Applications validées
Par contre il y a des applications validées pour les nécroses d’origine radiologiques qui affectent à titre
d’effets secondaires une petite proportion des patients traités par radiothérapie.
Mécanisme d’action simplifié :
Ces radionécroses de tissus mou (notamment pelviennes, Cystites et rectites) ou osseuses
(principalement mandibulaires), sont des plaies à problèmes qui cicatrisent mal ou pas du tout. Les
facteurs de croissances nécessaires à la reconstruction tissulaire par cicatrisation sont produits dans les
zones des plaies manquant d’oxygène, par contre la reconstruction tissulaire elle-même nécessite
beaucoup d’énergie pour fabriquer le collagène et faute d’oxygène la plaie ne peut cicatriser…
L’exposition à des séances itératives d’oxygénothérapie hyperbare permet d’alterner hypoxie
(génératrice de facteur de croissance) et hyperoxie pourvoyeuse d’oxygène.
C’est ainsi que les cystites et rectites graves induites par la radiothérapie, peuvent trouver un remède
grâce à cette médecine hyperbare.
Comment procéder pour avoir accès à ce type de soins :
C’est normalement le radiologue ou le gastroentérologue qui va porter le diagnostique et confirmer
l’indication. Malheureusement ce type de médecine reste peu connu. Il existe en France métropolitaine
30 centres hyperbares parfaitement équipés pour prendre en charge ces patients. Dans les Tom Dom il
y a des centres sur chaque île ou presque (du fait de l’application aux accidents de plongée).
Faute d’une recommandation directe de l’équipe soignante, on peut s’adresser à l’un de ces centres
pour une consultation et obtenir confirmation du bien fondé de l’indication.
Il faut prévoir de 20 à 60 séances journalières (6 par semaine) selon la gravité de la nécrose pour
obtenir si non une guérison, mais ou moins une diminution significative des saignements et des
douleurs.
Quelles contre-indications ?
Il y en a très peu, la principale étant Auriculaire si la trompe d’Eustache n’est pas perméable pour
permettre une «équilibration » aisée de l’oreille moyenne, cela peut constituer une contre indication qui
peut être contournée par paracentèse.
La claustrophobie sévère peut aussi éloigner des patients.
Effets secondaires
Il en a extrêmement peu, un petit risque de douleur auriculaire lors des premières séances jusqu’à la
maîtrise des manoeuvres d’équilibration, parfois une myopie passagère et réversible pour les séances
très nombreuses…
Probabilité de succès :
L’expérience du centre hyperbare de Nice rapporte : sur 35 patients atteints de rectites radiques et
traités par oxygénothérapie hyperbare (dont 17 résultent de radiothérapie prostatique), 5 guérison, 14
améliorations (soit 73 % d’action positive), 4 stagnation et 3 continuation d’aggravation.
Pour ces patients le nombre moyen de séances a été de 46 et ils avaient reçus en moyenne ne dose de
70 Grays
Bien sûr plus ce traitement est entrepris tôt plus il a de probabilité d’être efficace.