Variétés de contact feuilletées et groupoïdes de contact
Paulette LIBERMANN
Introduction
Cet exposé reprend certains résultats publiés dans les articles antérieurs, [L5]
[L6], concernant les groupoïdes symplectiques et de contact. Dans [L5] nous avons
défini la notion de groupoïde symplectique
ΓΩ,
()
en imposant notamment la
condition suivante : les distributions A et B tangentes au
α
-fibres et
β
-fibres sont
symplectiquement orthogonales ; par suite ces distributions sont complètes vis-à-vis
du crochet de Poisson, d’où des structures de Poisson opposées sur la variété des
unités
Γ0
pour lesquelles
α
et
β
sont des morphismes de Poisson. En utilisant les
méthodes de C.Albert et P.Dazord [A.D.] nous avons montré que, dans le cas où les
α
-
fibres et
β
-fibres sont connexes, notre définition est équivalente à celle due à
A.Weinstein [C.D.W] ainsi M.V Karasev [K.M.].
Les mêmes méthodes sont applicables aux groupoïdes de contact (
Γ
,
ω
) tels que
φω ω
*=−
(où
φ
est la symétrie
xx→−1
). On utilise la notion de «pseudo-
orthogonalité » , chacune des distributions A et B étant localement engendrée par les
champs de vecteurs
ω
-hamiltoniens correspondant aux intégrales premières de l’autre ;
les distributions sont alors complètes vis-à-vis du crochet de Jacobi, d’où des
structures de Poisson sur
Γ0
pour lesquelles
α
et
β
sont des morphismes de Jacobi.
Y. Kerbrat et Z. Souici-Benhammadi ont défini la notion de groupoïde de
contact par la condition
mxycy xy
∗
()
=
()
()
+
()
ωωω
,1
12
où,
Γ2
étant la sous-variété des couples composables,
m
est l’application
ΓΓ
2→
telle
que
mxy xy,.
()
=
et
ωω
11
=p
*
,
ωω
22
=∗
p
.
À la suite de cette Note, nous avons été amenés dans [L6] à considérer des
groupoïdes
Γ,
ω
()
pour lesquelles
φω ω
*=−c
, où c est une fonction à valeurs dans +.
La situation est plus compliquée car il n’y a plus de réciprocité entre les distributions
Α
et
Β
. Pour démontrer qu’on a des feuilletages
ω
-complets et
ω
c−
complets (d’où des
structures conformes sur
Γo
induites par
α
et
β
), on est conduit à utiliser le symplectifié
˜
Γ
et
Γ
et à définir sur
˜
Γ
une structure de groupoïde prolongement ; on démontre alors
que
Γ
est de contact si et seulement si
˜
Γ
est symplectique. La considération de
˜
Γ
pourrait permettre d’étudier les groupoïdes conformément de contact (quand
ω
n’est
pas définie globalement). Cette question n’est pas traitée dans la suite de cet article.
Elle est liée à l’étude des structures conformes de Jacobi [Lic], [Μ1], [D.L.M.].
Nous avons ajouté aux résultats de [L5] [L6], une étude des algébroïdes de Lie des
groupoïdes de contact ; nous avons retrouvé le résultat de [K.S.] suivant lequel la