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Phase 2 : Pendant 6 à 8 secondes, le sujet contracte le muscle pour diminuer l’amplitude
articulaire mais celle-ci est bien évidement inefficace du fait du blocage. Il y a donc une
contraction statique (ou contre-résistance).
Phase 3 : Enchainement immédiat par une action dynamique du muscle concerné (par un geste si
possible spécifique de la discipline) pendant 6 à 8 secondes (exemple : une dizaine de flexion du
genou après avoir étiré les ischio-jambiers)
Ces trois phases sont à répéter deux fois par groupe musculaire.
Les avantages de cette technique sont de conserver et d’amplifier la tonicité musculaire avant la
pratique d’efforts (matches par exemple). Cette technique est essentiellement une mobilisation
dynamique du muscle utile pour l’échauffement mais c’est aussi un geste d’étirement au vu de la
première phase. Il n’a pas de conséquence néfaste pour la performance à court terme.
IV LES REGLES A RESPECTER
La durée
Lors des étirements passifs, il ne faut pas effectuer des positions trop prolongés. Selon de
nombreux auteurs, le temps idéal, pour les étirements passifs et contractés-relâchés, doit être
inférieur à une minute. Dans tous les cas, la règle de la non douleur doit être respectée, mais il
existe une variabilité individuelle.
La Répétition
Quelle que soit la technique utilisée, l'efficacité est accrue si l'étirement est répété plusieurs fois.
Pour les étirements passifs et contractés-relâchés, il faut répéter la posture 3 à 4 fois minimum.
Pour les étirements dynamiques, on conseille 10 mouvements balistiques, répétés deux à trois
fois ; pour les activo-dynamiques, un étirement/10 contractions à répéter deux fois.
L’utilisation d’un point fixe et d’un point mobile
Pour les étirements passifs et les contractés-relâchés, l’utilisation d'un point fixe et d'un point
mobile sont le gage d'une bonne efficacité et d'un contrôle du mouvement. En pratique, il faut
trouver un appui contre un objet extérieur ou utiliser l’aide d'une autre personne.
Le travail du coté opposé
Un groupe musculaire ne peut être souple si le groupe antagoniste (opposé) est contracté. Il faut
donc systématiquement étirer le coté opposé (exemple : quadriceps et ischio-jambiers pour
l’avant et l’arrière de la cuisse)
Le travail en rotation
Un étirement est d'autant plus efficace qu'il sollicite le muscle sur toute sa longueur. Or, les fibres
musculaires sont le plus souvent insérées sur le tendon de manière oblique et l’axe des muscles
n’est pas strictement parallèle à l’axe des membres. Il faut donc faire varier l'angulation pendant
l'exécution de l'étirement afin de solliciter le maximum de fibres et de gagner quelques degrés
d’amplitude. En pratique, pour les membres inférieurs, il suffit souvent de mobiliser la pointe du
pied vers l'intérieur ou l'extérieur, pour les membres supérieurs, il faut faire une rotation du
poignet et de la main.