QUOTIENT DE RAYLEIGH DE FONCTION BOOLÉENNE PAVLE MICHKO Résumé. On s’interesse aux quotients de Rayleigh des fonctions booléennes. 1. quotient de Rayleigh On utilise les notations habituelles : F2 le corps à deux éléments, le carm dinal de Fm 2 est noté q, identifié au corps L. Pour une fonction de F2 dans F2 , le coefficient de Walsh en a vaut : X µ(f (x) + ax). (1) f w (a) = x On dit que f est courbe si √ √ f w (a) = ± q = µ(f˜(a)) × q L’existence d’une fonction courbe implique que m est pair. On dit que f est autoduale quand f = f˜ et andiduale si f + 1 = f˜. Le coefficient de Rayleigh de f est : X R(f ) = µ(f (x) + xy + f (y)) x,y∈Fm 2 = X f w (x) × µ(f (x)) a Il s’agit du quotient de Rayleigh R(F, µ ◦ f ) du vecteur µ ◦ f par rapport √ à l’opérateur de Fourier F qui possède deux valeurs propres ± q. On note alors que 1 √ √ − q ≤ R(f ) = R(F, f ) ≤ q q Les fonctions antiduales et autoduales sont aux frontières de ces inégalités et réciproquement. On introduit les notations 1 r(f ) = R(f ), q ρ(q) = sup r(f ) f Problème 1. Comment de distribuent les nombres r(f ) ? √ En dimension paire r(q) = q. En dimension impaire, il n’existe pas de fonction courbe mais il me semble raisonnable de conjecturer Date: Automne 2014, dernière compilation 20 septembre 2014. 1 2 PAVLE MICHKO Conjecture 1. r(q) lim √ = 1 q q→∞ Avec deux fonctions booléennes f et g, on construit une fonction de dimension m + 1 en posant : (f, g)(x, t) = tf (x) + (t + 1)g(x). On a (f, g)w (a, t) = f w (a) + µ(t)g w (a) Et R(f, g) = X (f w (a) + µ(t)g w (a))µ((f, g)(a, t)) a,t X X = (f w (a) + g w (a))µ(g(a)) + (f w (a) − g w (a))µ(f (a)) a = X a w f (a)(µ(f (a)) + µ(g(a))) + a X g w (a))(µ(f (a)) − µ(g(a))) a en particulier si f = g est autoduale : r(f, f ) = 2R(f )/2q = en dimension impaire r(q) ≥ √ q= p √ 2q/ 2 √1 . 2 2. Maiorana-MacFarland On suppos m pair. L’espace Fm 2 est identifié au produit de K × K, ou K √ est le corps d’ordre q. Soit π une permutation de K, la fonction définie par : f (x, y) = trace (xπ(y)) est courbe. Il s’agit d’une fonction de Maiorana-MacFarland, la duale d’obtient par un calcul direct : f w (a, b) = X µ(xπ(y) + ax + by) x,y = = √ √ Le coefficient de Rayleigh vaut q X µ(by) π(y)=a qµ(b.π −1 (a)) 3 R(f ) = √ X q µ(aπ(b) + bπ −1 (a) a,b √ X = q µ(π(a)π(b) + ab) a,b √ Notons que dans le cas ou π est l’identité, on obtient la valeur q q qui correspond aux fonctions autoduales. 3. Distribution Dans le cas d’une inversion π(x) = π(0) = 0, on obtient c1/2 x , c √ X µ( q + xy) xy x,y X c √ √ µ( + t) + q] = q[( q − 1) t t avec c non nul, et la convention R(f ) = = q + q kloos c − √ q kloos (c) où kloos (c) est une somme de Kloosterman qui prend toutes les valeurs √ √ entières multiples de 4 dans l’intervalle [−2 4 q, +2 4 q]. √ √ Proposition 1. Pour tout entier x multiple de 4 dans l’intervalle [−2 4 q, +2 4 q], il existe une quantité réelle de valeur absolue au plus 2 telle que 1 + x + soit le r(f ) d’une fonction courbe. √ Démonstration. Les sommes de Kloosterman vérifient |kloos (c)| ≤ 2 4 q. 4. Quotient faible On ne suppose rien sur la parité de m. On considère la fonction fc (x) = trace (c/x), son quotient de Rayleigh est connecté à une somme de Kloosterman généralisée. R(fc ) = X µ(c/x + c/y + xy) x,y =2 X µ(c/y) − 1 + y = −1 + X µ(c/x + c/y + z) xyz=1 X µ(c/x + c/y + 1/z) xyz=1 = −1 + X µ(x + y + z) xyz=c2 On sait que cette somme de Kloosterman généralisée est majorée par 3q ce qui conduit à |r(fc )| ≤ 3 un comportement moyen. 4 PAVLE MICHKO 5. moyenne Tout quadruplet x, y, z, t, conduit à un caractère addifif : χx,y,z,t (f ) = µ(f (x) + f (y) + f (z) + f (t)). On suppose V un espace d’application tel que pour tout x, y, z, t : χx,y,z,t ⊥ V =⇒ ]{x, y, z, t} = 1, 2. On en déduit la moyenne : X X XX µ(x2 ) = 0 µ(f (x) + f (y) + xy) = |V | R(f ) = x f ∈V x,y f ∈V et la moyenne quadratique : X R(f )2 = X X µ(f (x) + f (y) + f (z) + f (t) + xy + zt) f ∈V x,y,z,t f ∈V = X X µ(f (x) + f (y) + f (z) + f (t) + xy + zt) f ∈V x,y,z,t = |V | [ X µ(x2 + z 2 ) + x=y,z=t X x=z,y=t 2 = |V | [q − 2q] En moyenne |R(f )| ∼ q µ(2xy) + X x=t,y=z µ(2xy) − 2 X x=y=z=t µ(2x2 )]