée et les difficultés respiratoires. La diminution du
nombre de phagocytes due à l’infection provoque la surproduction de
phagocytes au détriment de la production de globules rouges dans la
rate et la moelle, ce qui entraîne l’anémie et l’émaciation. À l’opposé, le
foie et la rate augmentent en volume (hépatosplénomégalie). La mort
survient chez les patients non-traités de 6 mois à quelques années
suivant l’infection. La mort peut également être causée par des infections
secondaires que le corps affaibli ne peut contrôler.
2) Leishmaniose mucocutanée
La leishmaniose mucocutanée (LM), appelée espundia ou pian
bois, est principalement causée par le complexe L. braziliensis et
se retrouve partout entre le centre du Mexique et le nord de
l’Argentine en excluant les régions montagneuses (sauf le versant
sud des Andes). Les manifestations cliniques peuvent varier d’une
région à l’autre mais de façon générale, une petite papule rouge
apparaît au site de piqûre et se transforme en ulcère comme pour
la leishmaniose cutanée ou alors, comme au Vénézuela et au
Paraguay, les lésions sont plutôt plates, ulcérées et suintantes.
Cette première lésion finit par se résorber mais l’infection se
propage à des zones mucocutanées telle la région
nasopharyngée. Cette seconde infection peut s’installer avant la
guérison de la première lésion ou apparaître plusieurs années
plus tard. On observe alors une dégénérescence des tissus avec
une possibilité de nécrose ou d’infections bactériennes. Le tout
peut engendrer une grande difformité due à la perte des lèvres,
nez, palais et pharynx des patients avec parfois une atteinte du
larynx et de la trachée qui résulte en la perte de la voix. La mort
du patient peut également survenir à cause d’infections
secondaires ou de problèmes de respiration.
3) La Leishmaniose cutanée
Dans l’Ancien Monde, la forme cutanée de la maladie était autrefois
appelée bouton d’Orient, furoncle de Jéricho, d’Aleppo et de Delhi. La
période d’incubation peut durer de quelques jours à plusieurs mois.
Puis, une petite papule rouge apparaît au site de piqûre. Elle se
développe habituellement en ulcère qui se propage sous une mince
croûte. D’autres lésions peuvent se former et s’unir pour provoquer un
ulcère de grandes dimensions. Le tout se résorbe généralement de luimême après quelques mois voire un an. Il reste malheureusement une
cicatrice sous forme de dépression non-pigmentée. Les espèces de
Leishmania peuvent causer des lésions cutanées de différentes
formes et envergures. Il arrive également qu’une infection secondaire
se propage dans l’ulcère comme par exemple yaws, une infection à
spirochète qui cause la défiguration, ou la myiase, l’éclosion et le
développement d’asticots dans la plaie. Dans le cas de L. mexicana ,
les lésions guérissent spontanément sauf lors d’une infection de
l’oreille. La faible irrigation du cartilage de l’oreille fait en sorte que la
réponse immunitaire y est faible et les lésions deviennent alors
chroniques et durent plusieurs années (certaines datent de 40 ans).
Finalement, l’immunité acquise suite au traitement ou à la résorption
naturelle de la leishmaniose cutanée de l’Ancien Monde semble
presque parfaite. C’est pourquoi certains habitants des régions
endémiques ont l’habitude d’infecter leurs enfants sur une région
cachée par les vêtements afin d’éviter les cicatrices au visage ou sur
d’autres parties exposées de leur anatomie.
V . Conclusion
Les différents types de leishmanioses
sont retrouvés dans les régions
tropicales et sub-tropicales du globe.
Cependant, différentes espèces
coexistent dans ces zones.
Au Brésil, par exemple,on retrouve
L.enrietti et L. deanei.
Dans la majorité des cas, les différentes formes de leishmanioses sont traitées à l’aide d’antimoine
pentavalent tel le stibogluconate de sodium et l’antimoniate de méglumine. Ceux-ci sont
administrés par injections intramusculaires ou intraveineuses. Ces traitements ont plusieurs
désavantages : ils nécessitent une hospitalisation de plusieurs semaines et ont des effets
secondaires marqués. Mais le problème majeur des médicaments à l’antimoine est l’émergence
grandissante de souches de parasites résistants.
Bibliographie
•
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs116/fr/
•
http://www.theses.ulaval.ca/2004/21419/ch01.html
•
http://arachosia.univ-lille2.fr/labos/parasito/Internat/courspar/leishman.html
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